13 mars 2014

Saint Philippe I - Un banquet de la parole sur les lavements des pieds

J'aimerais vous rendre compte de la joie de ce petit exercice de lectio divina en groupe, mardi, dans ma paroisse de semaine : Saint Philippe du Roule. Après une mise en condition (bougie) et une prière d'introduction, nous avons lu successivement trois textes, selon la méthode ignatienne (se mettre en condition en imaginant la scène, se faire petit serviteur..., lecture commune, puis silencieuse, puis échange en n'utilisant que des seules phrases du texte) avant une mise en perspective finale. L'originalité de ce jour a été de faire un "banquet de la Parole"* en mettant en lien 3 textes :


Une manière de sentir comment Dieu veut danser avec nous. Étonnante mise en perspective de ces textes où l'on retrouve trois Simon (dont Judas, fils de Simon), trois résistances...
On aurait pu aller plus loin et ajouter Jean 8 : une autre femme adultère.
Il y a une étonnante parenté dans ces trois textes, au point que l'on peut se demander si le lavement des pieds de Jésus par les femmes n'a pas inspiré notre Seigneur quand il se met à genoux devant les apôtres.

Prochaine réunion, ancienne sacristie, prévue pour le 8 avril, à 12h30. Nous continuerons la lecture de Jean 13.

* La lecture synoptique ne m'était pas inconnue. J'ai par contre découvert l'expression lors d'une retraite au Chemin neuf...



11 mars 2014

Avoir, Valoir, Pouvoir - Les trois tentations

Quelqu'un m'a dit un jour que l'on pouvait résumer les trois tentations du Christ au désert à ces trois mots. Je dois reconnaître, depuis, que cette interprétation résume bien les trois écueils de nos vies, au sein duquel nous ne cessons (moi le premier) d'être attiré.
En méditant encore une fois cela, j'ai aussi découvert, ce qui n'est pas une surprise, que Dieu peut se définir à l'inverse de ces trois termes. On parlera alors de kénose, d'humilité et de faiblesse, trois thèmes que je n'ai cessé d'explorer dans ce blog ou ailleurs (1).
En pastorale, dimanche, alors que le récit des tentations résonnaient dans nos églises, j'ai eu l'inspiration (on peut toujours s'interroger d'où elle vient, celle là :-) de dire à ces fiancés qui se préparaient au mariage que tout ce qu'ils venaient de dire sur la fécondité (inverse de l'avoir), la fidélité et la liberté (inverses du pouvoir et du valoir) pouvait aussi se dire de Dieu (sans parler de cette indissolubilité que le prêtre qui m'accompagnait à souligné comme la "marque de Dieu".
Alors qu'ils essayaient à dire la place de Dieu dans leur vie, je leur ai alors suggéré que toutes ces valeurs humaines qu'ils avaient développées le matin même sur les piliers du mariage, n'étaient autres que celles de Dieu même. En voulant tendre vers la fidélité, la fécondité et la liberté véritable, ils s'éloignaient de l'avoir, du pouvoir et du valoir et se rapprochaient de Dieu...

Une maïeutique qui m'a semblé pertinente et que je voulais vous partager.

Finalement, n'y a-t-il pas là un chemin à creuser pour nous mêmes et pour comprendre Dieu ? C'est bien sûr réducteur de définir Dieu par trois négations. L'indicible nous dépassera toujours... Mais cette "voie de contemplation" ne cesse de m'habiter.

(1) cf. mes 3 petits essais : "Retire tes sandales", "A genoux devant l'homme", "Dieu de faiblesse",...
NB : Crédit photo : voyage en terre sainte, 2009, Le mont de la tentation

04 mars 2014

Devenir sacramentel - II

Poussons plus loin le raisonnement. J'avance dans le vide d'une recherche sans frontière. On a parlé du mariage à étape. En charge d'une pastorale du seuil depuis plus de 20 ans, je me suis toujours demandé comment faire pour proposer à ceux que je rencontre, de plus en plus éloignés de l'Eglise mais quand même intéressés par le mariage (pour des raisons qui vont de l'esthétique du porche de l'église à l'attrait du sacré ou à la présence d'une flamme inconnue en eux), un chemin qui respecte leurs hésitations et les engage sur un chemin qui ne force pas.
Peut-on proposer un mariage qui soit indissoluble par désir* (sinon on ouvre la porte au mariage jetable), mais qui ne soit pas encore sacramentel ? Charge à eux, de découvrir à terme, que leur engagement est à parfaire, que le travail de la grâce non sacramentelle reçue dans le cadre d'une simple prière de bénédiction (au seuil de l'église par exemple) peut être confirmée ensuite, comme un baptême d'enfant devient confirmé par la confirmation d'un adolescent ou jeune adulte. C'est respecter le chemin et ne pas surcharger de sens.
On me dira, et j'entends, voir je partage, que le sacrement agit en l'homme au delà de son désir. C'est vrai. Mais peut-être qu'il existe un entre-deux à trouver.
Il y a parfois la projection du célébrant sur une réalité qui demande encore à être épurée...
Il y a souvent une maturité à construire. Moi-même, pécheur pardonné, je dois l'admettre, n'ai pris conscience de mon engagement que deux ans après mon mariage...

Quel sera le statut de ce premier passage ? Pourra-t-on le rompre et quel conséquence sur les intéressés ? Cela pose bien sûr de nombreuses questions. Je pense que l'on pourrait concevoir, en regard, que ces bénédictions du seuil peuvent faire l'objet d'une reconnaissance de nullité, de manière plus automatique que le mariage sacramentel. On le voit... Ces propos décousus posent des problèmes. Il mérite pourtant que l'on y réfléchisse.

* J'entends qu'il s'engage à cette indissolubilité même s'ils sont conscients de la fragilité de cet engagement.

22 février 2014

Saint Luc (Lectio divina)


Comme annoncé en septembre, après six mois d'une lecture journalière, sans prétention, de l'intégrale de l'évangile selon saint Luc, je vous signale le terme de ce parcours et la parution de "Chemins de miséricorde", l'intégrale de Luc commenté en version blog ou version epub gratuite à télécharger 

On ne fait pas ce chemin sans y laisser des plumes.
Le texte reste ouvert à vos propres commentaires. Une lecture à plusieurs est toujours préférable.

Pour les intéressés, je poursuit celle de Jean en paroisse, le deuxième mardi de chaque mois avec une petite équipe.

Je m'attaque maintenant aux actes des apôtres... Avis aux amateurs.

01 février 2014

Devenir sacramentel

Discussion passionnante hier avec un collègue sur ce thème.
Au delà de la force même du sacrement où Dieu se manifeste et donne sa grâce, n'y a-t-il pas, du côté de l'homme une dynamique qui se met en mouvement et qui nous appelle à devenir "sacramentel", c'est-à-dire à rendre visible ce don discret de Dieu en nous, le faire "signe efficace de la grâce". Cette dynamique que j'appelle "entrer dans la danse" (1), est ce mouvement intérieur de l'homme, qui rentrant en lui-même (au sens rahnérien de la découverte de l'auto-communication de Dieu) prend conscience du don reçu et se laisse transformer pour devenir pierre vivante de cette église du royaume à construire.
Nous ne cessons de passer à côté de l'invitation de Dieu à danser.
Mais quand nous entrons dans la danse, il y a quelque chose qui se joue en nous, qui nous habite et nous conduit "plus loin que nous ne voudrions aller" (cf. Jean 21). Alors nous devenons participant du projet de Dieu en l'homme.
En pratique n'est-ce pas :
- le mouvement qui fait du jeune baptisé un homme en devenir entrant dans le chemin de la confirmation
- la dynamique d'un jeune marié qui comprend qu'au delà de l'amour humain et en dépit des aléas de sa vie intra-conjugale, quelque chose l'appel à devenir aimant et fécond au sens large
- la force d'une vie sacramentelle qui nous transforme enfin et nous fait devenir "enfants de Dieu".
Tout cela nous échappe totalement. Démaîtrise où nous entrons dans la danse divine.

(1) dans La danse trinitaire in "A genoux devant l'homme"

19 janvier 2014

Les écueils de l'évangélisation - Avis de recherche


Ci-joint le premier jet d'un travail à approfondir. Pardon, pour une fois, d'être long.
Ces pages sont susceptibles d'être éditées. Version en ligne : 2

a) Nécessité et limites d'un agir missionnaire

Depuis plusieurs dizaines d'années le lent effritement de l'Église dans nos sociétés développées fait naître des questions sur le besoin d'une nouvelle évangélisation. Déjà, Paul VI dans un texte que nous ne voulons ignorer, « Evangelii Nutiandi, sur l'évangélisation dans le mondemoderne » publié le 8 décembre 1975, soulignait à la fois l'enjeu de cette annonce, mais insistait, non sans raison, sur :
  • sur l'importance d'une conversion préalable de l'évangélisateur lui-même, comme le nécessaire « renversement intérieur que l'Évangile désigne sous le nom de “ metanoia ”, une conversion radicale, un changement profond du regard et du cœur » §10.
    En effet, dit-il, il n'y a pas « il n’y a pas d’humanité nouvelle s’il n’y a pas d’abord d’hommes nouveaux, […] et une vie selon l'Évangile. » § 18
  • et sur la primauté du témoignage d'une vie doit être pour lui, la clé première : « Voici un chrétien ou un groupe de chrétiens qui, au sein de la communauté humaine dans laquelle ils vivent, manifestent leur capacité de compréhension et d’accueil, leur communion de vie et de destin avec les autres, leur solidarité dans les efforts de tous pour tout ce qui est noble et bon. Voici que, en outre, ils rayonnent, d’une façon toute simple et spontanée, leur foi en des valeurs qui sont au-delà des valeurs courantes, et leur espérance en quelque chose qu’on ne voit pas, dont on n’oserait pas rêver. Par ce témoignage sans paroles, ces chrétiens font monter, dans le cœur de ceux qui les voient vivre, des questions irrésistibles : Pourquoi sont-ils ainsi ? Pourquoi vivent-ils de la sorte ? Qu’est-ce — ou qui est-ce — qui les inspire ? Pourquoi sont-ils au milieu de nous ? Un tel témoignage est déjà proclamation silencieuse mais très forte et efficace de la Bonne Nouvelle. » § 21

b) Écouter le monde

« Malheur à moi si je n'évangélise pas », dit-il plus loin, citant 1 Co 9, 16. Et pourtant, l'élan missionnaire des premiers chrétiens doit-il se faire avec la même verve dans un monde qui rejette si profondément le message apparent de l'Église ? N'y-a-t-il pas, d'une certaine manière, avant de sortir l'étendard des vertus évangéliques et revendiquer l'autorité de l'Église, une attention particulière à avoir sur les nouvelles souffrances de notre temps.

Nous devons entendre le cri du monde, dans sa complexité (cf. ibid § 17), avant d'imposer nos valeurs. Pourquoi ? Pas seulement parce que le monde s'est détourné de Dieu, mais peut-être parce qu'une partie du message de l'Église a été mal transmis, ou a brouillé le message.
On peut lire avec intérêt sur ce thème le livre cité dans un des posts précédent (Confession d'un cardinal). Le pape François ne nous invite-t-il pas lui-même à la prudence : « je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Église préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures » EvangeliiGaudium § 49

Pourquoi une église sale, blessée, voire « pécheresse » comme le suggère certains théologiens comme Moltmann ou Küng doit-elle être préférée à l'Église triomphante, dénoncée par Mgr de Smedt au concile ?

Parce que la rencontre de l'homme moderne ne peut se faire, à mon avis, que dans la fragilité et la tendresse de Dieu.

  1. Le message des petits aux petits
Il y a probablement « un travail intérieur et pastoral à articuler, qui n’est pas éloigné, nous le verrons, de celui qu’a fait Dieu en se révélant à l’homme(*)». Pourquoi est-il nécessaire ? Probablement parce que l'homme qui peut être touché par Dieu est un être souffrant. Or, devant la souffrance, il y a, peut-être, plus qu’ailleurs, d’abord nécessité de se taire. Se taire permet d’entendre la révolte cachée. À négliger ce temps, « on risque de nier l'humanité de la personne et de proposer une parole chrétienne plaquée qui ne peut produire son effet d'humanisation (1)».
Le silence, dit K. Rahner, après une méditation sur la nuit de l’Esprit, est chemin : « Tu as voilé ton Amour dans l'ombre de Ton Silence. Tu m'as délaissé pour m'obliger à te trouver (2) ... » Ce silence qui suit le cri, y compris celui du « tombeau vide »(3), est de fait l’antichambre de la venue en l’homme d’une présence plus intérieure(4). La difficulté est que cette venue, cette brèche, évoquée par J. Daniélou(5), est peut-être justement un lieu pastoral. Il faut néanmoins que la personne souffrante ne demeure pas dans ce cri et parvienne à découvrir autre chose.
En disant cela, on ne s'éloigne pas du chemin de Dieu vers l'homme, de son agenouillement. N'est-ce pas celui de Jésus devant la Samaritaine (cf. Jn 4), qui commence par partager sa souffrance en lui disant, avant tout discours : « J'ai soif ». J'ai soif de toi. Une évangélisation qui ne se met pas humblement à genoux devant l'homme avant de porter le message d'une joie intérieure et fragile, n'est pas « évangélique ».
Dans l'humilité et la fragilité, une rencontre est possible. La kénose est ce chemin que Dieu nous montre, pour nous conduire à cette union des souffrants, que nous ne pouvons regarder de haut. D’ailleurs, note avec justesse X. Thévenot, « il y a un personnage qui a réussi à rejoindre Jésus dans sa souffrance, alors que les autres l'injurient ou se taisent. C'est justement un personnage qui souffre également. C'est le Bon Larron(6)».
Ce renoncement n’est pas effacement, mais amour. Comme le note D. Brown : « [le] plus problématique [...] dans les diverses analogies kénotiques est celui qui affirme, sans poser de questions, que dans la kénose Dieu entrait dans une forme d'existence inférieure plutôt que dans une sorte d'être différente. Bien entendu, elle était inférieure au sens où il y avait moins de puissance, de connaissance, et ainsi de suite, mais cela ne comporte aucune implication nécessaire d'un moindre degré de valeur ou d'accomplissement potentiel dans cette forme d'existence très différente(7). » L’amour d’un Dieu souffrant n’est pas celui d’un sous-dieu. C’est celui qui nous entraîne ailleurs, fait prendre conscience que « seul l’amour est digne de foi(8)» et que la chaîne humaine qui peut prendre naissance en faisant Église, permet d’engendrer mutuellement dans la foi.
D’une certaine manière, on rejoint les propos rassemblés par P. Bacq et C. Théobald lorsqu’ils tracent le chemin d’une pastorale d’engendrement(9). On peut discuter les moyens « kénotiques (10) » qu’ils défendent. Il me semble que la lente manducation de la Parole, la redécouverte de l’histoire d’un peuple souffrant comme celle d’un Dieu souffrant, notamment par la lectio divina (11), demeure le chemin vers la découverte de l’amour, et par delà l’amour, de l’espérance d’une vie après la mort.
Ce chemin s’insère dans l’un des trois axes principaux d’une pastorale de proposition(12), au titre de la diaconie (13) (servir la vie des hommes). Il n’exclut pas, mais complète et prépare les autres approches, y compris la liturgie.
Nous l’avons vu, il n’existe pas pour autant de réponse pastorale idéale. Le risque peut être de s’arrêter trop vite aux premiers temps, sans permettre d’aller plus loin. Le travail d’une pastorale d’engendrement peut être celui qui passe de l’accueil de l’émotion à « une opération de symbolisation, c'est-à-dire favoriser un passage d'une émotion brute à une émotion élaborée et symbolisée en la reliant. En la reliant au passé et au futur de la personne, à son entourage, à Dieu, à un message comme celui de l'Évangile. L'émotion brute fige la personne alors que la symbolisation redonne de la vie par fluidification, par relation reconstituée(14)».
C’est probablement dans l’articulation mesurée de ces approches et de ces accompagnements que l’on pourra trouver un moyen de réduire les rejets que la souffrance a générés.

  1. Des souffrances que l'on ne peut ignorer.
Parmi les principaux écueils actuels à l'évangélisation, on ne peut que citer quelques sujets qui fâchent et notamment une nécessaire et urgente pastorale vis-à-vis des blessés de la vie que sont l'ensemble des souffrants au sein duquel on peut et doit compter les divorcés remariés, les homosexuels, les femmes marquées par l'avortement ou par la violence.
Une pastorale qui s'attaque pas déjà à ces lieux où l'Église est pour l'instant absente ne pourra qu'ériger un discours qui passera à côté de ceux qui sont le plus marqués par le rejet de l'Église. Or le message ne peut être qu'universel, si le mot catholique veut prendre son sens le plus complet.

e) Des pistes à trouver

Il n'y a pas qu'un chemin vers le coeur de l'homme. Danièle Hervieu Léger, dans un de ses ouvrages parlait de ces multiples voies (culturel, social, tradition, sensible) qui sont autant de failles. On ne peut articuler une seule voie d'évangélisation mais réfléchir ensemble à des pistes et des sentiers qui mettent la priorité sur l'écoute et la fragilité et permettent de faire sentir qu'il ne s'agit pas d'abord d'une morale, mais bien d'une joie, celle d'un évangile qui parle au coeur de l'homme, le transforme de l'intérieur et le fait grandir. 

f) Un inépuisable travail de recherche.

Ce blog a déjà recensé plusieurs ouvrages qui m'ont accompagné sur ce chemin et me semblent utiles pour avancer sur cette piste.
Citons, au risque d'en omettre beaucoup mes dernières lectures (notamment dans le cadre de mon travail sur la souffrance - cf. plus loin) :

  1.  Exégèse

Asurmendi, Jesus, Job, Paris, Éditions de l’Atelier, 1999.
Balmary, Marie, Le sacrifice interdit, Paris, Seuil, 1994
Beauchamp, Paul, Cinquante portraits bibliques, Paris, Seuil, 2000.
Beauchamp, Paul, La Loi de Dieu, Paris, Seuil, 1999.
Beauchamp, Paul, L'un et l'Autre Testament, Seuil, 1976.
Buis, Pierre, Le livre des Rois, Paris, Librairie Lecoffre, J. Gabalda et Cie, «  Sources Bibliques », 1997.
Pury (Albert de), Le Pentateuque en question, Genève, Labor & Fides, 1989.
Savran, George W., Encountering the divine, theophany in Biblical Narrative, London & New York, T&t Clark Ltd, 2005.
Wenin, André, L’homme biblique, Lectures du Premier Testament, Paris, Cerf, 2004


2. Philosophie

Jonas, Hans, Le principe responsabilité, Flammarion, Insel Verlag, 1979, Cerf 1990.
Lévinas, Emmanuel, « Transcendance et Mal », Dieu qui vient à l’idée, Paris, Vrin, 1982, texte repris dans Nemo, Phillipe, op. cit. Job et l’excès du mal, Paris, Albin Michel, 1999, p. 143ss
Lévinas, Emmanuel, Autrement qu’être ou au-delà de l’essence, La Haye, Martinus Nijhoff, 1974.
Marion, Jean-Luc, « La conscience du don », Jean-Noël Dumont et Jean Luc Marion, Le Don, Colloque interdisciplinaire, Lyon, Le Collège supérieur, 2001.
Marion, Jean-Luc, Étant donné, Paris, PUF, Collection Epithémée, 1997.
Nemo, Philippe, Job et l’excès du mal, Paris, Albin Michel, 1999.
Porée, Jacques, Le mal, Homme coupable, homme souffrant, Paris, Armand Colin/HER, 2000.
Ricœur, Paul, Philosophie de la volonté, notamment le tome 2, Finitude et culpabilité, Paris, Aubier, 1960.
Ricœur, Paul, Le mal, un défi à la philosophie et la théologie, Genève, Labor et Fides, 1996.
Sibony, Daniel, Don de soi ou partage de soi ? le drame Lévinas, Paris, Odile Jacob Poches 2004.

3. Études théologiques

Antony, Arockia Savariappan, Les funérailles chrétiennes, un évènement ecclésial, Mémoire de licence canonique, sous la dir. d'Hélène Bricout, Paris, Institut catholique de Paris, ISL, 2012.
Barth, Karl, L’humanité de Dieu, Genève, Labor et Fides, 2e Édition, 1956.
Brown, David, La tradition kénotique dans la théologie britannique, Paris, Mame Desclée, 2010.
Cantalamessa, Raniero La vie dans la Seigneurie du Christ, Le message spirituel de l’épître aux Romains, Paris-Montréal, Cerf-Médiaspaul, 2010.
Corbin, Michel, La vie de Moïse selon Grégoire de Nysse, Paris, Cerf, 2008.
Daniélou, Jean, La foi de toujours et l’homme d’aujourd’hui, Paris, Beauchesne, 1969.
Daniélou, Jean, Platonisme et théologie mystique, Essai sur la doctrine spirituelle de saint Grégoire de Nysse, Paris, Aubier, 1947.
Gesche, Adolphe, Dieu pour penser – I, Le Mal, Paris, Cerf, 1993.
Garrigues, Jean-Michel, Dieu sans idée du mal, La liberté de l’homme au cœur de Dieu, Limoges, Critérion, 1982.
Gutierrez, Gustavo, « Chapitre IV : Théologie à partir de l’envers de l’histoire », p. 163-235, La force historique des pauvres, Paris, Cerf, 1986,
Kasper, Walter, Jésus der Christus (Jésus le Christ), Matthias Grünewald Verlag, Mayence 1974, Paris, Cerf, 1991
Metz, Johann-Baptist, Memoria passionis, un souvenir provoquant dans une société pluraliste, Paris, Cerf, Cogitatio Fidei, Tr. fr. Jean-Pierre Bagot, 2009.
Metz, Johann-Baptist, La foi dans l’histoire et dans la société, Paris, Cerf, Cogitatio fidei, 1979.
Moingt, Joseph, L’homme qui venait de Dieu, Paris, Cerf, Cogitatio Fidei, 1993-2002.
Moltmann, Jürgen, Le Dieu crucifié, La croix du Christ, fondement et critique de la théologie chrétienne, Paris, Cerf, 1999.
Moltmann, Jürgen, The Trinity and the Kingdom of God, Londres, SCM, 1981, cité par D. Brown ; (Trinité et Royaume de Dieu, Contributions au royaume de Dieu, Paris, Cerf, 1984). 
Moltmann Jürgen, Le Seigneur de la danse, Paris, Cerf-Mame, 1977
Pannenberg
Nietzsche, Friedrich, L’Antéchrist, 1888, traduit par J.L. Hémery in F. Nietzsche, Œuvres philosophiques, tomes 8-1, Paris, Gallimard, 1974.
Rahner, Karl, Appel au Dieu du silence, Mulhouse, Salvator 1970.
Rahner, Karl, Warum läβt Gott uns leiden in Schuld und Leid, Shriften zur Theologie, Band XIV, Zürich, Einsielden, Köln, Benziger Verlag, 1980.
Speyr, Adrienne von, in Philipper, Dienst der Freude, 10, 90-92, cité par Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Culture & Vérité, Namur 1993.
Speyr, Adrienne von, Passion von Innen, cité par Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, op. cit.
Thomas d'Aquin, Somme théologique, t. 1 et 4, Paris, Cerf, 1984 et 1986.
Urs von Balthasar, Hans, La Gloire et la Croix, II. Styles, 1. D'Irénée à Dante, Paris, Aubier, 1968.
Urs von Balthasar, Hans, Dramatique Divine II, 2, Namur, Éditions Culture et Vérité, série «Ouvertures», 1988.
Urs von Balthasar, Hans, Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Namur, Culture & Vérité, 1993.
Urs von Balthasar, Hans, Théologique II, Namur, Éditions Culture et Vérité, série «Ouvertures», 1994.
Urs von Balthasar, Hans, Présence et Pensée, Essai sur la philosophie religieuse de Grégoire de Nysse, nouvelle édition, Paris, Beauchesne, 1988.
Varillon, François, La Souffrance de Dieu, Paris, Le Centurion, Octobre 1975.
Varillon, François, L'humilité de Dieu
Varillon, François, Beauté du monde et souffrance des hommes, Paris, Le Centurion, 1980.

4. Sociologie et Pastorale

Bacq Philippe et Théobald, Christoph (dir.), Une Nouvelle Chance pour l'Évangile, Vers une pastorale d'engendrement, Paris, Lumen Vitae/Novalis/Éditions de l'Atelier, 2004.
Commission Episcopale de Liturgie et de Pastorale Sacramentelle, Pastorale des funérailles, Paris, Cerf/CNPL, Guides Célébrer, 2003.
Gagey, Henri-Jérôme, La nouvelle donne pastorale, Paris, Éditions de l’Atelier, 1999.
Grieu, Etienne, « Pourquoi parler de " diaconie ?" », Paris, Études n° 4143, Mars 2011, p. 353-363.
Hervieu Léger, Danièle, Catholicisme, la fin d'un monde, Paris, Bayard, 2003.
Rondet, Michel
Vibert, Pierre, Les Funérailles avec les personnes éloignées de l'Église, Paris, Éditions de l’Atelier, 2000.
Villemin, Laurent et Pian, Christian (dir.), Les funérailles aujourd’hui, aspiration des familles, proposition de l'Église, Paris, Éditions de l'Atelier, 2009.

5. Essais et spiritualité

Beaulieu, C. Ma blessure est tendresse, Paris, Éditions de l’Emmanuel, 2007.
Duley, Joseph-Alvare, R.P. Fr., Visions d'Anne-Catherine Emmerich sur la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ, La douloureuse Passion et l'établissement de l'Église par les Apôtres ; coordonnées en seul tout, selon l'ordre des faits ; Traduction du texte allemand, par M. Charles d'ebeling, Paris, Téqui, 1947-1995, chapitre 1 & 2.
Germain, Sylvie, Les personnages, Paris, Gallimard, 2004.
Hillesum, Etty, Une vie bouleversée, Journal Intime 1941-1943 et autres lettres de Westerborck, Paris, Seuil 1995.
Thévenot, Xavier, La souffrance a-t-elle un sens ? Paris, Éditions don Bosco, 2011
Sommet, Jacques, Longchamp, Albert L’acte de mémoire, 50 ans après la déportation, Paris, Éditions de l’Atelier, 1995

6. Littérature

Camus, Albert, La Peste, Paris, ‎Bibliothèque de la Pléiade, 1962.
Michelet, Claude, Les défricheurs d’éternité, Paris, Laffont, 2000
Singer, Christiane, Derniers fragments d’un long voyage, Paris, Albin Michel, 2007.

f) Des travaux personnels qui vont dans ce sens.
Petit chercheur dans ce domaine fragile, je tiens à signaler quelques unes des pistes que j'ai déjà creusé et pour lesquels je continuerais à agir, aux côtés de ceux qui sentent qu'une morale ne suffit pas à changer le monde.



Notes :

(*) Cette partie est extrait et adapté de notre livre "Quelle espérance pour l'homme souffrant ?" (op. cit).
(1) Patrick Baudry, Les funérailles et l'approche de la mort aujourd'hui, dans Villemin, Laurent et Pian, Christian (dir.), Les funérailles aujourd’hui, aspiration des familles, proposition de l'Église, Paris, Éditions de l'Atelier, 2009, p. 80.
(2) Karl Rahner, Appel au Dieu du silence, Mulhouse, Salvator, 1970, p. 89.
(3) Sur le tombeau vide, voir notamment les développements de Joseph Moingt, L’homme qui venait de Dieu, Paris, Cerf, Cogitatio Fidei, 1993-2002, p. 356 s.
(4) « On ne peut parler de Dieu que si Dieu lui-même commence à parler », souligne ainsi Jürgen Moltmann, Le Seigneur de la danse, Paris, Cerf-Mame, 1977, p. 58, citant K. Barth.
(5) « Naissance [...] mariage [...] mort [...]. Qu’est-ce que l’homme religieux ? C’est celui qui ne peut pas supporter [...] que ces moments essentiels de l’existence puissent se passer de la présence de Dieu ». Jean Daniélou, La foi de toujours et l’homme d’aujourd’hui, Beauchesne, 1969, p. 72.
(6) Op. cit. p. 53.
(7) D . Brown, La tradition kénotique dans la théologie britannique, Paris, Mame Desclée, 2010 p. 195.
(8) Pour reprendre le titre éponyme d’un ouvrage de Hans Urs von Balthasar.
(9) « La « pastorale d'engendrement » puise son inspiration dans une certaine manière de se référer aux récits fondateurs ». Il s'agit pour les auteurs de transmettre une manière d'être, faite d'accueil et de don, mais surtout redonner une certaine "fécondité à l'Évangile", susciter une "contagion relationnelle" autour de la Parole de Dieu, vecteur de relecture et d'interpellation personnelle et communautaire. in Une Nouvelle Chance pour l'Évangile, Vers une pastorale d'engendrement, publié sous la direction de P. Bacq et Christoph Théobald en 2004 chez Lumen Vitae/Novalis/Editions de l'Atelier, p. 16-18.
(10) Kénose (Voir plus haut)
(11) La lectio divina est une méthode de lecture des textes bibliques, pratiquée de préférence à plusieurs, qui nous conduit à se faire petit témoin des scènes décrites et à manduquer ensemble ce que cette immersion humble dans le récit fait résonner en nous.
(12) Le rôle de la diaconie au sein d’un triptyque qui comprend également le kérygme et la liturgie est particulièrement développé par Etienne Grieu, « Pourquoi parler de « diaconie ? » Etudes n° 4143, Mars 2011, p. 353-363 et notamment p. 356 et 358.
(13) La diaconie est ce mouvement, remis en valeur par Diaconia 2013, où l'Église prend conscience et vit dans une fraternité partagée, avec, autour et dans l’humilité des plus faibles et des plus souffrants
(14) Laurent Villemin, « L'identité et la mission de l'Église interrogées », dans Villemin, Laurent et Pian, Christian (dir.), Les funérailles aujourd’hui, aspiration des familles, proposition de l'Église, Paris, Éditions de l'Atelier, 2009, p. 93

01 janvier 2014

Vincent Leclerq, Fin de vie, Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire


Le sujet défraye la chronique et semble se cristalliser entre euthanasie et suicide assisté. Vincent Leclerq nous conduit plus loin. À partir d’un constat déroutant sur l’état d’abandon des personnes en fin de vie qui trop souvent veulent « ne pas déranger » ou souhaitent « en finir », il met en lumière le développement croissant de ces morts sociétales qui marquent le début d’une perte de désir de vivre. Nos « vieux » se laissent mourir parce qu’on les a coupé de la vie. Face à l’abandon et la souffrance, face à la mort qui est niée et rejetée, qu’elle place laissons nous à ces personnes âgées qui gène souvent nos individualismes ?
À partir de ce constat désolant, l’auteur, médecin et prêtre assomptionniste, dresse un constat accessible de ce qui a contribué à améliorer la prise en compte des souffrances de l’homme face à la mort. Analysant l’intérêt de la Loi Léonetti, et le discours de l'Église, puis l’évolution du concept des soins palliatifs, il nous conduit à percevoir qu’il existe un autre chemin : celui d’une fragilité partagée où le respect de l’homme dans les derniers moments de sa vie nous humanise et nous fait grandir. L’enjeu est immense. Il porte sur le droit à la faiblesse, à la vulnérabilité et la fragilité, non comme des lieux d’exclusion, mais d’accompagnement. « Découvrant sa capacité d’aimer et d’être aimé jusqu’au bout, notre société est à l’école de la vie [...] et de la fragilité ». Cette dernière, conclut-il touche à « l’essentiel de nos vies ».
Un livre à recommander

Vincent Leclerq, Fin de vie, Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire, Paris, Éditions de l’Atelier, 2013

12 décembre 2013

Confession d'un cardinal

Je viens de lire d'une traite le livre d'Olivier Le Gendre, paru chez Lattès en 2007, quelques mois après la nomination de Benoît XVI.
Je vous en recommande l'excellent résumé trouvé ici.
http://www.culture-et-foi.com/coupsdecoeur/livres/olivier_le_gendre.htm
Ce qui frappe, 5 ans après, c'est peut-être que ce texte prédit la transition vers une papauté plus humaine, que l'on retrouve dans les traits du Pape François.
Dans ce texte règne la recherche d'une Eglise qui se fait "passeur" de la brise légère, loin du triomphalisme déjà dénoncé par le Cardinal de Smedt au concile.
On ne peut que souscrire à cette vision de l'Eglise...
Si je connaissais Olivier Le Gendre et son cardinal, je leur offrirais volontiers mes textes qui rejoignent ces analyses :
- Cette église que je cherche à aimer
- A genoux devant l'homme.

27 novembre 2013

Evangelii Gaudium - II - Sur la lectio

Deux pépites en lien avec nos essais de lectio divina...


§ 264 "La meilleure motivation pour se décider à communiquer l’Évangile est de le contempler avec amour, de s’attarder en ses pages et de le lire avec le cœur. Si nous l’abordons de cette manière, sa beauté nous surprend, et nous séduit chaque fois. Donc, il est urgent de retrouver un esprit contemplatif, qui nous permette de redécouvrir chaque jour que nous sommes les dépositaires d’un bien qui humanise, qui aide à mener une vie nouvelle. Il n’y a rien de mieux à transmettre aux autres."

§ 266 : "On ne peut persévérer dans une évangélisation fervente, si on n’est pas convaincu, en vertu de sa propre expérience, qu’avoir connu Jésus n’est pas la même chose que de ne pas le connaître, que marcher avec lui n’est pas la même chose que marcher à tâtons, que pouvoir l’écouter ou ignorer sa Parole n’est pas la même chose que pouvoir le contempler, l’adorer, se reposer en lui, ou ne pas pouvoir le faire n’est pas la même chose. Essayer de construire le monde avec son Évangile n’est pas la même chose que de le faire seulement par sa propre raison. Nous savons bien qu’avec lui la vie devient beaucoup plus pleine et qu’avec lui, il est plus facile de trouver un sens à tout. C’est pourquoi nous évangélisons. Le véritable missionnaire, qui ne cesse jamais d’être disciple, sait que Jésus marche avec lui, parle avec lui, respire avec lui, travaille avec lui. Il ressent Jésus vivant avec lui au milieu de l’activité missionnaire. Si quelqu’un ne le découvre pas présent au cœur même de la tâche missionnaire, il perd aussitôt l’enthousiasme et doute de ce qu’il transmet, il manque de force et de passion. Et une personne qui n’est pas convaincue, enthousiaste, sûre, amoureuse, ne convainc personne."

Source : Pape François, Evangelii-Gaudium, voir lien post précédent.



26 novembre 2013

Evangelii gaudium, premier commentaire...


L'exhortation du pape François est en ligne

Que du bonheur... Et en plus, son écrit est lisible.
Un texte qui ne dénote pas avec les ouvrages déjà commenté sur ce blog.
On notera les mentions fréquentes des écrits des conférences locales et des pages centrale sur une pastorale qui nous pousse à "sortir"... sans compter l'invitation à sentir "l'odeur des brebis." §24
A lire jusqu'au bout, en particulier ce qui fait sa spécificité "l'option préférentielle pour les pauvres". §197ss.

En tant qu'apprenti théologien, j'apprécie la pique : "Engagée dans l’évangélisation, l’Église apprécie et encourage le charisme des théologiens et leur effort dans la recherche théologique qui promeut le dialogue avec le monde de la culture et de la science. Je fais appel aux théologiens afin qu’ils accomplissent ce service comme faisant partie de la mission salvifique de l’Église. Mais il est nécessaire, qu’à cette fin, ils aient à cœur la finalité évangélisatrice de l’Église et de la théologie elle-même, et qu’ils ne se contentent pas d’une théologie de bureau." § 133

13 novembre 2013

Selon saint Luc - Déjà 5 chapitres

Le projet continu... Et comme toujours, la Parole conduit à des déplacements.
A consommer sans modération :

18 octobre 2013

Homosexuels catholiques

Je viens de terminer la lecture d'Homosexuels Catholiques, sortir de l'impasse, aux Editions de l'Atelier, de Claude Besson.
Un livre dont je ne peux que recommander la lecture. Plein de sagesse pastorale, il invite à s'interroger en profondeur sur la souffrance des personnes, leur tiraillement intérieur. Il présente une recherche argumentée qui d'une certaine manière est pastoralement plus riche et plus actuel que les ouvrages de Xavier Thévenot (même si la lecture de ce dernier, et en particulier de sa thèse vaut le détour).
Claude Besson nous donne des pistes pour avancer, sans jugement, dans une situation qui a été trop explosive et souvent peu respectueuse de la complexité du sujet.
A l'heure où notre pape appelle à regarder la personne avant ses actes, il y a là un chemin pratique pour tous.

PS : Ce livre est un pendant à mes propres recherches sur le sujet, un petit roman "pastoral", qui fait suite au "vieil homme et la perle", récemment publié sous le titre : "Le désir brisé" chez Amazon.


Mise à jour du 24 Juin :
A noter aussi la parution du texte de l'instrumentum laboris qui reprend certains soucis pastoraux sur ce sujet.

17 octobre 2013

Le vieil homme et la perle - Accueil des divorcés remariés

Comment aborder sereinement la question du remariage dans l’Église ? Plusieurs amis paroissiens m'ont demandé comment je pouvais leur répondre. Auteur de plusieurs livres sur le mariage, je ne pouvais esquiver de m'intéresser à la question. J'ai choisi d'articuler cette réponse sous forme de roman. Le vieil homme et la perle est d'abord le récit romancé de ces vieux prêtres qui m'ont fait aimer l’Église. En les mettant en scène dans un roman, en leur faisant aborder la situation de l'accueil d'un couple de divorcés dans une paroisse parisienne, je cherche à traduire, de manière pratique et accessible, les débats actuels sur le sujet. Je repars notamment de la "disputatio" qui en son temps avait tracé une ligne pastorale dans l’Église, entre les cardinaux Kasper et Ratzinger. Ce débat illustre bien deux directions et deux approches, entre celle qui veut protéger le sens de l'indissolubilité du mariage et celui qui traduit la miséricorde de Dieu pour tout homme. Le vieil homme et la perle, en racontant les discussions entre prêtres et paroissiens sur ce thème, cherche à articuler des éléments de réponse sur un sujet qui reste complexe...

Post publié à l'origine en novembre 2012
NB : Dernière mise à jour du 15/3/2014
Le sujet continue de diviser notre Eglise. Espérons qu'un compromis soit accessible.

14 août 2013

Lectio Divina

Après plusieurs lectures cursives de Jean (cf. http://selonsaintjean.blogspot.fr) j'initie une lecture cursive de Luc à laquelle vous pouvez participer par vos commentaires (ouverts mais modérés). La lecture cursive d'un évangile est toujours une aventure spirituelle particulière. Elle nous décentre et permet un retour au coeur de notre foi.
Principaux posts :
- Pourquoi une lecture cursive de Luc
- Bibliographie
- Premiers versets commentés

12 juillet 2013

Pourquoi j'ai mal - III


Après un an de travaux, je vous informe de la publication de mon petit travail sur la souffrance que vous trouverez sous le titre " Quelle espérance pour l'homme souffrant ? Approches pastorales de la souffrance " chez Createspace/Amazon. Ce texte très théologique a été rédigé dans la lignée ou parallèlement aux trois romans suivant, qui constituent de ce fait un complément "pratique" à cette approche théorique et difficile de la souffrance :
  •  Le collier de Blanche (rédigé de 2009 à 2011 est un roman historique qui nous plonge dans l'histoire d'une famille en Normandie pendant la guerre de cent ans)
  • - La barque de Solwenn (publié fin 2012 est l'histoire d'une famille de pêcheurs à la fin du XIX° siècle)
  • - Le désir brisé (est une petite nouvelle "pastorale", histoire d'un jeune prêtre contemporain à l'écoute de personnes en souffrance : veuvage, homosexualité, deuil, mort d'un enfant). 

  • Ces trois approches très différentes nous permettent de percevoir, au delà des questions posées par la peine, qu'elles peuvent être les moyens de sortir de l'abîme et envisager des chemins de vie et d'espérance.
    Ces quatre livres constituent un ensemble cohérent avec la pensée et les recherches de l'auteur, dans l'accompagnement et la prise de distance, sur un sujet qui reste délicat.
    Ici, la question de la place et de l'existence de Dieu est questionnée, remise en cause, jusqu'à percevoir les solutions esquissées par les nouvelles avancées d'une réflexion sur l'humilité et la souffrance de Dieu (à la suite des réflexions de Varillon, Balhasar, Moltmann, Metz, Gutierrez et Moingt)...