Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
01 mai 2017
Discours du Pape François au Caire
(...) Trois orientations fondamentales, si elles sont bien conjuguées, peuvent aider le dialogue : le devoir de l'identité, le courage de l'altérité et la sincérité des intentions. (...)
Dieu, qui aime la vie, ne se lasse d'aimer l'homme et c'est pourquoi il l'exhorte à s'opposer à la voie de la violence, comme présupposé fondamental de toute alliance sur la terre."
Refusant tout syncrétisme facile, le pape nous invite à progresser dans "
l'effort qui tend à instaurer une fraternité universelle".
À méditer
PS : lire bien sur l'intégrale sur Vatican.va
http://m.vatican.va/content/francescomobile/fr/speeches/2017/april/documents/papa-francesco_20170428_egitto-conferenza-pace.html
La vie partagée
(1) Cheng, op. Cit. p. 77
30 avril 2017
La danse de l'âme
(1) Hildegarde de Bingen, citée par Cheng p. 50
29 avril 2017
Une âme ?
L'âme est "une basse continue qui résonne en chacun de nous" disait Jacques de Bourbon Busset(1). Elle est reliée au "Souffle originel" précise Cheng.
La encore, je résonne avec le "bruit d'un fin silence" qui a marqué ma recherche. Quand l'esprit s'enferme dans sa raison, le souffle est ailleurs, il n'est pas dans le tonnerre ou le vent, mais dans ce souffle imprévisible qui nous conduit ailleurs.
(1) Cheng, ibid. p. 42
28 avril 2017
La tentation irénique du dialogue interreligieux
Il serait faut de croire que le dialogue est facile et que beaucoup de chose nous rapproche. S'il est possible de trouver des rayons de Vérité (Nostra Aetate 2) chez l'autre, il serait dangereux de croire que nous partageons le même socle commun que le Isha des musulmans est le même que le Jésus que nous venérons. Le dialogue demande autant humilité et écoute que compréhension de nos différences. Espérons que les impasses réciproques de nos fondamentalismes nous conduisent à trouver des lieux pour progresser vers l'Amour.
Il est temps d'aborder les choses de "manière moins naïve"(1), de "se regarder sans se compromettre"(2) et en même temps il faut faire un pas vers l'autre.
(1) Mgr Pontier, Lourdes 2007, cité par François Jourdain, Islam et Christianisme, comprendre les différences de fond, Vézelay, L'artilleur, 2015, p. 200
(2) Jean XXIII ibid. p. 201
Y a-t-il une âme masculine ?
On pourra aussi relire sur ce point les propos de mon ami Christophe Gripon sur la sagesse (2)
(1) François Cheng, De l'âme, p. 41
(2) cf. Tag de 2016.
27 avril 2017
L'ombre mystérieuse - Le Clézio
Face à la mort
A méditer à l'aune du pessimisme ambiant. Qu'est-ce que cet Ouvert ?
(1) op cit p. 35
25 avril 2017
Une nécessaire interprétation
(1) Claude Geffré op. Cit. p. 53
(2) à paraître
(3) Geffré p. 54
De l'âme - François Cheng
"Cette simplicité de l'âme, nous consacrons notre vie à l'acquérir, ou à la retrouver si nous l'avons connue, car c'est un don de l'enfance qui le plus souvent ne survit pas à l'enfance. Il faut très longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au bout de la nuit on retrouve une autre aurore..."(2)
(1) François Cheng, De l'âme, Albin Michel, 2016
(2) Bernanos, Blanche de la Force dans le dialogue des Carmélites cité par Cheng p. 28
23 avril 2017
Raymond Aron - Le spectateur engagé
(1) https://www.collegedesbernardins.fr/content/raymond-aron-1905-1983
22 avril 2017
Gandhi, le pape François et la Vérité
Face à l'explosion actuelle de la violence, notre Pape à raison d'aller en Égypte au péril d'une Vérité à dévoiler en commun.
(1) op cit. p. 42
21 avril 2017
Une Vérité cachée - de Jn 18 à Claude Geffré
Geffré parle de la "verité-manifestation qui renvoie à une plénitude qui demeure encore cachée (...) dévoilement fugitif qui s'accompagne d'un voilement simultané". Il fait mention de l'aletheia d'Heidegger tout en soulignant son "ignorance étonnante de la vérité au sens hébraïque"(1).
"La vérité entière n'est vérité que parce qu'elle est part de Dieu" souligne-t-il plus loin. "C'est l'essence même de la vérité d'être en partage" (...) car la vérité la plus sacrée, la plus absolue, est toujours livrée dans la contingence d'un langage historique", ce qui rend le dialogue interreligieux d'autant plus essentiel (3) car c'est là où s'éclaire nos propres contingences.
(1) Claude Geffré, Le christianisme comme religion de l'Évangile, op. Cit. p. 40
(2) p. 41
(3) voir mon "dialogue avec Yasmina" à paraître.
20 avril 2017
Idolâtrie de l'unicité
Geffré va plus loin et est très actuel quand il condamne à la fois, à la suite de Mohammed Arkoun (1) le triangle violence-sacré-vérité d'un islam semi-fanatisé(1) et l'idolâtrie plus large qui consiste "à conférer à un peuple, à une Église, une communauté, un livre, une unicité exclusive qui n'appartient qu'à Dieu" (2).
Cet tentation d'affirmer qu'on détient la vérité nous fait oublier que la Vérité est une personne divine, par définition non préhensile comme l'affirme si bien Monique Baujard dans le Dvd 2 du bien commun de la CEF(3)
(1) op. Cit. p. 36
(2) p. 37
(3) editions de l'atelier
Pluralisme et dialogue interreligieux, de Geffré au Pape François en Égypte
"Il y a un mauvais pluralisme, celui qui coïncide de avec une idéologie qui désespère de toute vérité et de toute hiérarchie des valeurs. Mais un bon pluralisme est possible qui témoigne simplement d'une humanité plurielle qui fait de la diversité une chance dans la conquête progressive de la vérité" (1)
Rejoint-on là l'ouverture tracée par Nostra aetate (2) qui voit dans les autres religions des parcelles d'un bien commun ? Nous savons que Christ est chemin, vérité et vie. Mais le christianisme n'est pas forcément le tout de la Vérité car il n'est qu'un héritage parfois défiguré de ce que le Christ cherche à apporter. Le pluralisme devient alors une ouverture et une interpellation pour nous conduire vers le Christ véritable, ce corps trinitaire vers lequel nous cherchons à tendre, cette danse à laquelle nous sommes appelés.
Prions pour qur le voyage du pape François en Égypte fasse grandir le dialogue interreligieux dans cette direction.
(1) Claude Geffré, Le christianisme comme religion de l'Évangile, op. Cit. p. 31
(2) " L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses" Nostra Aetate n.3