22 juin 2005

Dialogue

Le drame chrétien n'est pas un monologue mais bien un dialogue. Ce n'est pas une doctrine tombée du ciel à la différence du Coran mais une concertation, un débat. On ne peut ainsi "attendre la fin" il nous faut nous "laisser pénétrer (dia) d'un bout à l'autre par l'argumentation de l'interlocuteur". (1) La première qualité de Dieu à la différence du peuple de l'Ancien Testament c'est de rester écoutant : "j'ai entendu le cri de mon Peuple"... et donc de continuer avec constance dans son dialogue avec le Peuple. Ce dialogue se poursuit jusqu'au merveilleux échange de la croix. Et après la croix dans le don aux disciples et à l'Eglise de la foi qui les rend capables de dialoguer, dans la prière filiale adressée au Père (Abba) et suscitée par l'Esprit Saint et ainsi permettre que "dans le coeur des fidèles" soit prononcé les mots ineffables qu'ils sont incapables de formuler par eux-mêmes
C'est à travers la capacité humaine de dialoguer qui réside en Jésus que le Père révèle son ouverture divine au dialogue.
Notre mission est de poursuivre ce dialogue, en restant écoutant par toutes les pores de notre peau à ces pas de Dieu en nous et autour de nous dans l'autre.

(1) D'après Urs von Balthasar, ibid p. 59

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