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25 janvier 2007

Quand nous sommes prêts...

La venue du Christ coïncide à l'aurore de cette époque "où commençait précisément la prise en charge de l'humanité par elle-même, ainsi que l'évolution de l'homme par le développement des connaissances". (1) D'une certaine manière, on peut dire que Jésus-Christ est venu quand l'homme est devenu capable de faire la différence entre le reçu et le possible, pour poser une limite à la toute puissance d'homme qui se croit maintenant capable de tout, au seuil de l'hybris.
De même, il frappe à notre porte, au moment opportun...

(1) K. Rahner Schriften V, 218 cité par Balthasar, ibid p.406

01 avril 2006

Tout se résume à la Croix ?

Pour Rahner, la contemplation du Christ en croix est source originelle de grâce. "De son côté transpercé que découlent ces fleuves de grâce". (1)
On retrouve l'héritage ignatien et la longue pratique des exercices spirituels qui n'aboutissent finalement à rien d'autre que ce sommet de la prise de conscience de l'unique médiateur, crucifié et qui nous assigne, dans et au delà de notre liberté à l'amour. Cela rentre en résonnance avec ce que développe Benoît XVI dans Deus caritas est.
La croix, n'est-ce pas finalement la clé centrale du mystère, ce qui donne sens à tout sacrement, le transfigure et l'élève. Plus je progresse dans ce chemin, plus je réalise que l'eucharistie ne peut se comprendre autrement qu'à travers la méditation de ce sacrifice sanglant. Non pour courir au sacrifice, mais pour percevoir, dans cette image véritable la hauteur, la profondeur, la longueur de cet amour kénotique du Fils, chemin unique et révélation de l'amour du Père.

(1) Karl Rahner, Coeur de Jésus chez Origène p. 173-174
Voir aussi : Deus Caritas est Kénose Rahner

28 février 2006

Adrienne von Speyr et la kénose

Je découvre l'influence d'Adrienne von Speyr chez Balthasar et cette "christologie à dominante johannique dans tout ce qui relève de l'obéissance et de la kénose, de la mort conduisant le Christ jusqu'en enfer, ce que Balthasar appellera l'expérience du Samedi Saint, de la substitution dans la souffrance" (1) Ma lecture encore inachevée de la Dramatique divine m'a effectivement sensibilisé à cette dramatique typiquement balthasérienne... Mais ce que j'ai le plus retenu est peut-être cette insistance sur la kénose et qui n'est pas autant relevé par le commentateur. Or c'est pour moi, indirectement le lien le plus sensible avec Rahner, même si celui-ci n'en fait qu'une approche discrète dans le Dieu du silence... Le silence de Dieu n'est-il pas cette kénose du Verbe dans l'Ecriture qu'évoque Balthasar à propos de Soloviev ?

(1) ibid p. 62

23 février 2006

Dieu plus grand...

"Dieu toujours plus grand que nos idées surtout dans le sens où il est infiniment incompréhensible comme Rahner ne cessera de le répéter jusqu'à sa mort."
J'ai déjà mentionné cette phrase tirée de saint Ignace et reprise par Ratzinger. Qu'elle aie habité nos deux penseurs ne me surprend pas. Il y a dans les deux directions prises, la même trame commune, le même agenouillement du penseur devant l'infini de Dieu. Et je ne peux que m'agenouiller, quelques marches plus bas...
On comprend que lors de son oraison funèbre, Ratzinger puisse avoir dit de Balthasar, qu'il était un théologien agenouillé... C'est dans cette état d'esprit que la théologie peut être et évite de devenir la construction d'une tour de savoir...

Balthasar et Rahner...

Pour les lecteurs assidus du site "Chemins..." dont ce blogue n'est que la face Nord, le récit d'une longue escalade parfois ardue (voire un peu trop cérébrale, comme mon ami Renaud me l'a fait remarquer dans un commentaire), la traversée de l'oeuvre de Karl Rahner et de Hans Urs von Balthasar constitue depuis déjà 4 ou 5 ans une trame majeure. L'oscillation de nos réflexions entre ces deux courants de la théologie moderne est pour moi une expérience en soi. Et c'est avec un certain bonheur que je me suis lancé dans la lecture des actes du récent colloque qui a planché sur les harmonies et dissonances de ces deux grands chrétiens du XXième siècle. Ce blogue va donc continuer maintenant après J. Ratzinger dans le commentaire "live" de la lecture de "Balthasar, Rahner Deux pensées en contraste, colloque d'une rencontre" dans l'édition mise en page par Henri-Jérôme Gagey et Vincent Holzer (Editeurs) et publiée chez Bayard, Paris 2005
L'actualité de ce texte m'impose cependant une certaine prudence. Je limiterais donc les extraits afin de ne pas abuser de mon droit de citation et j'invite bien sur le lecteur à se reporter à l'excellent ouvrage.