07 mai 2011

Conversion sur l'Eglise


Après "Cette Église que je cherche à aimer", je continue ma méditation sur l'Eglise*, depuis l'oeuvre de Küng (l'Église), J. Moltmann (L'Église dans la force de l'Esprit) et Y. Congar (Mysterium Salutis, Tome 15, L'Église, Une, Sainte Catholique et Apostolique)...
Quelques notes en chemin :

Comment concevoir la sainteté de l'Église, comment accepter son rôle dans le monde, comment prendre conscience de l'importance de sa vocation apostolique ? Il y a peut-être dans la méditation des 4 notes** de l'Église, une clé d'accès qui n'apparaît pas si l'on s'attarde sur l'un des attributs séparés. Si l'Église est sainte, cela n'est pas dans le visible, ni dans l'invisible non plus, mais dans le mouvement perpétuel, dans une tension continue qui passe par sa kénose, par son humilité, par sa capacité à se mettre au service de l'unité, à trouver dans sa Tradition "apostolique" les ressources d'un renouveau, d'une perpétuelle remise en cause, d'une constante vigilance qui font que son rayonnement n'est pas "triomphaliste" mais voilé, discret et pourtant transcendant. L'Église rayonne de la kénose trinitaire. Elle n'est pas l'instrument de la gloire mais le signe discret et progressif d'une dynamique où le Christ et l'Esprit prépare par et au delà de l'Église le dévoilement final. Le royaume n'est qu'au bout du voyage...

* Ces réflexions sont intégrées dans la nouvelle édition
** J'ai découvert que l'on parlait de notes pour les 4 affirmations sur l'Église : Une, Sainte Catholique et Apostolique