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09 août 2019

Au fil de 2 Corinthiens 12, La Croix - Edith Stein - Amour en toi…

Il y a dans les propos de sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix, qui part des propos de Paul (cf. notamment 2 Co 12, 9) et les fait résonner, à la fois une exhortation et une exigence intérieure : « Celui qui a opté pour le Christ est mort au monde, et le monde est mort pour lui. Il porte dans son corps les marques de souffrances du Seigneur, il est faible et méprisé devant les hommes, mais précisément en cela, il est fort, car la puissance de Dieu donne toute sa mesure dans la faiblesse(1). Sachant cela, le disciple de Jésus n'accepte pas seulement la croix qui lui est imposée, mais il se crucifie lui-même : Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises. Ils ont soutenu un dur combat contre leur nature, afin que meure en eux la vie du péché, et qu'advienne un espace pour la vie de l'Esprit. Seule importe cette dernière. »(2)

Qu'advienne un espace pour la vie de l'Esprit... N'est-ce pas tout l'enjeu de cette quête que j'ai nommé « l'amour en toi »...

Mais écoutons encore ses propos : « La croix n'est pas un but en soi. Elle élève et elle dirige le regard vers le haut. (...), elle n'est pas seulement un signe, elle est (...) , le bâton du berger, avec lequel (...) le Christ frappe fortement à la porte du ciel et la pousse. Alors se répandent les flots de la lumière divine qui enveloppent tous ceux qui marchent à la suite du Crucifié ». (2)

Portons notre regard vers celui que Dieu a élevé sur le bois de la Croix, pour qu'à la suite des Hébreux sauvés par le serpent de bronze nous soyons guéris de ce qui nous détourne de Dieu puis illuminés par « les flots de la lumière divine qui enveloppent tous ceux qui marchent à la suite du Crucifié »

(1) Ma grâce te suffit car la puissance de Dieu donne toute sa mesure dans la faiblesse (2 Co 12, 9)
(2) sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix (Edith Stein), la science de la Croix, office des lectures du 9/8, source AELF


04 mai 2019

Au fil de Jean 6,16-21 - la barque en péril - Edith Stein

« Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent jusqu'à la mer.
Ils s'embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l'autre rive. C'était déjà les ténèbres, et Jésus n'avait pas encore rejoint les disciples.
Un grand vent soufflait, et la mer était agitée.
Les disciples avaient ramé sur une distance de vingt-cinq ou trente stades (c'est-à-dire environ cinq mille mètres), lorsqu'ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de peur.
Mais il leur dit : « C'est moi. N'ayez plus peur. »
Les disciples voulaient le prendre dans la barque ; aussitôt, la barque toucha terre là où ils se rendaient. » (Jean 6,16-21 - AELF)

Dans la nuit du monde, dans le désert de notre prière, il nous faut trouver cette espérance qui est et demeure don de Dieu.
Contemplons ce dialogue d'Edith Stein :
« C'est moi. Soyez sans crainte »
— Seigneur, que les vagues sont hautes,
que la nuit est obscure !
Ne voudrais-tu pas l'éclairer
pour moi qui veille solitaire ?
— Tiens fermement le gouvernail,
garde confiance et reste calme.
Ta barque a du prix à mes yeux,
je veux la mener à bon port.
Garde bien sans défaillance
les yeux fixés sur le compas.
Il aide à parvenir au but
à travers nuits et tempêtes.
L'aiguille du compas de bord
frémit mais se maintient.
Elle te montrera le cap
que je veux te voir prendre.
Garde confiance et reste calme :
à travers nuits et tempêtes
la volonté de Dieu, fidèle,
te guide, si ton cœur veille. »

(1) Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] Poésie « Am Steuer » / « La Tempête », 1940 (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p. 49), source : l'Évangile au Quotidien 

30 avril 2019

Au fil de Jean 3 - L’amour est en toi - Edith Stein

« De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin qu'en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » Jean 3, 15
La contemplation de la Croix et notre union spirituelle au Christ est l'unique chemin qui conduit à la vie. Seule la Croix nous décentre de nous mêmes et nous permet d'entrer dans cette Danse où nous devenons « tournés vers Dieu ». 


Écoutons sur ce thème Edith Stein : « Mon Seigneur et mon Dieu,
tu m'as guidée sur un long chemin obscur, pierreux et dur.
Mes forces semblaient souvent vouloir m'abandonner,
je n'espérais presque plus voir un jour la lumière.
Mon cœur se pétrifiait dans une souffrance profonde
quand la clarté d'une douce étoile se leva à mes yeux.
Fidèle, elle me guida et je la suivis
d'un pas d'abord timide, plus assuré ensuite.
(....)
Et ta bonté permet qu'elles m'éclairent dans mon chemin vers toi.
Le mystère qu'il me fallait garder caché au profond de mon cœur,
je peux désormais l'annoncer à haute voix :
Je crois, je confesse ma foi !
(...)
J'ai porté à la main le cierge dont la flamme annonce
qu'en moi brûle ta vie sainte.
Mon cœur est désormais devenu la crèche qui attend ta présence.
Pour peu de temps !
Marie, ta mère, qui est aussi la mienne, m'a donné son nom.
À minuit elle dépose en mon cœur son enfant nouveau-né.
Oh ! nul cœur humain ne peut concevoir
ce que tu prépares à ceux qui t'aiment (1 Co 2,9).
Tu es à moi désormais et jamais plus je ne te quitterai.
Où que puisse aller la route de ma vie, tu es auprès de moi.
Rien jamais ne pourra me séparer de ton amour (Rm 8,39).(1)

(1) Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein], Poésie « Heilige Nacht » (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p.21)