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29 novembre 2015

Une vie apostolique et missionnaire

Cette vie intérieure dont parle Olier n'est pas pour autant une vie individualiste, mais bien ancrée dans le Corps total. Elle est articulation entre prière et vie ecclésiale pour que toute la vie s'imprègne de cette vie intérieure et se manifeste dans sa pleine dimension "apostolique et missionnaire". (1)

Les hommes apostoliques étant les chrétiens "porteurs de Jésus Christ".

Ici s'éclaire ce que nous avions noté chez Madeleine mais qui restait difficile à comprendre dans les propos de Bernard Pitaud : il montrait l'opposition entre apostolat et mission sans en préciser les nuances.

La notion de "porteur de Jésus Christ" renvoie pour moi à cette catéchèse des premiers siècles où cette expression de porte-Christ à été utilisée. Que signifie-t-elle vraiment ? Si l'agir n'est pas habité par le Christ, c'est "une symbale qui résonne". Or que veut dire Paul en 1 Cor 13 ?  La charité ne peut venir de nous. C'est un trésor reçu de Dieu.

Nous ne sommes que des porte-manteaux de Dieu. Petite structure fragile enveloppée d'une gloire qui ne vient pas de nous : la Croix présente et douloureuse ‎de celui qui est tout amour.

(1) Gilles Chaillot : Monsieur Olier, Maître spirituel, la vie d'oraison, supplément au n. 220 des Cahiers sur l'oraison, troussures, 1988, réédition, Langeac 2005, p 13


25 janvier 2012

Où est l'Eglise ?

En cette semaine de l'unité, on peut encore se poser la question de la réalité de ce que l'on appelle l'Église ...
Notre point de vue catholique attache une (trop ?) grande importance à la tradition apostolique, c'est-à-dire à cette transmission depuis les apôtres de l'héritage par l'onction. L'argumentation se tient. Pourtant, l'affirmation fondamentale de Jean 3 : "le vent/l'Esprit souffle où il veut" vient toujours mettre en question toute tentative de récupération de l'icône du Christ. De fait, si l'on suit Moltmann, la sainteté de l'Église est eschatologique, ce qui sous entend qu'elle est déjà là mais surtout pas encore totalement visible. C'est dans cette direction qu'une vision plus large de l'unité dans la diversité reste possible et que personne, moi en premier, ne peut revendiquer être l'Église. Par contre, une communauté, rassemblée à la double table de l'écoute de la Parole et dans une charité humble et vivante, peut y tendre. Cf. également sur ce point, ma version remise à jour de "Cette Eglise que je cherche à aimer"...