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09 juin 2016

Contempler l'Église

"Sous la double forme d'esclave d'une Église vraiment pécheresse et défigurée par les pécheurs, éclate la splendeur de l'amour du Christ, non point comme un point isolé dans l'amour d'un seul homme"(1), mais‎ dans sa dynamique collégiale et eschatologique telle que contemplée par Jean dans l'apocalypse : ces hommes qui ayant à leur tour "trempé leurs vêtements dans le sang de l' Agneau", ces martyrs visibles et invisibles qui ont complété en leur chair l'amour donné par l'unique médiateur et le peuple immense des hommes de bonne volonté.

(1) Hans Urs von Balthasar, GC1 op Cit p.‎ 510

01 septembre 2015

Souffrir avec le Christ

‎"Souffrir et être humilié pour le Christ et avec le Christ" (1)


Comme le note récemment le pape François, on compte plus de martyrs aujourd'hui qu'au premier siècle...

Combien faudra-t-il de martyrs pour parvenir au troisième jour évoqué par Origène (cf. plus haut) ? Seigneur que ton règne vienne !

‎(1) attribué à saint Jean de la Croix, cf. Bruno de Jésus Marie, saint Jean de la Croix, Paris,Plon, 1929, cité par Jean  XXIII, le journal de l'âme, op. Cit p. 85 et p. 467‎ en contemplation de la Pieta, Jésus mort et l'Addolorata


01 mars 2015

La cathédrale des souffrants

La création toute entière gémit et crie vers le Seigneur,  mais pas une des ses souffrances ne sera ignoré du "Dieu des souffrants".

Écoutons saint Augustin : "Ce sang qui jaillit du [corps du Christ], n'est-ce pas la souffrance des martyrs, qui appartient à toute l'Église ? (1)"

Ces hommes méprisés,                          
ces femmes humiliées,
ces enfants que tout rejette,
ces meurtris, ces torturés,
tous ces visages bafoués :
Seigneur Jésus,
c'est toi qui me regardes. (...)
Il n'a ni beauté, ni éclat,
homme des douleurs,
rebut d'humanité.
Mais ce sont nos souffrances qu'il porte,
nos misères dont il est accablé. (2)



(1) Saint Augustin, commentaire du psaume 140

(2) Hymne du temps de carême

11 février 2015

Porter sa croix

L'analyse de John P. Meier (1) mérite un détour. On a en effet tendance à lire ce logion de Mat 10, 38 et par. à la lumière de la croix du Christ. Mais si Jésus a prononcé la phrase avant sa mort, cela sous-entend autre chose, un véritable renoncement à soi-même et à toute forme d'ego comparable dans son choc hyperbolique à se rendre "eunuque pour le royaume". S'humilier comme les condamnés et les esclaves que l'on voyait crucifiés sur les chemins de Palestine, ce n'est pas le rêve d'un disciple ordinaire. Le renoncement au monde est total. A nous d'en mesurer l'exigence, de concevoir qu'il s'agit d'un chemin de crête, aride, presque "impossible à l'homme" et que seule la grâce divine peut nous permettre d'accomplir. 
Notre contemplation ne peut s'arrêter là elle doit englober tous ceux qui ont pris ce chemin de la vie consacrée et se porter vers ceux qui ont connu ou connaissent le martyre. Elle se poursuit jusqu'aux chrétiens d'Irak ces nouveaux parias du monde musulman crucifiés à leur manière dans la fidélité au nom de Jésus.


(1) un certain juif Jésus, les données de l'histoire III attachements, affrontements, ruptures, Cerf 2009 p. 62-69