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02 juillet 2016

Le summum de la bonté

Dans les résumés saisissants de Balthasar qui nous portent de l'école de Saint-Victor à l'école de Chartres, puis à la métaphysique de Thomas d'Aquin ressort à la fois la recherche de l'être dans une dynamique trinitaire et le bon et le beau comme sommet de l'esse divin. Quel est l'enjeu de son discours sinon de nous conduire, au delà d'un lien trop étroit entre Trinité et création vers la contemplation de la Bonté comme centre et finalement du Christ comme seule forme, figure et sommet de la révélation.
On comprend cela quand il cite E. Gilson qui affirme que "l'exemplarisme est le coeur de la métaphysique" (1).
Une question se pose. S'est-on éloigné de l'imitation paulinienne ? Tout ce détour par les Transcendentaux est-il nécessaire ?
Ne cédons nous pas là au rêve, à la tentation mystique ? Oui et non, tant la contemplation du beau peut être porte du ciel. Et pourtant la gloire du Christ n'est pas dans sa beauté platonique, elle réside dans sa pauvreté et sa kénose et la beauté du Christ en Croix est d'un autre ordre que les canons de l'esthétique.

(1) Etienne Gilson, La philosophie de saint Bonaventure, 12eme édition (1943), p. 120, cité en GC7 p. 54

01 juillet 2016

Se laisser envahir

Il nous faut contempler " l'envahissement de l'amour incompréhensible de Dieu qui nous crée et nous fait don du monde" (1) nous dit Hugues de Saint-Victor. Pourquoi parle-t-il d'incompréhension ? Est-ce pour souligner notre indignité foncière face à l'abondance de l'amour du Père. Je pencherai ‎plutôt, à la suite de Bonaventure, pour cette image de l'homme debout dans le fleuve et tenant une pauvre amphore, telle qu'évoquée également par Balthasar en GC2 (2).

(1) Arrha an., II, 959 sq. Cité par Hans Urs von Balthasar in GC7, op Cit  p. 41.
(2) titre repris pour mon livre : l'Amphore et le fleuve.