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04 novembre 2019

Au fil de Luc 19, 1-10 Zachée, homélie du 3 novembre - 31ème dimanche…

Aujourd'hui est un jour de joie, parce que Dieu veut demeurer chez nous.

Il a pitié de tous les hommes, il aime « tout ce qui existe » (...)
  « toi dont le souffle impérissable les anime tous. Ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu'ils se détournent du mal et croient en toi, Seigneur. » (Sg 11, 22 – 12, 2)
« Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres. » (Ps144)

Prenons le temps de réécouter le texte de Luc avec les yeux de cette miséricorde divine... :
« En ce temps-là,  entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
    Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts,
et c'était quelqu'un de riche.
    Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avantbet grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
    Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit :
« Zachée, descends vite :
aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
    Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
    Voyant cela, tous récriminaient :
« Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
    Zachée, debout, s'adressa au Seigneur :
« Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens,
et si j'ai fait du tort à quelqu'un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
    Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison,
car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » (Luc 19, 1-10)
Textes liturgiques © AELF.

Il y a une correspondance intéressante entre ce que je disais hier et les textes d'aujourd'hui.
Tout dépend de nos choix, de notre désir de laisser Dieu demeurer en nous.
Comme Zachee, écoutons humblement Jésus nous dire : « descend de ton arbre je veux habiter dans ta maison... »

Notre Dieu [nous] trouve dignes de l'appel qu'il [nous] a adressé ;
par sa puissance,
qu'il [nous] donne d'accomplir tout le bien que [nous] désirons, et qu'il rende active [notre] foi.
Cette dignité n'est pas un dû mais un appel à la responsabilité.

Souvent nous voulons prendre la main sur notre histoire, maîtriser l'autre. C'est la tentation du diacre, comme du mari, de la femme sur sa maison, comme du prêtre ou de certains laïcs sur la paroisse. 
Nous voulons consciemment ou non avoir le pouvoir. 
Le chemin de Dieu passe par une descente de nos tours humaines. Une descente à Jéricho. Les pères de l'église y voit un premier signe dans ce texte... 
Jésus vient nous visiter. Il se met à genoux devant l'homme...
Comme Zachee (Luc 19), écoutons humblement Jésus nous dire : « descend vite, il faut que je demeure chez toi »

Prenons le temps d'entendre Jésus nous dire cela...
Laissez vous habiter par Dieu en commençant par cette eucharistie...
En avançant tout à l'heure vers l'autel tendez vos mains pour signifier cela...
Seigneur viens... viens habiter chez moi. Viens transformer ma vie.

31 octobre 2016

Miséricorde - suite

Il y a beaucoup à contempler 
dans le texte de dimanche
(31eme dimanche du temps ordinaire) 
sur la miséricorde divine : 
"tu as pitié de tous les hommes,

parce que tu peux tout.
Tu fermes les yeux sur leurs péchés,
pour qu'ils se convertissent. (...)
 

Ceux qui tombent, tu les reprends 

peu à peu,

tu les avertis, tu leur rappelles en quoi 

ils pèchent,
pour qu'ils se détournent du mal
et croient en toi, Seigneur."  (
Sg 11, 22 – 12)

Le psaume 144 souligne cela avec tendresse, 

reprenant l'affirmation d'Exode 34 :

"Le Seigneur est tendresse et pitié, 

lent à la colère et plein d'amour ; 

la bonté du Seigneur est pour tous, 

sa tendresse, pour toutes ses œuvres."

La tendresse du Christ 

pour Zachée (Lc 19, 1-12), 

se révèle quant à elle quand il 

qui veut habiter chez le publicain.

Que nous dit tout cela ?

La faute de l'homme ne demande 

pas une "expiation infinie" mais 

"qu'il se redresse et se relève 

par lui-même" nous dit saint Anselme (1).

 Et pour offrir ce choix, le seul chemin

tracé par Dieu est la voie 

prise librement par l'homme-Dieu 

et qui interpelle notre liberté 

tout en criant cet "où es-tu ?" (Gn 3)

 qui nous réveille et nous invite 

à la danse. Cette voie n'est pas de l'ordre 

de la réparation, mais de la justification 

au sens paulinien et non français : 

Dieu n'exige rien, il pleure et il souffre

de nos erreurs, il meurt de nos violences,

Il est partout où l'homme souffre et meurt,

Il est crucifié de nos collusions au mal,

Et son cri n'a qu'un but : nous aider à prendre

le chemin de la justice, à suivre le fils

aimant et en cela à nous "justifier", à devenir juste

c'est-à-dire à choisir le destin auquel ils nous appellent.

Cf. Rom 8, 30.


(1) Anselme,  CDH 2, 8 cité par Hans Urs von Balthasar in GC2 p. 226