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21 janvier 2018

Dieu flagellé et fragile

S'il est un Dieu fragile en dehors de la crèche, c'est le Dieu crucifié qui n'a d'autres paroles que celui du silence.

"Jésus, à cette heure de la journée tu as été flagellé pour moi, couronné d'épines, abreuvé pitoyablement de souffrances. Tu es mon vrai roi, hors de toi je ne connais personne. Tu t'es fait l'opprobre des hommes, abject et repoussant comme un lépreux (Is 53,3) jusqu'à ce que la Judée refuse de te reconnaître comme son roi (Jn 19,14-15). Par ta grâce, que moi au moins je te reconnaisse comme mon roi ! Mon Dieu, donne-moi cet innocent, si tendrement aimé, mon Jésus" (1)

La contemplation d’un Dieu fragile n’a d’autre finalité que de percevoir l’immensité de son amour, notre liberté et le chemin qui s’ouvre à nous, loin de toute quête de pouvoir ou d’orgueuil.

(1) Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine 
Les Exercices, n° 7, Tierce ; SC 127 (trad. SC p. 269 rev.)