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16 septembre 2015

Poussés au désert par l'Esprit

Nous avons longuement commenté cette phrase de Luc 4. Dans "missionnaires sans bateaux", Madeleine nous ouvre à une autre vision du désert, ce monde en manque de Dieu, vers lequel elle nous appelle à sentir, "en haut d'un grand escalier de métro", l'appel de l'Esprit. Désert où on est "la proie de l'amour"‎, où chaque geste peut devenir amour

Cf. Madeleine Delbrel, NAGDR, op. Cit p. 69 et 71

11 septembre 2015

Solitude

‎"Trouver [Dieu]‎ c'est trouver la vraie solitude : c'est lui qui nous attend. Le trouver c'est la trouver car la vraie solitude est esprit et toutes les solitudes humaines ne sont que des acheminements relatifs vers la parfaite solitude qui est la foi . La vraie solitude ce n'est pas l'absence des hommes, c'est la présence de Dieu" (1)

Je crois qu'il faut du temps pour percevoir la finesse de ces propos... Elle entre pour moi en résonance avec mon Prologue de "La caresse de l'ange", mais aussi avec "Le chemin du désert" deux de mes très récentes recherches sur la souffrance et la foi.

"C'est lui qui nous attend" est surtout une variation de "l'où es-tu ? " de Gn 3, 9. Contempler la solitude de Dieu n'est autre que percevoir la quête du Père raconté dans Luc 15, guettant le fils à qui il a tout donné.


(1) Madeleine Delbrel, Celui qui me suit, p. 76, cité in NAGDR, op. cit. p. 29

10 septembre 2015

Captif d'un élan - Madeleine Delbrel

"Le chrétien est captif d'un élan : d'un désir à la taille de Dieu , qui veut sauver ce qui est perdu, guérir ce qui est malade, unir ce qui est séparé, perpétuellement et universellement" (1)

Nous retrouvons ici la dynamique paulinienne de Philippiens 3, mais aussi la course infinie de Grégoire de Nysse à la sauce miséricorde...

Dans ces temps d'incertitude,  soyons à la hauteur de l'appel.

(1) Nous ouvrons ici un autre chemin de lecture avec Madeleine Delbrel, Nous autres, gens des rues (NAGDR), Paris, Seuil, 1966 p. 20.

16 octobre 2007

Demeurez dans mon amour

Si le Seigneur veut être cru par ceux auxquels il a fait don de la foi, il veut que tout ce qui fait de ceux-ci des hommes lui rende gloire, lui soit remis dans l'amour.

II ne veut pas de nous une intelligence au chômage, une raison démissionnaire; il veut que l'une et l'autre rendent gloire en devenant capables d'adoration. II me semble que l'adoration est comme leur état de sacrifice. Je pense qu'il faut croire tout à fait pour pouvoir adorer tout à fait.

Je pense aussi qu'il est difficile de croire tout à fait si on n'a pas appris à croire pendant des temps plus ou moins courts ou interminables, sans voir clair du tout.

La vie de foi n'est pas une évasion, elle est notre vocation chrétienne. Mais elle deviendrait une évasion si elle devenait une sorte de lieu spirituel qui, pour aller vers lui, permettrait de quitter le lieu où l'on est.

Madeleine Delbrel, Indivisible amour, Centurion 1991 p. 32