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21 avril 2015

Par lui et en lui

Belle messe dominicale à l'issue d'une retraite avant hier.
Au moment de la consécration,  le prêtre nous a invité à déposer sur l'autel toutes nos offrandes.
Elles ont alors jailli de l'assemblée,  offrandes et prières multiples, feu d'artifice de nos vies réunies.
Aujourd'hui,  l'hymne du bréviaire (sexte) résonne comme une réponse :
Le Fils de Dieu,
les bras ouverts,
A tout saisi dans son offrande,
L'effort de l'homme et son travail,
Le poids perdu de la souffrance.
L'élan puissant de son amour
Attire à lui la terre entière,
Il fait entrer dans son repos
Le monde en marche (..)
La création devient en lui
Première étape du Royaume.
C'est aussi un peu le résumé de ce que je viens d'écrire dans "où es tu ?"

15 avril 2015

Où es-tu mon dieu ?

Je vous l'avais annoncé il y a quelques jours, je viens de terminer "Où es tu mon Dieu ?" un travail de recherche pastorale sur la tension théologique entre création et souffrance.

Extrait : Où est Dieu ? Est-il tout-puissant ? S’il l’est, pourquoi n’agit-il pas ? Et s’il agit, comment ? L’idée d’un Dieu créateur du beau peut-elle persister alors que nous ne cessons d’être confrontés à « l’horreur du mal » ? Toutes ces questions restent de l’ordre du mystère. Ici, tout chercheur doit reconnaître à la fois son incompétence et sa révolte. Et pourtant, il serait dommage de poser la plume, tant cette question reste au cœur du refus de nos contemporains d’adhérer à toute idée de Dieu. S’ils ne peuvent tolérer que le monde ne soit pas parfait, que la création ait des « ratés » et que l’horreur reste possible, qu’elle soit liée au mal de faute (la violence des hommes) ou au mal de peine (la nature et ses dérèglements) , la place de Dieu reste en question.

Où es-tu mon Dieu ?  fait suite à mon mémoire de licence : "Quelle espérance pour l'homme souffrant ?".


05 mars 2015

Avis de recherche

A paraître prochainement : Où es-tu mon Dieu ?, une étude pastorale sur les limites d'un discours sur Dieu créateur dans une société marquée par la violence des hommes et de la nature. Un travail qui reprend d'autres pistes de recherche, déjà publiées et notamment : "Quelle espérance pour l'homme souffrant ?", mon mémoire de licence.

03 mars 2015

Ce Dieu qui rend possible l'amour

Peut être que la grande erreur est de croire que Dieu est omni-créateur.  Il peut l'être parfois, mais en ce qui nous concerne, il n'est à mon avis créateur que de la possibilité du beau, du bien et du vrai.  Cette différence entre un Dieu qui serait créateur de tout et un Dieu qui se réserve dans l'acte de création est ce qui rend aussi l'existence de la liberté et donc de la possibilité du mal, sachant que, dans certains cas le mal lui-même permet parfois d'être plus aimant. Heureuse faute qui rend l'amour possible ?
Heureux l'homme, s'il comprend, en tout cas, qu'en lui l'amour devient possible parce que Dieu l'a déposé comme une possibilité de vie.

PS : Version éditée le 10/3 mars suite à une remarque de lecteur...





01 mars 2015

La cathédrale des souffrants

La création toute entière gémit et crie vers le Seigneur,  mais pas une des ses souffrances ne sera ignoré du "Dieu des souffrants".

Écoutons saint Augustin : "Ce sang qui jaillit du [corps du Christ], n'est-ce pas la souffrance des martyrs, qui appartient à toute l'Église ? (1)"

Ces hommes méprisés,                          
ces femmes humiliées,
ces enfants que tout rejette,
ces meurtris, ces torturés,
tous ces visages bafoués :
Seigneur Jésus,
c'est toi qui me regardes. (...)
Il n'a ni beauté, ni éclat,
homme des douleurs,
rebut d'humanité.
Mais ce sont nos souffrances qu'il porte,
nos misères dont il est accablé. (2)



(1) Saint Augustin, commentaire du psaume 140

(2) Hymne du temps de carême

21 octobre 2014

La formule de Dieu - Le serviteur - III

Je viens de terminer la lecture d'un roman portugais (1) qui a visiblement connu un succès certain en partant sur une thèse assez fréquemment utilisée depuis les découvertes modernes de la science. Pour l'auteur,  la contemplation de l'univers est compatible avec le récit de Genèse 1, preuve scientifique à l'appui.  Si l'on se laisse séduire par son argumentation,  le chrétien butera probablement sur son affirmation que le Dieu que la science révèle n'est pas le Dieu de la Bible.  

Il doit sourire un peu jaune là haut. Car cette description anthropique de la création qui montre que le monde, depuis des milliards d'années prepare les conditions de l'apparition de l'intelligence humaine, est-elle autre chose que la description de la kénose et de la diaconie de Dieu. 

Si l'équilibre fragile qui regit l'univers a permis les merveilles qui nous entourent,  ce n'est probablement pas le fruit d'un heureux hasard.  C'est l'indication discrète et respecteuse d'un amour qui aime en se mettant à genoux devant l'homme et lui pose la question de Gn 3 dans le jardin : où es-tu ?

Dieu n'attend qu'une réponse : Me voici. 


(1) La formule de Dieu, José Rodrigues dos Santos, Pocket

04 mai 2007

Création souillée

Après un long développement sur la vulnérabilité de Dieu, telle qu’elle se révèle dans l’Ancien Testament et est reprise ou contestée par les Pères de l’Église sous la pression du concept grec d’un Dieu immutable, Hans Urs von Balthasar analyse plusieurs thèses récentes sur ce thème. Pour Bresnett souligne-t-il (1) « Dieu trouve plus de joie dans une création souillée que dans un vide immaculé ».

J’aime cette vision qui laisse à l’homme toute liberté pour souiller ou embellir le monde, tout en ayant hériter du don le plus grand, celui de suivre son Dieu et participer ainsi à la création positive du monde…

(1) Bresnett, Suffering of the impassible God p. 71, cité par Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, IV, Le Dénouement, Culture & Vérité, Namur 1993 p. 214