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24 février 2015

Pardon et communion, Matthieu 5

Et si le premier frère était le conjoint ?
Un des chemins de crête  du mariage est celui qui permet une réconciliation véritable.
En entendant Mat. 5 : « Va d'abord te réconcilier avec ton frère. » on peut sentir le lien intime entre la communion et le pardon conjugal si bien souligné dans le commentaire de ce texte par saint Jean Chrysostome (1) : "Lorsque tu vois l'un de tes membres coupé, n'essaies-tu pas, par tous les moyens, de le réunir au reste de ton corps ? Agis ainsi pour tes frères : lorsque tu les verras séparés de ton amitié, vite, ramène-les, n'attends pas qu'ils se présentent les premiers, mais toi, le premier, hâte-toi de réussir."

(1) Homélies au peuple d'Antioche, XX, 5 et 6 (trad. Tardif)

14 août 2014

La tentation du jugement

À ceux qui ne cessent de critiquer le monde,  tombant dans la tentation du pharisien,  il convient souvent d être attentif à ce que nous dit le Seigneur sur la paille et la poutre.

A cet égard,  Saint Jean Chrysostome,  nous rappelle combien "Le Christ nous demande deux choses : condamner nos péchés et pardonner ceux des autres ; faire la première à cause de la seconde, qui sera alors plus facile, car celui qui pense à ses péchés sera moins sévère pour son compagnon de misère. Et pardonner non seulement de bouche, mais du fond du cœur, pour ne pas tourner contre nous-mêmes le fer dont nous croyons percer les autres. (...)  Considère donc combien d'avantages tu retires d'une offense accueillie humblement et avec douceur. Tu mérites ainsi premièrement — et c'est le plus important — le pardon de tes péchés. Tu t'exerces ensuite à la patience et au courage. En troisième lieu, tu acquiers la douceur et la charité, car celui qui est incapable de se fâcher contre ceux qui lui ont causé du tort sera beaucoup plus charitable envers ceux qui l'aiment. En quatrième lieu, tu déracines entièrement la colère de ton cœur, ce qui est un bien incomparable.*"

Une voie adaptée qui semble d'actualité. Car ce qui changera le monde ne sera pas notre jugement mais notre charité et la puissance de sa transpiration : "Aimons donc, aimons suprêmement le Père céleste très aimant, et que notre obéissance soit la preuve de cette charité parfaite qui trouvera surtout à s’exercer lorsque nous sera demandé le sacrifice de notre volonté propre. Ne connaissons pas de livre plus sublime que Jésus Christ crucifié, pour progresser dans l’amour de Dieu.**"

*Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église , in Homélies sur l’évangile de Matthieu, n°61 (trad. Véricel, L’Évangile commenté, p. 214 rev.), source Evangelio

** Lettre de saint Maximilien Kolbe

23 juin 2014

Bonhoeffer - I - La question décisive

‎Ce qui est décisif, nous dit Bonhoeffer c'est finalement de savoir "qui Il est". Est-il un être idéalisé  ou le Fils et Dieu ? Si c'est le cas, alors il peut guérir ma blessure (mon péché) et me pardonner.* 
Je rejoins cette façon de dire les choses. Finalement dans nos crises de foi, il nous arrive de penser que tout cela n'est que du vent, surtout quand la souffrance nous envahit et nous conduit à nier Son existence. Il ne nous reste qu'un fil ténu, celui qui nous fait revivre ces temps inscrits dans notre chair, où le pardon nous a fait découvrir son infinie tendresse et sa miséricorde.

* Qui est et qui était Jésus Christ ? Cours de christologie à Berlin - 1933, labor et fides, 2013 P.39

22 juin 2014

Dietrich Bonhoeffer - Initiation de lecture

‎Nous commençons une lecture méditative de Bonhoeffer.

La question centrale, dit-il dans son premier cours de Christologie, n'est pas le "comment" mais le "qui".

"Qui est-Il ?" 

C'est le nœud du problème. Car soit nous définissons l'autre et ce faisant nous le tuons par notre raison soit nous le laissons être au prix de la mort de notre raison (c'est à dire en faisant enfin silence).

Cela rejoins ce que je définis comme "la descente de tour", ce renoncement à la toute puissance de celui qui croit être.

Là où Bonhoeffer va plus loin c'est dans peut-être dans cette courte phrase :

"Il faut que l'homme se révèle de sa propre initiative. Je ne peux accéder à une personne sauf si l'autre se révèle à moi-même. Dans l'Église (...) cela se produit en réalité dans l’événement du pardon des péchés où l'un, face à l'autre confesse être pécheur et se fait pardonner le péché par l'autre."*

*Qui est et qui était Jésus Christ ? Cours de christologie à Berlin - 1933, Labor et Fides, 2013, p. 38