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15 mars 2013

Habemus papam jesuitam : le pape François

On ne peut que se réjouir, dans ce blog, des premiers gestes de notre pape François, de son humilité (je parlerais même de sa kénose). Les lecteurs de ce blog ont en effet souvent noté mon insistance sur l'abaissement, sur ce geste du Christ qui ne se met pas en avant, mais se penche vers l'homme, s'agenouille devant lui et devant le père. Ce pape penché à la fenêtre, devant Dieu et son peuple de Rome, est le signe que j'attendais d'un pape. Il va dans le sens d'une pastorale du seuil. C'est cette église que j'ai envie d'aimer.

16 février 2012

Marions-nous ! Un sacré chemin

Après une longue collaboration avec les Editions de l'atelier, E. Grieu, des équipes CPM, de la JOC et des prêtres de la Mission de France, j'ai la joie de vous annoncer la parution de Marions-nous ! un sacré chemin. Un guide pour ceux qui s'interrogent sur l'éventualité d'un mariage à l'Eglise... Ce guide de 96 pages est l'aboutissement d'un travail sur la pastorale du seuil, déjà longuement commenté dans ce blog.
Pour en savoir plus...

16 janvier 2010

La danse trinitaire


La danse c'est l'art de conjuguer ensemble la distance et la proximité, "l'aller vers" et le "retour en", le geste et la musique... Il y a donc une poétique et une esthétique. Pourquoi ne pas essayer de conjuguer ce terme avec une certaine manière de parler de Dieu. Non pour réduire sa manifestation à un jeu codifié mais pour ouvrir une introduction au "pas de Dieu" vers l'homme à une poétique et au mystère, donner un sens métaphorique à ce qui reste de l'indicible.

La danse trinitaire, ma septième contemplation, maintenant disponible... Elle effleure en quelques phrases la théologie de J. Moingt, mon dernier maître à penser...

05 décembre 2009

Le Dernier Pont


Voici le fruit d'une longue méditation sur la Passion chez Jean. "Le Dernier Pont" est celui tracé par l'Evangéliste entre le lavement des pieds et la croix, une invitation à l'homme qui révèle, au delà de l'élévation, l'amour infini de Dieu pour l'homme. Ce livre, qui reprend les méthodes de lecture narrative de l'exégèse moderne, intègre aussi notre dernière méditation "Dieu de Faiblesse" et en annexe l'intégralité du blog de Lectio Divina - Selon Saint Jean avec la plupart de ses commentaires. Ce blog, créé avec quelques amis de 2006 à 2007 avait pour objet de méditer l'Evangile, au jour le jour.

Le dernier pont est un livre à offrir à ceux qui veulent partir sur les pas de l'évangéliste et méditer sur la mélodie de l'auteur au sein de la symphonie pastorale des 4 évangiles.

Publié au profit d'une oeuvre d'évangélisation, Le Dernier Pont est la 6ème contemplation publiée par Claude Hériard.

13 octobre 2009

Pastorale du Seuil


Que tous soient sauvés...
La foi ne doit pas être réservée à une élite, mais elle est la joie de Dieu pour tout homme.
Pourquoi le Christ est-il prêt à abandonner son troupeau pour la brebis perdue ? Pourquoi préfère-t-il manger avec les publicains et les pécheurs plutôt qu'avec les pharisiens. Au nom de quoi s'agenouille-t-il devant la femme adultère et demande-t-il à boire à la Samaritaine ?

Vous le savez, depuis des années tous mes efforts portent sur la question de la "pastorale du seuil"... Comment réduire l'écart entre l'Eglise et le monde, développer cette mission particulière auprès de ceux qui n'osent pas passer le seuil de nos Eglises.
Je vous signale donc qu'une nouvelle éditions de mon livre "Chemins d'humanité, Chemins vers Dieu" est disponible. Publié sous le titre de Pastorale du Seuil, cet essai reprend certaines réflexions issues de L'amphore et le Fleuve. Cette nouvelle version est plus large que le premier essai plus axé sur la préparation au mariage des "gens du seuil". Cet élargissement me semble important du fait de l'ampleur des problèmes pastoraux que traversent et va traverser notre Eglise...

27 octobre 2007

Kénose de l’Esprit - III

« Pourquoi le Fils ne suffit-il pas comme interprète, pourquoi faut-il encore l’envoi de l’Esprit ? » interpelle Hans Urs von Balthasar (1). C’est pour moi encore une question de pastorale où le Christ trace un chemin dans les cœurs mais n’impose pas la vérité. Il faut qu’il passe par la kénose et la mort pour que l’Esprit-Saint devienne interprète de ses actes et en cela révélateur de l’amour trinitaire.

Pour le théologien, une exégèse du Verbe fait chair dans sa totalité, la « vérité toute entière » ne peut être réalisée qu’à partir du moment où il est proféré jusqu’au bout : dans sa mort et sa résurrection » (…) « Ce n’est que [lorsque] elle est ainsi « embrassée et explicité dans son unité et sa profondeur (…) qu’est réalisée la vérité toute entière » (un message que seul le Paraclet peut transmettre à l’aune de l’Amour en actes et en Vérité du Christ) (2)

(1) Théologique III, L’Esprit de Vérité, p.62

(2) ibid p. 64

25 octobre 2007

Témoignage

Pour Benoît XVI l’annonce de la foi est inséparable du témoignage de vie car celle-ci n’est pas crédible lorsque le chrétien se présente comme un acteur qui se limite à jouer un rôle.
(...) « Il est évident que le témoignage personnel du prédicateur et le niveau d'exemplarité de la communauté chrétienne conditionnent l'efficacité de la prédication », a déclaré le pape.
Pour cette raison, a-t-il expliqué « la catéchèse est inséparable du témoignage de vie ».
« Celui qui éduque à la foi doit être « comme le disciple bien-aimé, qui a posé sa tête sur le cœur du Maître, et qui a appris là la façon de penser, de parler, d'agir ».

Source : Zenit.org

23 juillet 2007

Pastorale

« Le devoir absolu de ceux qui sont parvenus à la plénitude de la foi est d’aider les autres à poursuivre la route » (1)

La grande difficulté est de trouver le moyen d'être passeur de Dieu, pour reprendre l'expression de Théobald. C'est l'une de mes préoccupations principales, celles qui a motivé la publication de "Chemins d'Humanité, chemins vers Dieu". Parce que l'on exporte pas ses convictions. On peut juste transparaître d'une lumière qui nous dépasse, mais qui est avant tout reçue et donc intransmissible sauf si celui qui en est à l'origine, trouve chez l'autre une porte d'entrée, qui sera peut-être différente de celle qui nous a donné accès à la lumière. Nous sommes des amateurs...

(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique II, p. 32

01 juillet 2007

Fécondité spirituelle

C’est avant tout spirituellement que l’homme doit être fécond. Tel est pour lui à la fois le don et le devoir qu’il doit exécuter par obéissance envers Dieu.
Dans l’acte d’amour sexuel authentique, la part de l’homme qui a première vue n’est qu’action devient un réel don, mais seulement s’il comprend la perte de soi comme une manière de se retrouver en se donnant à l’autre. « L’homme ouvre la femme du dehors il l’a pénètre pour donner lieu au processus féminin d’enfantement qui se déroule du dedans au dehors. Les deux sont liés : chacun des deux mouvements est à la fois fin et commencement. On a de plus une dialectique entre solitude et couple : l’homme fait appel à la puissance d’enfantement de la femme pour engendrer en elle (...) dans l’acte même qui le rend agissant comme principe masculin, il manifeste à la femme la puissance qui réside en elle, tandis que la femme, en enfantant, manifeste la force de l’homme : dans l’acte de conception l’homme est actif, la femme contemplative, dans la naissance c’est l’inverse". (1)

Il me semble, même si Balthasar rejette l'intuition de K. Barth de trouver dans cette échange des éléments de comparaison avec la trinité économique semble latents. Il y a, de toute évidence depuis Genèse 2 et le Cantique des Cantiques, une analogie forte entre le mystère conjugal et le mystère divin, que l'on ne peut systhématiser, mais que l'on ne peut non plus oublier. C'est pour moi un chemin de réflexion en termes de pastorale du mariage. Non pour justifier un discours dogmatique mais pour introduire, dans un discours pastoral sur l'amour, une dimension chrétienne qui la dépasse, un sens sacramentel...

(1) Adrienne von Speyr, 80 psaumes, p. 113s cité par Hans Urs von Balthasar DDIV, p. 433

De la page à la vie

La plus grande difficulté de la lectio divina est justement dans la capacité à rapprocher le texte de notre quotidien, de notre aujourd’hui. Faire émerger un message « qui parle à mon aujourd’hui », à ma vie… Le risque est de « réduire la lectio divina à une grille moraliste voire culpabilisante ». Pour E. Bianchi, cela rendrait « stérile la possible fécondité de la lecture », alors que tout devrait nous conduire à ouvrir notre cœur et le rendre disponible « à la contemplation du visage du Christ » (1)

En conclusion, il reprend d’ailleurs les termes de Jean-Paul II, dans Novo Millennio Ineunte (2) : « Nous nourrir de la Parole pour que nous soyons des serviteurs de la Parole dans notre mission d’évangélisation, c’est assurèment une priorité pour l’évangélisation au début du nouveau millénaire »

(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 92
(2) Novo Millennio Ineunte, 40 , Documentation Catholique 2240, 21 janvier 2001

PS : L'été approche avec ses périodes d'absence mais aussi des temps plus grands pour la lecture... A venir, dans Chemins de Lecture, la fin de la trilogie de Balthasar (La Théologique...), le nouveau livre de Benoît XVI,...

30 juin 2007

Différences culturelles

On peut considérer que l’Écriture est dépassée parce qu’écrite il y deux mille ans, qu’elle ne s’adapte pas à l’ « homme moderne ». Mais, nous dit Enzo Bianchi, « l’adjectif moderne est moins important que le substantif « homme ». Pour lui, les différences culturelles n’annulent pas mais permettent bien plutôt l’émergence de la « radicale unité et ressemblance de tous les hommes » (1) Et c’est pourquoi, pour reprendre les termes du protestant Hamman, lire la Bible, c’est lire sa propre histoire, ses propres balbutiements…

(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 95-96

28 juin 2007

Parler de Dieu…

"Par quel moyen ? Par les meilleurs, étant donnés ceux auxquels ils s'adressent : avec tous ceux avec qui ils sont en rapport, sans exception, par la bonté, la tendresse, l'affection fraternelle, l'exemple de la vertu, par l'humilité et la douceur toujours attrayantes et si chrétiennes. Avec certains sans leur dire jamais un mot de Dieu ni de la religion, patientant comme Dieu patiente, étant bon comme Dieu est bon, étant un tendre frère et priant. Avec d'autres en parlant de Dieu dans la mesure qu'ils peuvent porter ; dès qu'ils en sont à la pensée de rechercher la vérité par l'étude de la religion, en les mettant en rapports avec un prêtre très bien choisi et capable de leur faire du bien. Surtout voir en tout humain un frère."

Charles de Foucauld (1858-1916)

Source : http://www.evangileauquotidien.org

09 juin 2007

Analphabétisme de la foi, une chance pour l’avenir ?

Pour Enzo Bianchi, on assiste actuellement à une sorte d’analphabétisme de la foi. Mais ajoute-t-il, peut-être que, d’une certaine manière c’est une chance : « Peut-être est-il désormais possible de considérer l’Écriture voire essentiellement les Évangiles comme un instrument privilégié de la catéchèse, d’annonce et de transformation de la foi (...) il se formera alors, parmi les nouvelles générations, une foi plus biblique, plus christo-centrique et probablement plus libre » (1).

Les réticents diront peut-être que c’est l’approche protestante qui nous est vendu là. Mais, il me semble que c’est plus que cela, c’est en effet pour moi une chance que de mettre à contribution nos deux cultures et nos deux traditions de lecture et d’interprétation pour réinventer un nouveau chemin pastoral

(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 92

07 mai 2007

Passeur de Dieu - II

"Ce n'est pas la foi de quelqu'un qui est perçue immédiatement par autrui, ni la Révélation qui l'habite, mais c'est son rayonnement, voire sa présence significative ou révélatrice au sein de l'immense réseau de nos liens" Pour Théobald, c'est en cela que nous devenons signes pour d'autres, que nous sommes passeurs, révélateurs, que nous pouvons aider à accueillir paisiblement, dans un acte de foi leur propre mystère, tel qu'il se présente dans les éléments révélateurs de leur vie et ce grâce au lent compagnonnage de leur propre cheminement. (1)

On retrouve les accents de M. Rondet dans ce texte magnifique publié dans Etudes en 1997 où il nous invitait à ne pas présenter des certitudes mais à accompagner l'homme sur les chemins de sa quête.

(1) d'après Christoph Théobald, in La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 142

03 mai 2007

Pastorale - Rencontres

"Nos rencontres peuvent devenir des lieux de révélation, des formes sacramentelles de la Révélation, comprenant effectivement des événements et des paroles intimement unis entre eux" (1)

Un but à atteindre ?

(1) Christoph Théobald , in La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 141

20 avril 2007

Pastorale – III - Au cœur de la bonne nouvelle

Le cœur de la Bonne nouvelle, c'est que l'amour est joie et qu'il ne s'agit pas d'une obéissance servile mais un choix de vie qui libère. C'est la Bonne nouvelle que nous devons transmettre, transpirer, révéler, interpeller chez l'autre, sans forcément le dire de manière explicite par nos paroles, mais tout simplement parce que c'est notre joie…

19 avril 2007

Décentrement et pastorale

Comme le note Théobald, c'est dans une barque au cœur du lac que Jésus parle d'un semeur et d'un champ. Un autre homme dans un autre lieu pour créer un espace de liberté (1). Je n'avais pas remarqué que la pastorale du Christ était aussi un décentrement charnel. Cela rajoute un niveau à la force de la parabole, au langage hyperbolique qui frappe, élève, réveille. Perdre des repères pour trouver le chemin intérieur et l'éclairer par l'écoute d'autrui…

(1) Christoph Théobald , in La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 85

15 avril 2007

Suivre – Obéissance - VII

Suivre et découvrir où il demeure, tout un programme. Pour Théobald "ceux qui ont commencé par le suivre avec leurs pieds doivent comprendre où il demeure (Jn 1, 38) s'ils veulent aller au bout de leur désir (de l'asymétrie du départ à "une connaissance intérieure de ce qui habite leur maître (…) pour passer ainsi à une relation symétrique de compagnonnage ou d'amitié avec celui lui) (1)

C'est ce concept de compagnonnage qu'il serait bon de méditer, pour sortir peut-être d'une vision étroite de l'obéissance et passer non de l'esclave à l'ami, non du serviteur au rang de fils…

(1) Christoph Théobald , in La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 79

11 avril 2007

Pastorale - II

Pour Théobald la pastorale peut être conçue comme un échange ouvert qui a une structure pascale ou eucharistique. Il s'agit, non seulement de recevoir passivement une parole extérieure, mais de découvrir que la parole entendue est déjà au travail en l'homme, que c'est alors seulement qu'elle s'avère être parole de Dieu. Selon 1 Th 2, 13 : "Nous ne cessons de rendre grâces à Dieu, de ce qu'ayant reçu la parole divine que nous vous avons fait entendre, vous l'avez reçue, non comme une parole des hommes, mais, ainsi qu'elle l'est véritablement, comme une Parole de Dieu. C'est elle qui déploie sa puissance en vous qui croyez…" (1)

D'une certaine manière, la pastorale inductive, celle qui permet un échange véritable où l'on reçoit autant que l'on donne est le chemin privilégié de cette structure pascale de la pastorale.

(1) cité par Christoph Théobald , in La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 74

10 avril 2007

Esclave des rites…et pastorale

"Est esclave celui qui fait ou révère un acte signifiant sans en connaître la signification. Celui par contre qui fait ou révère un signe utile, divinement institué, dont il comprend la force significative ne révère pas l'apparence qui passe mais plutôt la réalité où tous ces signes doivent être rapportés. Or un tel homme est spirituel et libre. (…) Tels sont le sacrement de Baptême et le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur. Tout chrétien , quand il les reçoit sait à quoi ils se rapportent et, par suite, est amené à les révérer, non par une servitude charnelle mais, au contraire avec une liberté spirituelle" (1)

J'aimerais que cela soit vrai dans nos participations aux sacrements. Mais ma propre et misérable expérience montre qu'il reste un long chemin à faire avant de rendre possible cette véritable liberté spirituelle. Alors revient la lancinante question. Peut-on y accéder alors que l'on n'est qu'en chemin ? Et quand considère-t-on que l'on est véritablement en chemin ? J'ai personnellement une vision très large du sujet. Peut-être trop large, d'ailleurs.

Peut-être doit on relire à ce sujet la 1ère lettre aux Thessaloniciens selon laquelle, d'après Théobald il n'y a pas de transmission de la foi sans réception et pas de réception véritable sans une nouvelle annonce (2)

(1) Saint Augustin, La doctrine chrétienne, livre III, 12 et 13, Bibliothèque Augustinienne, 11/2, Paris, DDB 1997
(2) Christoph Théobald, La Révélation, Editions de l'Atelier, Paris 2001, p. 73