14 mai 2019

Une seule chair - 4

« Le pain que je donnerai, c'est ma chair, pour la vie du monde ».
Je meurs pour tous, dit le Seigneur, afin de communiquer ma vie à tous, et j'ai fait de ma chair une rançon pour la chair de tous. Car la mort sera mise à mort dans ma mort, et la nature humaine qui était tombée ressuscitera avec moi.
Pour cela je suis devenu l'un d'entre vous, c'est-à-dire un homme de la descendance d'Abraham, pour me rendre semblable en tout à mes frères. Saint Paul avait très bien compris cela, lorsqu'il disait : Puisque les enfants ont tous une nature de chair et de sang, Jésus a voulu partager cette condition humaine ; ainsi, par sa mort, il a pu réduire à l'impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le démon.
En effet, ni celui qui possédait le pouvoir de la mort, ni la mort elle-même, ne pouvaient être vaincus autrement. Il fallait que le Christ se donne pour nous, un seul en rançon pour tous car il était au-dessus de tous.
C'est pourquoi il est dit dans les psaumes qu'il s'est offert pour nous à Dieu son Père comme une victime sans tache : Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, mais tu m'as formé un corps. Tu ne demandais pas d'holocauste pour le péché. Alors j'ai dit : Voici, je viens. ~
Il a été crucifié pour tous et au profit de tous, afin que, lui seul étant mort pour tous, nous vivions tous en lui. Car il n'était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir, ou que la corruption triomphe de sa vie, comme cela aurait été naturel. Et que le Christ ait offert sa chair pour la vie du monde, apprenons-le par ses propres paroles. Père saint, dit-il,  garde-les. Et encore : Pour eux je me consacre moi-même. ~
Je me consacre, dit-il. Autrement dit : je m'offre comme une très pure victime d'agréable odeur. En effet, ce qui était consacré, ce qu'on appelait sacré ou saint, selon la loi, c'est ce qui était apporté sur l'autel. Le Christ a donc donné son propre corps pour la vie de tous, et en retour il implanté sa vie en nous. De quelle manière, je vais essayer de le dire.
Lorsque ce Verbe de Dieu, qui donne la vie, eut habité dans la chair, il la rétablit dans le bien qu'il avait en propre, c'est-à-dire dans la vie ; et puisqu'il lui était totalement uni d'une manière inexprimable, il la rendit vivifiante, comme lui-même est vivifiant par nature.
C'est pourquoi le corps du Christ communique la vie à ceux qui lui sont unis. Il chasse la mort qui se trouve chez les mortels et il éloigne la corruption, car il contient en lui-même le Verbe qui anéantit la corruption.(1)
Le Bon Pasteur s'est livré lui-même
pour que vous ayez la vie.
Laissez-vous conduire à sa voix
et suivez-le en chantant:

Tu es la porte du royaume, alléluia,
tu es la route vers le Père, alléluia!
Le Seigneur a les yeux sur ses fidèles,
sur ceux qui espèrent son amour.
Pour nous préserver de la mort,
nous garder en vie au temps de la famine.

Oraison
Dieu qui renouvelles par le baptême ceux qui croient en toi, protège leur naissance dans le Christ ; défends-les contre les assauts du mal pour qu'ils répondent fidèlement à ta grâce.

(1) Saint Cyrille d'Alexandrie, commentaire sur l'Evangile de Jean, source : office des lectures du dimanche 12/5/19, AELF 

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