19 janvier 2021

Kénose comme accouchement de l’homme bon ? - 31

Si l’on suit la trame de l’invention de Dieu de Tomas Römer jusqu’au bout, on pourrait presque que déduire que le phénomène qui nous a fait passer des dieux multiples, violents et ténébreux au Dieu unique d’Israel est le lent mouvement teilhardien qui nous rapproche de la révélation finale, d’un Dieu qui s’efface et s’agenouille dans le silence, d’un Dieu à genoux devant l’homme à qui est confié la lourde tâche de conduire l’humanité vers la justice, la paix et la concorde.


Théorie du retrait ?

Appel du/vers le visage d’autrui ? 


Lent chemin que ces renonciations aux rites et aux pouvoirs pour trouver en l’homme capable de relation pacifiée ce qui n’était que conflits et discordes.


Sommes-nous capables de cela ? Ou faut-il comme le suggérait Georg Hamann considérer que l’histoire d’Israel est aussi notre histoire et que les balbutiements, les exils d’antan se rejouent à nouveau sans que nous soyons finalement capables de faire mieux ?


La lente manducation de l’histoire, les couches rédactionnelles de l’AT ne sont elles que le terreau d’une révélation plus disruptive qui trouve leur point culminant en Christ avant de retomber dans l’erreur ? 


Y a t’il progression et courbe d’apprentissage ?


Peut-on comme le suggérait Moltmann dire que deux millénaires de théologie n’ont pas servi à éviter la Shoah ? 


Leçon d’humilité et réalisme...

À suivre

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