31 mars 2021

Étincelles et danse - 46

Je déguste doucement le tome 3 d’Etincelles de François Cassingena-Trévedy(*). Quelques pages mérite, comme souvent chez lui, un détour. Notamment quand il critique notre attrait du nombre. Avons-nous une nostalgie des grandes assemblées de chrétiens ? Pour lui ce qui compte n’est pas le volume, le nombre, mais le Reste. 

Qu’est-ce que le Reste ? 

Je dirais que ce n’est pas se croire l’Unique comme Elie, en 1 Rois 18 puis 19, (2) mais découvrir comme le prophète qu’il n’est pas seul, concevoir un christianisme qui n’est ni celui des grands nombres, ni celui des automatismes ou des rites, mais de l’intelligence de la foi, de l’échange, de la communion de vie. 

Avec l’auteur, je crois que le christianisme doit devenir non plus une majorité puissante, mais un minorité, qui contemple le germe, le travail discret des semences, de la Parole enfouie au cœur des hommes et des femmes, « un christianisme de la célébration comme œuvre vive (...) plus humble, plus accessible »(3) plutôt qu’un christianisme des « cérémonies ».

Un christianisme de l’intelligence et de la tendresse, ajoute François Cassingena-Trévedy...

Là dessus je pense que Moingt danserait aussi avec nous...


(1) François Cassingena-Trévedy, Étincelles III, 2006-2009, p. 27

(2) cf. mon analyse dans L’amphore et le fleuve

(3) François Cassingena-Trévedy, ibid p. 30


(*) je n’ai pas encore acheté ses nouvelles « chroniques du temps de peste », me rappelant que je n’avais pas poursuivi la lecture de ce tome 3, bien dense, mais plein de surprises...


https://livre.fnac.com/a15575936/Francois-Cassingena-Trevedy-Chroniques-du-temps-de-peste

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