20 juillet 2021

D’ailleurs la Révélation - 5 - Jean Luc Marion

Il fallait oser passer d’un geste sportif à la geste érotique pour aider à percevoir que dans la rencontre inouïe d’une symphonie érotique se distingue soudain l’ailleurs, l’incontrôlable, l’inoubliable, le non reproductible et en même temps la Révélation(1).

Après l’idole et la distance(2), le phénomène érotique(3) ou sa philosophie du don, Jean Luc Marion me surprend toujours…

Sa manière d’aborder la théologie n’est pas en contradiction avec ce que je vient d’évoquer dans mes trois premières contemplations de l’Amphore et le Fleuve(4). On reconnaît sa proximité avec Hans Urs von Balthasar (5) qui m’a également et différemment inspiré.

Je ne fait que commencer la lecture. Au delà d’un vocabulaire pas très accessible il y a là des pistes à creuser pour aborder autrement la théologie. 

L’enjeu ici est de s’exposer « grâce au « non-savoir pourtant certain du témoin qui accepte de comprendre d’ailleurs » (6)

La quête intérieure n’est pas de tout repos. C’est en butant sur ses propres contradictions et ses impasses que « l’invu » se laisse trouver, quand on ne l’attend pas.

À suivre dans l’axe de mes précédents billets.


(1) Jean Luc Marion, D’ailleurs, la Révélation, Grasset 2020

(2 et 3) du même auteur

(4) voir mon livre éponyme 

(5) cf. Retire tes sandales

(6) Marion, D’ailleurs, la Révélation ibid. p. 43

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