14 février 2022

Liberté et danse, 2-32

Clin Dieu ? La juxtaposition liturgique entre les textes de mardi et mercredi mérite un commentaire. Au delà de certaines interprétations que l’on peut trouver abusives et très freudiennes du texte, la tension théologique mise en scène par Marc 5 interpelle entre deux excès : celle de la loi qui enfermerait la fille de Jaïre dans des préceptes stériles de pharisiens pointilleux et celle qui met au banc une femme parce qu’elle a des pertes de sang. 

Dans les deux cas, la venue du Christ libère et le « lève toi et marche », comme le « va en paix » résonne loin de cette emprise tragique sur le destin féminin.

Il fait renaître en moi cette invitation à la danse de Dieu vers l’humanité au sens large, au delà de toute tradition enfermante et jugeante.

Agenouillement du Christ devant cette condition féminine enfermée par la toute puissance virile des hommes depuis des millénaires ? Il faut voir les « hirondelles de Kaboul » ou passer de la « purification de la vierge » que nous fêtions d’antan à la contemplation de son mystère intérieur pour sentir l’importance et l’enjeu des  «  leçons de Béthanie » que nous ouvre Sylvaine Landrivon (1) comme un dernier cri face à la honte….

« Un nouveau regard s’impose »(2)

Hâte de danser avec ce livre reçu hier…


(1) Sylvaine Landrivon, Les leçons de Béthanie, De la théorie à la pratique, parution le 17/2 au Cerf…

(2) ibid. p.10


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