31 août 2006

Désincarnation

Face à la complexité du monde actuel, nous penchons souvent vers une désincarnation, une fuite hors du temps et du présent. On reste alors dans l'intemporel lorsque l'on choisit le plan vertical où dans l'avenir si l'on se projette sur l'horizontal, "que ce soit vers le surhomme ou la future société sans classes. On dérive ainsi vers le bouddhisme ou le marxisme qui nie le présent". (1)

(1) d'après Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, III, l'action, ibid p.127

29 août 2006

Les limites du moi

D'une certaine manière, le culte du moi, très répandu dans notre société et renforcé par la psychologie moderne a conduit à une anbsolutisation du moi...
Mais le moi n'a de sens que lorsque l'autre existe...
Du rêve du moi comme absolu on peut aller jusqu'à une réduction de la transcendance en un anthropocentrisme. Et cela peut aller, nous dit Balthasar (1) jusqu'au fanatisme, l'anarchie ou le terrorisme destructeur.
(1) Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, III, l'action, ibid p.126

27 août 2006

Connaissance de Dieu - II

S'il doit être à même de connaître Dieu en son intériorité, cela ne se peut se réaliser sans une libre manifestation de Dieu. Pour Henri de Lubac "tout homme pour devenir lui-même, dépend de la libre rencontre d'un autre, mais il ne saurait contraindre l'autre à se manifester". En cela, toute anticipation du terme prévu par Dieu est une "hybris" (un orgueil) et cela d'autant plus qu'on pourrait se rapprocher du terme (1).
Laissons Dieu nous conduire sur les chemins de sa révélation. Laissons la lecture de la Parole nous conduire ailleurs que notre propre volonté...

26 août 2006

L'enfant

"l'enfant ne peut concevoir qu'être n'est pas être bon"(1). On entend en filigranne l'invitation du Christ à devenir enfant, qui signifie pour moi de dégager en soi une ouverture, une réceptivité à la lumière qui tombe de l'absolu et nous éclaire...
C'est là aussi chemin de décentrement.

(1) Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, III, l'action, ibid p.123

24 août 2006

Subjectivité du je

La liberté, bien qu'elle soit autopossession n'est pas donnée à elle-même, elle doit se recevoir, ouverture de l'être à sa totalité, et donc au vrai et au bien absolu. "La conscience, c'est fondamentalement se recevoir d'un autre, s'ouvrir à l'être et à la réception de l'être et de tout le possible". La conscience n'est pas alors un absolu, elle est seulement une image de l'absolu dont elle se trouve dépendante dès l'origine et dans la fin qui la dépasse." (1)
Il me semble qu'il y a là encore une manière de décrire ce que j'appelle le décentrement, c'est-à-dire cette aptitude à sortir de la prétention d'être seule conscience, pour se laisser éclairer par l'autre, par l'absolu qui ne peut être moi...

(1) Hans Urs von Balthasar, Dramatique Divine, III, l'action, ibid p.122

02 août 2006

Chaque personne est une histoire sacrée...

"Dans l'avènement du verbe incarné, ce qui prend figure de résurrection des morts n'est pas la construction dans l'au-de-là de l'existence terrestre (...) c'est la mise en évidence du contenu et de la valeur d'éternité de chaque existence toujours unique en sa vie et sa mort corporelle" (1)

Savoir que pour Dieu chaque personne est unique, fruit de l'histoire d'une alliance célébrée personnellement, et pour laquelle l'univers entier à été orientée, c'est le cadeau de la foi... et de l'espérance, parce qu'au delà du présent, Dieu nous ouvre des horizons nouveaux. Certes, l'on pourrait en oublier le présent et ne faire que réver... Mais la tension demeure. Dieu t'aimes. Qu'en fais tu ?

(1) Balthasar, ibid p. 118