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19 décembre 2021

Mystère de l’incarnation - 2 - 19


On peut écrire beaucoup de chose sur l’incarnation, évoquer des certitudes et des dogmes. Il me semble que tout commence par une contemplation, au delà de l’apparente violence des éléments, des vents et du feu, il demeure une tendresse et une espérance qui demeure et fissure nos certitudes, comme cette attente du Printemps qui habite nos hivers.

Les terres arides ne peuvent demeurer stériles, une jeune fille va enfanter crie Michée au milieu de la nuit.



Dans les ombres et marécages de notre propre humanité, dont l’Ancien Testament fait écho, un germe d’espérance se prépare, tressaillement dont Jean-Baptiste se fait le premier écho, marquant une page qui se tourne.

Tout ce qui suit quitte l’histoire pure, pour devenir chemin de foi, d’espérance et de charité.

L’amour divin n’est pas violent, il est brise légère, courant d’air, humilité, incarnation, visitation, alliance. 

Avant même les Évangiles, Paul avait déjà compris l’essentiel, à la fois à travers sa propre expérience, même s’il existe trois récits, et surtout dans son approche de Ph 2. « Il n’a pas retint le rang qui l’égalait à Dieu », mais s’est dépouillé, agenouillé… humilité de Dieu, kénose trinitaire, danse de Dieu vers l’homme.

On peut taxer Paul de visionnaire, il va plus loin sur ce thème que bien des évangiles. Ce n’est pas de l’ordre du dogme, mais chemin à contempler, contemplation et agenouillement, lieu de frémissement et de méditation. Les crispations postérieures ne sont souvent que des bulles de l’histoire 😉

Un sauveur vient, il est là, il reviendra.

11 août 2017

Le reste - porte d'espérance

Les 7.000 évoqués à Élie en 1 Rois 19 ou Rom 11, 4, est-il différent de ce reste évoqué dans Michée 5 ?
"Et le reste de Jacob sera, au milieu de peuples nombreux, comme une rosée venant de Yahweh, comme des gouttes de pluie sur le gazon, lequel n'attend personne, et n'espère pas dans les enfants des hommes. Et le reste de Jacob sera aussi parmi les nations, au milieu de peuples nombreux, comme un lion parmi les bêtes de la forêt, comme un jeune lion parmi les troupeaux de brebis ; lorsqu'il passe, foule et déchire, personne ne délivre (Michée 5:6‭-‬7 BCC1923)".
Qu'est ce que ce reste, si ce n'est ce qui transforme la vallée d'Akor (c'est à dire de la déroute) en porte d'espérance (cf. Osée 2).

L'expérience de la déréliction faite par Élie au désert ne trouve sa clé de lecture qu'à Béthleem (cf.  Michee 5 et Matthieu 1) et sur la Croix. 

A la suite de Claire, contemplons ce chemin qui est celui de l'humilité et de la pauvreté : "O stupéfiante pauvreté ! le Roi des anges, le Seigneur du ciel et de la terre est couché dans une mangeoire. Au centre du miroir, considère l'humilité, ou du moins la bienheureuse pauvreté, les labeurs et les peines innombrables qu'il a supportés pour la rédemption du genre humain. Et à l'extrémité de ce miroir, contemple l'inexprimable charité dont il a voulu mourir sur l'arbre de la croix, et y mourir du genre de mort le plus honteux. Ainsi ce miroir, placé sur le bois de la croix, avertissait les passants de considérer tout cela, en leur disant : Vous tous qui passez sur le chemin, regardez et voyez, s'il est une douleur comparable à ma douleur. À celui qui crie et se lamente ainsi, répondons d'une seule voix, d'un seul esprit : Je m'en souviendrai toujours, et mon âme défaillira en moi. Consume-moi donc de ce feu d'amour, toujours plus fortement, ô reine, épouse du roi céleste. Contemple aussi ses indicibles délices, ses richesses et ses honneurs sans fin ; et en soupirant à cause du désir et de l'amour intenses de ton cœur, proclame : Entraîne-moi sur tes pas, courons à l'odeur de tes parfums, époux céleste. Je courrai sans m'arrêter, jusqu'à ce que tu m'introduises dans le cellier à vin, que ton bras gauche soulève ma tête que ton bras droit m'étreigne pour mon bonheur et que tu me baises du baiser délicieux de ta bouche." (1)

( 1) Lettre de Sainte Claire à la bienheureuse Agnès de Prague