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12 octobre 2019

La tradition apostolique ? - Hyppolite de Rome - Pouvoir et religion

« Ordination et office cultuel, canons liturgiques (...) Tout cela remontrait à un petit livre écrit vers 215 par Hipolyte, evêque de Rome (...)  un livre qui ne tarda pas à faire loi en tout lieu, sans doute à cause de son titre, La tradition apostolique. Titre trompeur en ce sens que rien de ce qu'il prône n'était pratiqué ni imposé du temps des apôtres (...) ni de leurs successeurs immédiats ni même plus lointains (...) nom mensonger toutefois parce que les réformes qu'il préconise ont été acceptées partout sans contestation sous l'impulsion et l'autorité de la foi des apôtres victorieuse de la gnose et des troubles qu'elle avait engendrés. Il est beaucoup plus hasardeux de faire remonter cette institution religieuse à Jésus lui-même, qui attendait la venue imminente du Royaume de Dieu dont il rassemblait déjà les élus (Mt 16,18), sans jamais avoir laissé entendre qu'il préparait une religion nouvelle destinée à supplanter le judaïsme et à durer jusqu'à la fin des temps. (1)

Et si le cléricalisme était le fruit d'une tentation de pouvoir, loin du message évangélique originaire et auto-entretenu par ceux qui s'y retrouvent.. Depuis que je suis clerc, moi-même, je me méfie de cette tentation inhérente à ma fonction qui me fait chercher une autorité qui serait personnelle et non « donnée » comme tout charisme.
À méditer en ces temps de crise de l'Église.

« Le monde est rempli de prêtres, mais on rencontre rarement un ouvrier dans la moisson de Dieu ; nous acceptons bien la fonction sacerdotale, mais nous ne faisons pas le travail de cette fonction. »(2)

(1) Joseph Moingt, L'esprit du christianisme, Paris, Temps présent, 2018, p. 114
(2) Saint Grégoire le Grand, Homélie sur l’évangile, source office des lectures du 12/10/19 Aelf

23 décembre 2017

Silence et Parole

Comment interpréter le silence de Zacharie jusqu'à la naissance de Jean ? 
Est-ce parce que l'ancien Testament a tout dit ?
Est-ce pour nous préparer par le silence à la révélation ? 
Une clé nous est donnée à travers la lecture d'Hypolite de Rome (1)
« Dieu qui était seul, et pour qui rien n'était contemporain de lui-même, décida de créer le monde. Par son intelligence, sa volonté et sa parole, il fit le monde et il eut aussitôt les créatures qu'il voulut, quand il voulut, comme il voulut ; il nous suffit de savoir seulement que rien ne fut contemporain de Dieu, en dehors de lui-même.
Mais, tout en étant seul, il était multiple. Car il n'était pas sans parole, sans sagesse, sans puissance ni décision. Tout était en lui et il était le Tout.
Quand il le voulut, comme il le voulut, il manifesta sa Parole au temps fixé par lui-même, ~ cette Parole par laquelle il a tout créé.
Sa Parole, qu'il tenait en lui-même et qui était invisible au monde créé, il la rend visible. Tout d'abord, il la profère comme une voix, il l'engendre comme la lumière issue de la lumière, il envoie comme Seigneur pour la création sa propre intelligence. Et celle-ci, qui était d'abord visible à lui seul et invisible au monde créé, il la rend visible, afin que le monde, en voyant cette épiphanie, puisse être sauvé. ~ Telle est l'intelligence de Dieu : en entrant dans le monde, elle se montra le serviteur de Dieu. Tout fut par lui, mais lui seul est issu du Père. ~

Dieu a donné la Loi et les Prophètes et, en les donnant, il les a forcés, par l'Esprit Saint, à parler, en sorte qu'ayant reçu l'inspiration de la puissance du Père, ils annoncent la décision et la volonté du Père. ~
La parole de Dieu, son Verbe, s'est donc manifestée, comme dit saint Jean. En effet, il récapitule les paroles des prophètes en montrant que c'est lui, le Verbe, par qui tout a été fait. Il parle ainsi : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut de ce qui existe. Et saint Jean dit plus loin : Le monde fut par lui, et le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu. »


Saint Paul ne dit pas autre chose aux Romains (16, 26-27)
mystère porté à

(1) Hippolyte de Rome, traité contre l'hérésie de Noet. Source Aelf