25 janvier 2012

Où est l'Eglise ?

En cette semaine de l'unité, on peut encore se poser la question de la réalité de ce que l'on appelle l'Église ...
Notre point de vue catholique attache une (trop ?) grande importance à la tradition apostolique, c'est-à-dire à cette transmission depuis les apôtres de l'héritage par l'onction. L'argumentation se tient. Pourtant, l'affirmation fondamentale de Jean 3 : "le vent/l'Esprit souffle où il veut" vient toujours mettre en question toute tentative de récupération de l'icône du Christ. De fait, si l'on suit Moltmann, la sainteté de l'Église est eschatologique, ce qui sous entend qu'elle est déjà là mais surtout pas encore totalement visible. C'est dans cette direction qu'une vision plus large de l'unité dans la diversité reste possible et que personne, moi en premier, ne peut revendiquer être l'Église. Par contre, une communauté, rassemblée à la double table de l'écoute de la Parole et dans une charité humble et vivante, peut y tendre. Cf. également sur ce point, ma version remise à jour de "Cette Eglise que je cherche à aimer"...

06 janvier 2012

A genoux devant l'homme - l'humilité de Dieu...

J'arrive au bout de mes travaux annoncés plus bas : " A partir d'une méditation cursive sur l'Évangile selon saint Jean, et tout particulièrement les gestes de Jésus devant l'homme, jusqu'au lavement des pieds, ouvrir une tension entre cet agenouillement devant l'homme, ce ""j'ai soif" de toi" et la réalisation que le message que l'on porte nous dépasse, nous porte et rayonne au delà de cet agenouillement. Voir que dans ces attitudes se révèle que l'humilité de Dieu est le coeur du mystère. Une première version du livre, "A genoux devant l'homme" est en ligne. Cela a été pour moi l'occasion de redécouvrir le texte de F. Varillon, L'humilité de Dieu qui gagne à être connu (il faut passer les premières pages un peu difficiles)... J'ai aussi intégré une découverte, "La tradition kénotique dans la théologie britannique", de David Brown, qui retrace l'histoire de la kénose depuis les kénoticiens allemands et Godet jusqu'aux apports écossais, irlandais et anglicans. Un travail majeur. On y rejoint aussi Boulgakof et une valeur sure : Hans Urs von Balthasar, que les lecteurs assidus de ce blog doivent connaître, depuis ma publication de "Retire tes sandales".
Le résultat de ce travail est un livre que je trouve maintenant construit, volontairement facile d'accès. Une approche innovante sur l'humilité de Dieu qui allie une recherche exgétique, ecclésiologique, théologique et bien sûr pastorale... Ce livre inclut plusieurs de mes travaux précédents (oui je n'arrête pas de chercher dans cette direction...), qui sont revus et allégés :