Affichage des articles dont le libellé est Jean. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Jean. Afficher tous les articles

25 septembre 2024

Lumière du Christ, la résurrection selon saint Jean…

 Lumière pour tous ?

Il est presque étonnant que Jean évoque peu les 12, sauf à un passage considéré comme tardif (Jn 6, 67) puis 20,24.

L’enjeu n’est plus là. Christ est lumière, une lumière accessible par un acte de foi, d’ouverture intérieure au souffle qui éclaire l’âme.

Il ne s’agit plus d’un épisode réservé à des personnes distinguées par Jésus lors de l’épisode de la Transfiguration chez les synoptiques,  mais de la révélation ouverte à TOUS les chercheurs de Dieu (cf. Jn 1,7).

Au terme de la lecture de Jean, nous  pouvons conclure que le Jésus décrit par Jean n’est plus le guérisseur de Galilée qui convertit par des miracles ordinaires. Jean nous livre une série de « signes » qui préparent à « l’heure », celle du vin nouveau (Jn 2), de l’élévation (Jn 3), de la source vive(Jn 4) et du relèvement (Jn 5) jusqu’à la vision bienheureuse (Jn 9).

Le repas décrit en Jn 6 présente l’eucharistie comme un sommet, mais Jn 6,61 ouvre plus largement au travail de l’Esprit, alors que Jn 13 dépasse le risque rituel, par celui d’un agir. Au terme du voyage, que voyons nous ? 

L’enjeu pour Jean n’est pas les rites, mais bien une intimité particulière qui nous aide à rejoindre le Père et entrer dans cette danse évoquée dès le prologue, cette transformation intérieure et lumineuse qui jaillit d’une rencontre, d’une soif partagée et devient une amitié (Jn 15,15) aidée par le don du corps, mais aussi du souffle, qui nous invite à marcher à la suite de celui qui est porte, berger, sauveur…

Ce texte pourrait servir de conclusion au livre que je viens de publier en version beta.

Quatrième tome de ma série, danse avec ton Dieu et 24eme lecture pastorale il reprend et commente la traduction de l’Evangile selon saint Jean d’Eric Régent, au plus près du grec et analyse ce texte métaphorique sous un angle nouveau.

Après ma sixième édition de « À genoux devant l’homme » qui étudiait Jean sous l’angle de l’humilité, je reprends à zéro mon travail pour étudier ce que Jean nous dit de la résurrection. A suivre. 

Une version bêta de ce livre déjà disponible ici :

- en version numérique gratuite sur Kobo/ Fnac.com

- au prix coûtant  de 6 euros TTC sur Amazon





30 août 2024

Nuit et lumière - Lumière noire ?

L’épisode des vierges folles et des vierges sages que nous présente l’Evangile d’aujourd’hui (Matthieu 25, 1-8) interpelle toujours le lecteur, par ce refus des sages. Pourquoi ne peuvent elles pas partager leur huile ? 

Il faut entrer dans ce que Paul Ricoeur appelait dans son livre éponyme « la métaphore vive » (1) du récit. 

L’huile n’est pas partageable comme un bien marchand. Il s’agit plutôt du travail intérieur de celles qui traversent la nuit pour garder en eux la lumière du Christ.

Que faisons-nous de cette Parole, de ce Verbe qui vient nous visiter dans la nuit de notre foi. « Lumière noire » disait Madeleine Delbrel qui souffrait autant du refus des hommes que de celui d’une Église encore trop figée dans le passé, mais aussi probablement de la nuit du monde.

Quel est l’enjeu ? La fausse clarté bien humaine s’obscurcit dans la nuit.

« La route n’est pas la lumière, elle est l’espoir de la clarté. Elle n’est pas la flamme première, les promesses de vérité. Elle est le terme de l’attente et l’éternité de  l’effort. Le but de la route montante est le passage de la mort. » (2)

Et quelle mort si ce n’est de toute prétention humaine ?

L’essence de notre traversée est d’aller au delà du silence et de la mort, dans l’humilité ultime, le dépouillement où nous ne sommes plus rien qu’un instrument de la lumière fragile, du chant discret des âmes, qui appellent et découvrent au bout de leurs routes. la Croix unique où Dieu apparaît et dévoile le fleuve ténu qui s’échappe, par son effacement sublime, un un ruisseau fragile d’eau et de sang (Jn 19,34), avant de s’étendre en un fleuve immense (cf. Ez 47).






Lumière noire, mais aube d’une résurrection lumineuse (3) qui jaillira en Galilée…

Ce que cherchent les mystiques dépasse toute sagesse humaine. 

Dans le silence du samedi saint où la douleur du monde éclate et emplit nos nuits, il nous faut encore et encore contempler le chemin de l’époux, traverser les tombeaux du monde à la recherche du Ressuscité.


C’est ce que glisse Paul dans la première lecture (1 Co 1) dans cette phrase étonnante : « le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile,
et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ. Car le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous ».

Cette pique contre un baptême imposé interpelle. L’enjeu est ailleurs ? 

A méditer 


(1) Paul Ricoeur, La métaphore vive, Seuil, 1975

(2) Madeleine Delbrel, La route, extrait du poème. 

Voir sur le même thème, François Marxer, Au péril de la Nuit, Femmes mystiques du XXeme siècle, Paris, Cerf, 2017, et notamment « la nuit ténébreuse » d’Adrienne von Speyr p. 320 ou « le soleil de l’obscurité » de mère Teresa, op. cit. p. 442 

(3) voir pour rappel la version beta de mon dernier essai  

 Quatrième tome de ma série, danse avec ton Dieu et 24eme lecture pastorale il reprend et commente la traduction de l’Evangile selon saint Jean d’Eric Régent, au plus près du grec et analyse ce texte métaphorique sous un angle nouveau.

Après ma sixième édition de « À genoux devant l’homme » qui étudiait Jean sous l’angle de l’humilité, je reprends à zéro mon travail pour étudier ce que Jean nous dit de la résurrection. A suivre. 

Une version bêta de ce livre déjà disponible ici :

- en version numérique gratuite sur Kobo/ Fnac.com

- au prix coûtant  de 6 euros TTC sur Amazon








05 février 2017

Celui que Jésus aimait

Pourquoi Jean n'est-il pas nommé ?
Une place à prendre ? demande Claude Flipo (1). Ce n'est pas pour s'ajouter à la figure de l'évangile, explique-t-il, mais parce que le livre reste ouvert. "il faut continuer d'écrire, avec l'Esprit du Dieu vivant et sur des coeurs de chair, toutes ces choses que Jésus a faites..."

(1) p. 247

31 janvier 2015

Théologie des remplacements

Il y a chez Jean une succession de remplacements, nous suggère Meier*, entre :
- l'eau changée en vin (Jn 2),
- le temple changé en corps du Christ (Jn 2, 13-22),
- [le puits changé en source (Jn 4)...]**
- les sanctuaires en adoration en Esprit et en vérité (Jn 4, 20-26)
- le sabbat 5, 1-18
- la Pâques et sa manne en Eucharistie (Jn 6)
- la fête des tentes (7, 1-9, 41)
- Hannoukkah ( 10, 22-39)
- [la mort en vie éternelle] (Jn 11)
- [Le messie tout-puissant en messie humilié] Jn 12
- [Le maître en esclave/serviteur] (Jn 13)
- [Le serviteur en ami (Jn 15,15)]
Une clé de lecture cursive intéressante que je vous laisse découvrir...

Elle s'inscrit dans la série des ponts que je décris dans "A genoux devant l'homme"

* op. cit. p. 724
** Les crochets ne sont pas cités par Meier....

05 décembre 2014

Lectures pastorales - Complément de recherche

‎Comment lire la parole de Dieu ? 
Plusieurs avis divergent sur le sujet, même si une lecture à plusieurs est toujours privilégiée. Il y a néanmoins toujours la possibilité de se retirer dans sa chambre à l'abri du bruit du monde, pour une rencontre particulière et intime avec ce que Dieu a à nous dire dans le secret. C'est aussi le chemin de l'oraison qui fait d'une prière, ligne après ligne, le chemin d'une rencontre personnelle.
Depuis des années l'auteur de ces pages passe de l'une à l'autre de ces méthodes au gré du temps et des rencontres. Ce livre à venir rassemblera plusieurs essais et plusieurs approches. 
L'évangile de Marc (déjà paru sous epub gratuit) favorisera une lecture personnelle. Les notes ne sont là que pour répondre à des obstacles jugés insurmontables. Elles ont été rédigées pour répondre aux questions d'un lecteur anonyme qui s'est plié à l'exercice de lire l'évangile le plus court d'une traite en se contentant de souligner ses questions.
L'évangile de Luc est abordé différemment, comme une lecture commentée en s'attachant à ne pas quitter l'approche particulière de l'auteur, dans le cadre de ce que l'on appelle une lecture narrative qui ne s'interroge que peu aux sources.
Matthieu (en cours de rédaction) sera abordé de manière similaire, mais en ajoutant une lecture synoptique, qui met en regard les propos de l'auteur avec les deux autres évangélistes précités. 
Enfin Jean  a déjà fait l'objet d'une première lecture contemplative avant de l'aborder sous l'angle théologico- pastorale ‎dans le cadre d'un autre ouvrage paru sous le titre "à genoux devant l'homme".
Au total, ces "lectures pastorales" vous invitent à trouver votre propre chemin qui ne peut qu'être unique qu'il soit individuel ou plus idéalement en Église.
Ajoutons qu'à cette lecture des quatre Évangiles s'ajoute celle des Actes et des lettres de Paul, dans un ouvrage déjà paru sous epub sous le titre de "Chemin d'Eglise"...
Comme tous les travaux presentés sur ce blog, une aide de relecteurs sera toujours là bienvenue.