12 avril 2009

Le fleuve

En illustration à ce que je disais sur l'amphore et le fleuve :

"Cours donc à cette source de vie et de lumière avec un vif désir, qui que tu sois et, dans ton amour de Dieu, crie-lui de toute la force de ton cœur : "Ô beauté indicible du Très-Haut, éclat très pur de la lumière éternelle, Vie qui vivifies toute vie, clarté qui illumines toute lumière et conserves en l'éternelle splendeur les astres divers qui brillent devant le trône de la divinité depuis l'origine des temps ! "Ô flot éternel et inaccessible, limpide et doux, dont la source est cachée aux yeux de tous les mortels ! Ta profondeur est sans fond, ta hauteur sans limites, ta largeur sans bornes, ta pureté sans aucun trouble. C'est de toi que découle le fleuve qui réjouit la cité de Dieu (ps 45, 5)... pour que nous te chantions des hymnes de louange, dans l'explosion de la joie et de l'action de grâce (Ps 41, 5), car nous savons par expérience qu'auprès de toi est la source de la vie et que dans ta lumière nous verrons la lumière (Ps 35, 10)."

Saint Bonaventure, l'arbre de vie, Opera Omnia, 8, 79