Affichage des articles dont le libellé est François Varone. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est François Varone. Afficher tous les articles

22 août 2015

Marie, chemin d'humilité


Je continue ma méditation matinale en lisant ce texte proposé d'Isaïe 37 :
"Voici la parole que Yahweh a prononcée contre lui : Elle te méprise, elle se moque de toi, la vierge, fille de Sion ; elle branle la tête derrière toi, la fille de Jérusalem ! (...) Parce que tu es furieux contre moi, et que ton arrogance est montée à mes oreilles, je mettrai mon anneau dans ta narine et mon mors à tes lèvres, et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu. (...) Et ceci sera un signe pour toi : On mangera cette année le produit du grain tombé; la seconde année, on mangera ce qui croit de soi-même; mais la troisième année, vous sèmerez et moissonnerez, vous planterez des vignes et vous en mangerez le fruit.  Car de Jérusalem il sortira un reste, et de la montagne de Sion des réchappés. Voilà ce que fera le zèle de Yahweh."
Le reste, un thème qui traverse la Bible, depuis 1 Rois 19 où Élie découvre qu'il n'est pas seul (2), jusqu'à ce rameau de Jessé évoqué plus haut.
Elle se moque de ton arrogance,  la vierge de Sion. Son "fiat" est foi inconditionnelle, "Me voici !" en réponse à l'éternel "où es-tu ?" de Dieu dans le jardin du monde (cf. Gn 3).
Elle est chemin d'humilité et n'ouvre la voix qu'à Cana pour dénoncer la soif du monde.
Figure à contempler donc, pour l'arrogant que je suis, sensible d'ailleurs à cette réflexion de saint Jean Chrysostome : " Pour que tu apprennes combien il est bon de ne pas avoir une haute idée de soi-même, représente-toi deux chars. Attelle à l'un la vertu et l'orgueil, à l'autre le péché et l'humilité. Tu verras l'attelage du péché devancer celui de la vertu, non certes par sa propre puissance, mais par la force de l'humilité qui l'accompagne, et tu verras l'autre dépassé non à cause de la faiblesse de la vertu, mais à cause du poids et de l'énormité de l'orgueil." (3)
(1) Isaïe 37:22, 29-30, 32 BCC1923
(2) cf. la thèse de François Varone, Ce Dieu sensé aimer la souffrance. "Il en reste 7000" que je reprends in Chemins d'Evangile, p. 641
(3) Sur l'incompréhensibilité de Dieu, 5, 6-7 ; PG 48, 745 (trad. Orval rev.), source AELF

11 novembre 2009

Dieu de faiblesse



Je l'ai présenté entre les lignes dans les posts précédents...
Dieu de faiblesse est la cinquième contemplation de l'amphore et le Fleuve.
A la différence des quatre premières et dans la lignée de cette réflexion sur la réception, elle est disponible gratuitement en téléchargement au lecteur. Comment oser d'ailleurs vous demander de payer ce que j'ai reçu d'ailleurs. Si mes autres publications étaient au profit des associations que je soutiens, ces quelques pages sont un cadeau aux chercheurs fidèles qui soutiennent cet essai de lecture. Issu de la contemplation de Varone (Ce Dieu que je cherche à comprendre), Jürgen Moltmann (Le Dieu crucifié, Théologie de l'Espérance) et Joseph Moingt (L'homme qui venait de Dieu, Dieu qui vient à l'homme), Dieu de faiblesse est un petit résumé de ce qui semble être l'axe le plus novateur de la théologie moderne, la contemplation que le "bien connu' de Dieu est mort (un Dieu tout puissant et immuable, fruit de nos projections et de nos philosophies) et que seul un Dieu faible sauvera l'humanité, parce qu'à genoux devant Judas pour lui laver les pieds (cf. Jn 13 et post précédent), Dieu répète encore le cri de l'"où es tu "lancé dans le jardin... (Gn 3).

Comme tous ces travaux de recherche publié chez Lulu, c'est aussi une invitation au dialogue. N'hésitez pas après lecture à partager vos impressions, soit sous ce post, soit dans la page commentaire de http://www.lulu.com/content/7669266, idéalement dans les deux...