10 mars 2011

La Confession de Castel Gondolfo

Il n'est jamais trop tard. Après des années de lecture "sérieuse", je m'octroie une pause pour dévorer l'oeuvre de Pietro de Paoli. Après 38 ans curé de campagne et Dans la peau d'un évêque, que j'ai particulièrement apprécié, je viens de terminer La confession de Castel Gondolfo (*). Hasard du calendrier, je viens d'achever un devoir d'ecclésiologie sur "la sainteté de l'Eglise" chez J. Moltmann et H. Küng. Je reste donc au cœur du sujet.

Est-ce l'allusion trop directe à Benoît XVI qui me dérange ? J'ai lu avec intérêt le début du livre, trouvant dans les échanges et les réparties, à la fois de bonnes idées théologiques et une grande complaisance pour les thèses de Küng. Au delà des critiques faciles de notre pape, des lourdeurs de sa fonction, je trouve que parfois, ce discours est sans appel. Il s'agit d'un procès sans défense. Certes, notre homme à ses lourdeurs, mais peut-on aller jusque là ? Je suis déçu par la fin, alors que j'étais emballé par le début.

Je dois être pollué par la lecture parallèle d'un chef d'œuvre d'une autre trempe. Méditations sur l'Eglise d'Henri de Lubac. Ce livre écrit en 1953 est d'une autre volée. Il nous conduit sur les chemins de l'unité dans la diversité et en cela, il est plus dans le ton.

* Plon 2008