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01 juillet 2007

De la page à la vie

La plus grande difficulté de la lectio divina est justement dans la capacité à rapprocher le texte de notre quotidien, de notre aujourd’hui. Faire émerger un message « qui parle à mon aujourd’hui », à ma vie… Le risque est de « réduire la lectio divina à une grille moraliste voire culpabilisante ». Pour E. Bianchi, cela rendrait « stérile la possible fécondité de la lecture », alors que tout devrait nous conduire à ouvrir notre cœur et le rendre disponible « à la contemplation du visage du Christ » (1)

En conclusion, il reprend d’ailleurs les termes de Jean-Paul II, dans Novo Millennio Ineunte (2) : « Nous nourrir de la Parole pour que nous soyons des serviteurs de la Parole dans notre mission d’évangélisation, c’est assurèment une priorité pour l’évangélisation au début du nouveau millénaire »

(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 92
(2) Novo Millennio Ineunte, 40 , Documentation Catholique 2240, 21 janvier 2001

PS : L'été approche avec ses périodes d'absence mais aussi des temps plus grands pour la lecture... A venir, dans Chemins de Lecture, la fin de la trilogie de Balthasar (La Théologique...), le nouveau livre de Benoît XVI,...

15 juin 2007

Objectif et subjectif

Vous aie-je redis ce qui m’avais marqué il y a vingt ans, une présentation de la foi personnelle comme un éternel balancement entre le coté subjectif (sentiment, passion, ressenti) et l’objectif (raison, intelligence). Nous sommes comme le battant d’une cloche et notre équilibre est à trouver dans cette oscillation entre nos aspirations passionnées et subjectives et le travail de la raison en nous…

Dans la prière, le cheminement est similaire. Pour Enzo Bianchi, il faut distinguer les phases de lectio et meditatio qui sont une approche objective de l’Écriture des phases suivantes d’oratio et contemplatio qui sont le complément subjectif et nécessaire à cette première phase. « Dans le premier mouvement, on laisse parler le texte, on fait émerger son message, on écoute la page biblique avec un effort de lecture attentive et d’étude visant une compréhension approfondie ; durant le second, en revanche, entre en jeu la subjectivité de l’orant, son existence, pensée et portée devant le texte biblique » (1) pour faire dialoguer intérieurement le message écouté dans le texte et sa propre vie personnelle.

Il me semble qu’il faut constamment introduire ce balancier, sans en interdire le mouvement.

(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 94-95