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27 septembre 2016

Toute puissance et faiblesse

Le livre des Actes nous dit que Moïse avait déjà 40 ans quand il fut interpellé par la souffrance de son frère et tua l'Égyptien (Ex 2, 11). Nous n'avons pas encore là la preuve qu'il était habité par Dieu car il répond à la souffrance par la violence. Dire le contraire serait cautionner le droit de tuer. Et pourtant, que s'est-il passé pour que le fils adoptif de Pharaon soit interpellé par la souffrance d'autrui. Nous reviendrons plus loin sur l'appel du visage (cf. notre post sur Lévinas). Ce qui est intéressant de contempler ici est la faille qui se crée chez l'homme. Il a conscience d'autrui, quelque chose naît en lui, une soudaine compassion mêlée au désir de vengeance. Il surveille les alentours pour voir s'il peut agir sans être vu. Quelque chose vient de faire irruption en lui. Le visage d'autrui l'a interpellé... Il n'a pas trouvé la voie, mais il est en chemin. C'est peut-être le début d'une descente de tour (cf. par ailleurs) qui lui permet de quitter la stature indépendante de l'indifférent pour entrer dans celle du concerné. Un chemin qui nécessite une fuite au désert...

16 septembre 2015

Cohérence 5 - Exodus

J'ai regardé récemment avec ma nièce le film Exodus, dont la mise en scène est plus que retravaillée par rapport au texte original, même si l'on retrouve beaucoup de liens avec le texte. Le résultat est désolant. Il met notamment en lumière l'abominable récit des plaies d'Egypte dans toute son horreur. Il en ressort, et c'est peut être le but recherché, une idée de Dieu pas très "catholique" renforcée par le gamin qui semble représenter Dieu et qui n'est qu'un morveux, prétentieux et colérique. Difficile d'en faire une pastorale, sauf à en venir à déconstruire‎ l'historicité du récit, ce qui est fondé en historico-critique mais pose des problèmes plus vastes en pastorale. 
‎Doit-on en venir là ? Auprès d'adultes c'est jouable. Auprès de jeunes, cela soulève des questions et en ouvre d'autres. Qu'est ce qui reste crédible si une partie du texte ne l'est plus ? Il faut peut être passer par là. Pour l'instant je me contentais de souligner la lecture spirituelle qu'en fait Grégoire de Nysse dans sa vie de Moïse. C'est plus soft que de dire que rien/peu n'est fondé historiquement... en tapant dans la fourmilière on fait sortir beaucoup d'insectes...‎ est-on prêt ?