14 septembre 2012

Pourquoi j'ai mal ? - Avis de recherche

Depuis la nuit des temps, la question de la souffrance interpelle l'homme ? Cette question, il la pose aussi à Dieu, dès qu'il en perçoit la présence. La Bible nous fait état, à plusieurs reprises de cette question et les psaumes retentissent, souvent de ce cri. A la suite de l'exil, cette question de la souffrance et en particulier de la souffrance des justes, se cristallise dans le texte de Job. Il rebondit ensuite, plus tardivement, dans la question posée par la mort des martyrs d’Israël. Jésus se fait écho de cette question dans l'épisode de la tour de Siloë. Et l'explication qu'il donne, reste alors sous forme d'une aporie. Peut-être, parce qu'une seule réponse nous est offerte, celle de la Croix..., signe élevé pour le monde. Cette question fondamentale pour l'homme affleure dans toutes les rencontres avec les gens du seuil. Un des exemples les plus criants, m'a été rapporté par un jeune, l'année dernière, dans cette phrase : « Quand je vais bien, je regarde le ciel et je lui demande, qu'est-ce que tu vas m'envoyer encore, comme malheur ?»... Face à ce lien entre la peine et Dieu, nous sommes souvent démunis. Et pourtant, l’Église n'a cessé de tenter d'apporter une réponse à cette question. Elle y est parvenue avec plus ou moins de conviction et a peut-être manqué en tout cas de clarté dans sa réponse. Nous chercherons, chez des théologiens comme Moltmann et Balthasar, des clés d'interprétation. Peut-être que ce chemin nous conduira ailleurs, notamment sur la question de la déréliction, mise en avant par A. von Speyr. Une certitude : au delà des concepts, la traduction pastorale ne cessera d'être notre préoccupation... Parce que les mots de l’Église, ses références, ne parlent plus aux hommes d'aujourd'hui. Cet argumentaire trace en quelques mots, mes préoccupations de cette année à venir, puisque je vais y consacrer l'année, dans le cadre de ma dissertation de licence de théologie. Les suggestions de lecture sont les bienvenues...