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24 décembre 2017

Heureux es-tu !

Tu as crié dans la nuit, 
     Je t'ai entendu
Tu as pleuré dans le silence
     Je pleure pourtant à tes côtés
Tu m'as cherché dans le désert
     Je t'attends à la source
Tu m'as cru mort
     Je suis le vivant.

Tu as chanté en plein jour
      Je pleure chaque nuit.
Tu as écrasé la fleur
      Je fais germer la semence
Tu as oublié de me parler
      Je chuchote à ton coeur

Tu as souffert de mon absence
      Je te porte dans mes bras
Tu as nié ma présence
      Je vis dans ta conscience
Tu as oublié mes paroles
      Je souffre sans un mot
Tu as crié dans le noir
      Je renais dans la crèche

       Viens danser 
        Je t'aime
          Je t'attends




Illustration : Tableau de Phil'Dugué

22 août 2015

Marie, temple du Christ

On ne peut pas dire que je suis atteint d'une grande piété mariale au sens de la tradition populaire. Un manque d'humilité probablement... Et pourtant, la figure de Marie me travaille, non comme médiation (il n'y a qu'un seul médiateur, le Christ !), mais comme chemin. C'est probablement l'humilité de la femme qui me touche, dans la contemplation de cette vierge que l'on trouve peinte par Fra Angelico au fond d'une cellule d'un couvent de Florence. Elle se penche en avant, comme depassée par l'ampleur de ce qu'on lui demande : être temple du Christ.

N'est ce pas, à sa suite, que l'on peut tressaillir à l'idée que bien qu'indigne, nous pouvons être appelé petit temple du Christ dans l'eucharistie ?

Je découvre ce matin dans l'office de mâtines, ce bel hymne qui rend hommage au premier temple de la nouvelle alliance :

Femme voulue par Dieu 
Comme une œuvre parfaite 
En qui reposerait
Le don de son Amour,
Tu exultes de joie
Aux promesses de vie : 
Les pauvres en ton enfant 
Seront peuple de prêtres, 
Fils du Très-Haut.

Femme comblée par Dieu 
De sagesse et de grâce 
Pour être parmi nous Reflet de sa bonté, 
Tu révèles Celui Qui étanche la soif : 
Le Christ a fait pour toi 
Couler en abondance 
Un vin nouveau.

Femme guidée par Dieu 
Au désert de l'épreuve 
Où manque à notre espoir 
La force d'un appui, 
Tu nous vois chancelants 
Sous le poids de la croix : 
Ta foi inébranlée 
Soutient notre faiblesse 
Et nous conduit.

Femme donnée par Dieu 
À l'Église naissante 
Qui brûle d'accueillir 
Le souffle de l'Esprit, 
Ton silence nous offre 
Un espace de paix : 
En toi nous écoutons 
La source qui murmure 
Au fond des cœurs.

Femme vêtue par Dieu 
D'un manteau de lumière, 
Quand l'ombre de la mort 
S'étend sur l'univers, 
Tu éclaires la voie 
Du Royaume des cieux : 
Servante du Seigneur, 
Tu règnes dans la gloire 
Avec ton Fils. (1)

À cette lumière les propos de Jean-Paul II nous donne à penser : Celui qui se nourrit du Christ dans l'eucharistie n'a pas besoin d'attendre l'au-delà pour recevoir la vie éternelle : il la possède déjà sur terre, comme prémices de la plénitude à venir" (2). Que dire de celle qui portait le Christ en son sein,  habitée de Dieu,  mère de Dieu,  disait même les pères de l'Église. 
À sa suite, contemplons ce qu'il ajoute : "L'eucharistie est vraiment un coin du ciel qui s'ouvre sur la terre. C'est un rayon de la gloire de la Jérusalem céleste, qui traverse les nuages de notre histoire et qui illumine notre chemin." (3)

(1) Source : Bréviaire,  AELF,  office des lectures du 22/8/15
(2) Saint Jean-Paul II (1920-2005), Encyclique « Ecclesia de Eucharistia », 18-19 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
(3) ibid.

18 juin 2015

Silence intérieur

Contemplation,  cette nuit, de cet hymne souvent chanté "dans le silence" et qui résonne plus particulièrement aujourd'hui : "En toute vie le silence dit Dieu, (...)
Soyez la voix du silence en travail, 
Couvez la vie, c'est elle qui loue Dieu !
Pas un seul mot, et pourtant c'est son Nom 
Que tout sécrète et presse de chanter :
N'avez-vous pas un monde immense en vous ? Soyez son cri, et vous aurez tout dit."
Il fait résonner ce "chemin du désert" qui m'a habité le mois dernier et ce texte trouvé hier chez Augustin : 
« Entrer au fond de ta maison, c'est rentrer dans ton cœur. Heureux ceux qui se réjouissent de rentrer dans leur cœur, et qui n'y trouvent rien de mal..."

Le véritable décentrement c'est celui où son propre cri finit par de transformer en contemplation de l'infini et insondable tendresse pour rejoindre l'autre cri, celui qu'il a déposé en nous : "aime".
Un cri qui n'est autre que l'écho de celui qui jaillit en Gn 3, cet "où es-tu ?" qui atttends la réponse d'un "me voici".

(1) 2eme discours sur le Psaume 33, §8  ; PL 36,312 

21 avril 2015

Par lui et en lui

Belle messe dominicale à l'issue d'une retraite avant hier.
Au moment de la consécration,  le prêtre nous a invité à déposer sur l'autel toutes nos offrandes.
Elles ont alors jailli de l'assemblée,  offrandes et prières multiples, feu d'artifice de nos vies réunies.
Aujourd'hui,  l'hymne du bréviaire (sexte) résonne comme une réponse :
Le Fils de Dieu,
les bras ouverts,
A tout saisi dans son offrande,
L'effort de l'homme et son travail,
Le poids perdu de la souffrance.
L'élan puissant de son amour
Attire à lui la terre entière,
Il fait entrer dans son repos
Le monde en marche (..)
La création devient en lui
Première étape du Royaume.
C'est aussi un peu le résumé de ce que je viens d'écrire dans "où es tu ?"