Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
19 septembre 2020
L’infini de Dieu - Homélie du 25eme dimanche année A
18 avril 2020
Homélie pour le dimanche de la miséricorde
Projet 2 - méditation
Nb : sur ce thème de la miséricorde voir aussi ma trilogie « Humilité et miséricorde »
14 décembre 2019
L’amour est en Christ - 48 - Saint Jean de La Croix
Parfois Dieu nous fait la grâce de manifester sa tendresse et sa miséricorde d'une manière extra-ordinaire (extase ou don des larmes). L'âme peut se contenter de cela et poursuivre son chemin sans comprendre que cet amour est la première marche d'un chemin où Dieu a « besoin de nos mains (1) » pour participer à l'extension de son « Royaume ». Quel est la nature de son appel ? Où veut-il nous conduire ? Plusieurs écueils se présentent, en lien avec la Parabole du semeur :
- La paresse qui nous fait oublier l'appel, quand nous sommes repris par le chant des sirènes du monde,
- La fuite, quand nous courrons après l'extase mystique sans accepter l'appel parfois douloureux à la charité qui va suivre.
- Le fait de tomber face aux agissements du malin qui cherche souvent une faille dans nos vies
11 novembre 2019
Justice, amour, miséricorde et salut - Hans Urs von Balthasar
Le Dieu de l'Alliance est le gardien du droit des pauvres, des opprimés, de faible, des le début et encore davantage dans le Deutéronome (1).
On rejoint le concept de miséricorde cité plus haut (p. 142).
"Dieu lui-même dit qu'il ressent cette miséricorde compatissante à l'égard de Jérusalem (cf. Za 1, 16) (...) le mot justice est énoncé de Dieu comme celui qui a pitié d'Israël et surtout des pauvres, des veuves et des orphelins".
De fait Hans Urs von Balthasar note une forte intrication entre hèsèd, sèdèq et ramamim (amour, justice et miséricorde) soulignant que "La justice de Dieu est toujours salvifique" (2).
Articuler justice et salut est essentiel.
Cette précision est intéressante à l'aune des avancées récentes sur la miséricorde (3). Elle permet de mieux articuler les deux et de sortir d'une logique purement moralisatrice ou étriquée pour entrer dans une dynamique plus apostolique et salvatrice.
(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et La Croix, 3, Théologie, Ancienne Alliance, Paris, Aubier, 1974 p. 143
(2) ibid. p. 146
(3) cf. notamment les travaux de Kasper et mes trois tomes : Humilité et miséricorde.
04 novembre 2019
Au fil de Luc 19, 1-10 Zachée, homélie du 3 novembre - 31ème dimanche…
Aujourd'hui est un jour de joie, parce que Dieu veut demeurer chez nous.
Il y a une correspondance intéressante entre ce que je disais hier et les textes d'aujourd'hui.
Notre Dieu [nous] trouve dignes de l'appel qu'il [nous] a adressé ;
Souvent nous voulons prendre la main sur notre histoire, maîtriser l'autre. C'est la tentation du diacre, comme du mari, de la femme sur sa maison, comme du prêtre ou de certains laïcs sur la paroisse.
Prenons le temps d'entendre Jésus nous dire cela...
31 octobre 2019
Homélies du 2 et 3 novembre - Messe des défunts et Zachée
- Homélie du 2 novembre - Commémoration de tous les fidèles défunts
Aujourd’hui nous faisons mémoire de nos défunts. l,enjeu pour nous n’est pas de tomber dans une mémoire négative ou un jugement de ceux qui nous ont précédé.
Non l’enjeu si bien décrit par le livre de la sagesse est de croire, d’espérer et d’aimer.
Ces trois vertus théologales doivent être la clé de l’approche de la mort.
croire en la résurrection
espérer que nous nous retrouverons dans l’amour
vivre de cet amour:
17 octobre 2019
Au fil de Luc 11 - Humilité et miséricorde - 4
15 mars 2019
Au fil de Matthieu 5,20-26. - pardon préalable à l’autel
25 février 2019
Homélie du 22 et 23 février - 7eme dimanche ordinaire - 1 S 26 et Luc 6 - aimer ses ennemis
1. introduction | 2. quel plan ? |
Aimer
ses ennemis jusqu’où ? Comment supportez la voisine qui fait du bruit, le voisin qui gare sa voiture devant notre portail....? Sommes-nous prêts à aimer comme le Christ ? |
A) Introduction de saint Paul B) contemplation de l’histoire de David C) contemplation de l’évangile D) méditation |
- Paul nous interpelle. entre Adam et Jésus, quel type d’hommes sommes nous? Sommes nous des hommes fragiles ou des enfants de Dieu. Sommes nous en Christ, habités par sa miséricorde ?
- 1ere lecture L'histoire n’est pas complète. On voit à la fin du texte lu que David appelle le roi il montre la lance et la gourde et il lui explique qu’il n’a pas porté la main sur lui et cela transforme le cœur de son ennemi ! Mais il reste plein de rebondissement à cette histoire...
Parce que l’homme reste fragile et que comme les fils d’Adam, la violence nous habite.Pourtant, la contemplation de la première lecture nous fait réaliser, dans la personne de David, cette bonté fondamentale qui rend possible l’arrêt de toute violence. Ce n’est pas loin de ce que nous dit à sa manière Jésus dans son Évangile. Aimer ses ennemis.. Aimer sans mesure ou avec une mesure débordante.
L’allusion à la lance et la gourde n’est pas sans rebondissements pour nous. Il y a en effet dans un texte plus connu dans les derniers chapitres de Jean, aussi une lance et une allusion à la soif. C’est la lance qui symbolise la violence des hommes et qui transperce le cœur de Jésus, assoiffé de notre amour, un cœur miséricordieux qui va jusqu’à s’agenouiller devant Judas pour lui laver les pieds, ou dire, malgré cette violence, « Père pardonne leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ».
Le chemin d’amour que le Christ trace pour nous n’est pas un chemin facile. Entre la lance et la gourde que ramasse David, et le glaive qui transpercera le coeur du Christ assoiffé, il y a plus de mille ans de révélation. Mais c’est peut-être cela qui est le plus essentiel. C’est le chemin d’un Dieu qui se fait le plus bas pour nous aimer et nous aider à aimer à sa manière.
La croix est le point culminant d’un Dieu qui refuse de condamner son ennemi mais qui, au contraire, va jusqu’à la mort pour lui montrer le chemin de la miséricorde.
Père, pardonne leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’il font.
Bien sûr, ce chemin est difficile pour nous.
Notre générosité ne sera pas probablement dès le début une mesure pleine et débordante. Mais il nous faut, pas à pas, entamer ce chemin.
Peut-être cette semaine pouvons-nous commencer par prier pour nos ennemis ? C’est la première marche à monter vers le pardon et la miséricorde à laquelle Dieu veut nous appeler.
22 février 2019
Au fil de Marc 8 et Matthieu 16 - La chaire de Pierre
Il n'est pas anodin que le récit de Césarée (Marc 8), entendu hier, précède dans la liturgie celui où Jésus donne à Pierre la primauté.
La figure de Pierre est entière, impulsive, toute donnée au Christ et pourtant fragile.
Pierre est à la fois le premier à déclarer le Messie et à rejeter La Croix, le premier à le renier et le premier pardonné (cf. Jn 21)
Ceux qui critiquent l'Église n'ont pas perçu entièrement la force de ce paradoxe qui traduit pourtant toute la miséricorde divine : l'Église ne sera jamais à la hauteur et pourtant habitée par l'Esprit et portée par lui.
Pourtant ne percevons pas en nous ce paradoxe. Pécheurs, nous le resterons, et néanmoins ce qui est « impossible à l'homme devient possible en Dieu » (cf. Mat 19)
A toute tentation cléricale se dresse le réalisme de notre fragilité. Nous portons un trésor dans un vase bien fragile.
03 février 2019
Les larmes du Père - 4
Il faut pour cela avancer et persévérer dans notre foi.
Précisons pour être objectif qu’Hans Urs von Balthasar ajoute “dans la foi vivante, je ne peux au fond jamais croire qu’a ma propre damnation; pour le prochain, la lumière de la résurrection ne peux pas s’obscurcir à mes yeux, au point que je pourrais ou devrais cesser d’espérer pour lui.” (2)
(1) Cal Bona, Via compendii ad Deum, c. 12, decas 9, cité par Hans Urs von Balthasar, La prière contemplative, op. cit. p. 271
(2) ibid. p. 271-2
17 janvier 2019
Au fil de Marc 1,40-45. - Guérison du lépreux
07 janvier 2019
Impossible à l’homme
Dieu seul peut nous aider à dépasser cela. La miséricorde divine vient creuser au plus profond de notre être la force essentielle qui redonne vie, car l'amour est plus fort que la mort, la miséricorde plus grande que nos adhérences au mal...
C'est peut être cela qu'il faut déposer au pied de la Croix.
Dieu vient transformer nos cœurs.
Ce qui est impossible à l'homme est possible en Dieu (cf. Mat 19).
La dynamique sacramentelle est au cœur de ce passage intérieur entre l'impossibilité humaine et ce que Dieu réalise en nous. Metanoia, conversion, fission nucléaire du cœur disait Benoît XVI (1)
(1) Benoît XVI, discours au JMJ de Cologne
05 août 2018
Élection et miséricorde - Sainte Thérèse de l’enfant Jésus
À contempler
(1) Thérèse de Lisieux, Oeuvres complètes, Manuscrit A, p. 71
29 juin 2017
Chemins de miséricorde - bouddhas de compassion
En écoutant la conférence de Gérard Donnadieu (1) sur le bouddhisme je découvre un trait commun qui laisse rêveur tout ceux qui contemplent les pas de Dieu vers l'homme. Les bouddhas de compassion du grand véhicule chinois ou japonais nous font découvrir que nous n'avons pas le monopole de l'incarnation et de la compassion. Qu'en dire ? Sur une lecture étroite on peut s'attacher aux différences. Dans une lecture ouverte, on contemplera les pas divers de Dieu vers l'homme avant de croire à un Dieu plus grand et plus aimant que nous, sans nier ce que le christianisme nous apporte et à quoi il nous conduit. L'ouverture conduit au respect, au dialogue et s'inscrit dans la dimension même de l'élan conciliaire lancé par Gaudium et spes et Nostra Aetate
(1) Éléments pour un dialogue avec l'islam et le bouddhisme (Podcast du College des Bernardins)
22 février 2017
Silence de Scorcese - une théologie de la faiblesse
Etudes, n. 4235 p. 77ss
28 octobre 2016
Un Dieu de miséricorde
24 août 2016
Caisse de résonance de l'Esprit Saint - Catherine de Sienne
Enfin, Balthasar souligne l'attachement de Catherine à l'image du Sang du Christ, qui coule par sa plaie ouverte, source infinie d'amour de celui qui s'est donné pour nous...
(1) Cité par Hans Urs von Balthasar, GC7 p. 153.
(2) p. 154
(3) Dialogue, 132
(4) Dialogue de Sainte Catherine de Sienne, 136, cité p. 155
* Image qui rejoint "le dernier pont", un petit travail de recherche repris dans "sur les pas de Jean".
05 août 2016
Pierre
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Un chemin d'humilité et de miséricorde...
"Il a fallu que Pierre, lui à qui l'Église devait être confiée, la colonne des Églises (Ga 2,9), le port de la foi, celui qui allait enseigner le monde entier, se montre faible et pécheur. Oui, vraiment, c'était pour qu'il puisse trouver dans sa faiblesse une raison d'exercer sa bonté envers les autres." (1)
(1) Saint Jean Chrysostome, Homélie sur saint Pierre et saint Élie, 1 ; PG 50, 727
21 juin 2016
Le regard du Christ
"Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé". (Za 12, 10, Jn 19,37, Ap 1,7). Cette affirmation de Zacharie contemplée dans les lectures de dimanche dernier est reprise par Balthasar dans son évocation du jugement dernier, notre ultime rendez vous avec le Christ.
"Ce tête à tête dans lequel se dissout la dure écorce de la vie du pécheur, tandis que l'homme réalise, dans une vue inévitable et inexorable, ce qu'il a fait au Christ, quelle forme sa vie chrétienne aurait du revêtir et a été manquée (...). [Un regard à la suite duquel] il est fondu et assoupli pour "l'unique forme" sous laquelle il faut pénétrer dans le royaume du Père, la forme du Christ (Ga 4, 19)*.