Affichage des articles dont le libellé est aller-retour. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est aller-retour. Afficher tous les articles

10 mai 2018

Parole et décentrement

« Si la communauté (...) dispose d'un prêtre, donc de la messe, alors elle a tout et entre dans l'autosuffisance. Au fond elle n'a plus besoin des autres. Elle estompe la pauvreté du Christ [et oublie les affamés] »(1). Le diacre introduit la chance d'un « aller et retour entre l'Église déjà présente et les semences du Royaume »(2). Il est passeur, « serviteur de la Parole, au triple sens de phrases prononcées, d'acte de s'exprimer par toute la vie et de témoignage. Le ministère diaconal décentre l'Église d'elle-même »(3)

(1) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 173
(2) et (3) ibid p. 177

03 mai 2018

Témoignage et unité

Après son allusion à l'aller-retour du diacre entre le monde et l'Église, Mgr Rouet précise les deux raisons principales de la « sacramentalité du diaconat : 1) témoigner de l'initiative [primerea - première (1)] de Dieu et 2) unifier la création dans le souffle de l'esprit qui prend les hommes pour collaborateurs" (2)
Une double dimension qui fait sens dans nos « hôpitaux de campagne » (3)

(1) expression chère au Pape François d'après Antonio Spadaro dans L'Église que j'espère, Flamarrion/Etudes, 2013 p. 119
(2) Mgr Albert Rouet, diacres une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 117
(3) Spadaro ibid p. 67

17 avril 2018

Dynamique 19 : Diaconat - ministère de l’aller retour

Comme évoqué plus haut, la compréhension du sacramentel autour de la prise en compte de la personne même du Christ - Sacrement source - dépasse et amplifie l'enjeu des 7 sacrements ritualisés pour traduire la nécessité d'un aller retour constant entre le monde dans sa réalité complexe et le divin en ce qu'il nous appelle à l'amour sous ses deux formes complémentaires (Dieu et le prochain).
Quand Albert Rouet parle du diaconat comme le « ministère de l'aller -retour » (1), il traduit bien à mon avis ce souci de creuser dans le monde un chemin pour la grâce qui n'est alors pas le seul fait de Dieu mais la danse entre l'homme et Dieu.

L'église bâtiment comme l'Église institution ne sera jamais le seul contenant du travail de l'Esprit et en cela la place du diacre peut être dans ce souci visible ( donc sacramentel) de l'hôpital de campagne, tendu entre le monde et l'église, soucieux de ne pas rester au seuil mais d'aller loin, pour le compte et en obéissance avec l'évêque dans sa quête de la brebis égarée.

Sa place est donc bien dans “l’univers sacramentel” décrit par Mgr Rouet (2) d’une Église toute entière sacrement du Royaume.

(1) Mgr Albert Rouet, Diacres, une Église en tenue de service, Paris, Mediaspaul, 2016, p. 103
(2) ibid p. 112