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31 juillet 2016

Dieu, l'éternelle surprise

Trouver Dieu dans l'aujourd'hui demande une attitude contemplative. Car trouver Dieu en toutes choses n'est pas "un eurêka empirique" (1), mais contempler Dieu comme premier, toujours premier,  "Un Dieu qui nous précède" (2), un Dieu qui se rencontre en marchant, non dans un relativisme indistinct, mais "comme une surprise.  On ne sais jamais où ni comment on le trouve, on ne peut pas fixer le temps ou les lieux où on Le rencontre (3).

Dieu est dans chaque homme. Il n'est pas dans une doctrine ou une contrainte, mais se révèle dans l'irruption du bien. "Même si la vie d'une personne est un terrain plein d'épines et de mauvaises herbes, c'est toujours un espace dans lequel la bonne graine peut pousser" (4). Tel est notre espérance,  celle d'un Dieu qui se révèle par surprise dans "Le bruit d'un fin silence" (1 R 19) dont nous avons montré qu'il pouvait être le cri de l'homme comme le chant des anges (5).

(1) Le pape François,  L'Église que j'espère,  entretien avec A. Spadaro, p. 107
(2) ibid. p. 108
(3) et (4) p. 109
(5) Cf. Humilité et miséricorde,  tome 1 p.109ss

21 janvier 2016

Le nom de Dieu est miséricorde - Pape François

Leçon d'humilité ?  J'ai décidé d'attendre avant de publier ma trilogie sur humilité et miséricorde, à la fois pour laisser la première place à notre pape François et pour prendre le temps de lire cet opus imbibé d'humilité et d'humanité de notre "Serviteur des serviteurs". Je ne peux que recommander la lecture de cet ouvrage qui nous rappelle que Dieu est "caresse" (p. 17), qu'il est "surabondante miséricorde" (p. 67) et que notre Église doit découvrir sa vocation "d'hôpital de campagne" (p. 28) et de "ventre maternel de la miséricorde" (p. 74)

(1) Pape François, Le nom de Dieu est miséricorde, Paris,Robert laffont et Presses de la renaissance 2016

14 juin 2012

L'ineffable

Plus je cherche à dire Dieu, plus je trouve du sens à la position juive de l'imprononçable... YHWH... Le nom même ne devrait pas être prononcé. La lecture récente de Symbole et Sacrement (1) de Louis-Marie Chauvet m'incite notamment à cette distance sur l'être et l'ontologie.

On y retrouve la difficulté de dire autre chose que ce qui se révèle en Jésus-Christ. Je comprends ce que dit mon ami Philippe Lestang sur "Le fait Jésus" (2), même si je reste un tout petit peu sur ma faim dans son livre (je ne dois pas être le public visé :-).

Au fond du fond, la contemplation des rencontres du Christ dit plus sur Dieu que tous les manuels et, comme à Emmaüs, au moment où l'on pense le reconnaître, il s'échappe encore... Ineffable donc, impossible à décrire, à cadrer où enfermer, y compris dans un Tabernacle, sa présence est plus large que dans la seule eucharistie (cf Sacrosanctum Concilium § 7) et comme le disait Pierre Teilhard de Chardin (3), lorsque l'on communie, il nous échappe déjà, en dépit de tous nos désirs de le maintenir au sein même de notre "Temple" personnel. Peut-être parce qu'il n'est pas en l'homme mais "en" l'Eglise et pas "en" l'Eglise seulement, mais dans la danse d'un amour qui dépasse toutes les limites humaines... Peut-être aussi parce que son mode de manifestation, folie pour les sages, est plus dans l'humilité et la faiblesse...

(1) Symbole et sacrement Une relecture sacramentelle de l'existence chrétienne Par Louis-Marie Chauvet, Février 1987 [2008, 2011]
(2) Philippe Lestang, le fait Jésus, Actes Sud, 2012
(3) Pierre Teilhard de Chardin, La custode...