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14 février 2020

Esclave du mal - Pédagogie 13

Notre participation au péché originel n'est pas la conséquence de la faute d'un homme hypothétique du nom d'Adam mais la constatation objective de notre enfermement collectif dans une logique pécamineuse dont l'Esprit seul peut nous défaire (1)

L'enjeu du Premier Testament est de nous immerger dans ce contexte non par l'immersion dans une histoire exacte mais par l'interprétation constante entre récit, révélation et relecture personnelle. Comme je ne cesserai de le répéter (2) à la suite d'Hamman le Premier Testament est notre histoire, il révèle sans cesse notre propre adhérence au péché.

(1) cf. à ce sujet le long développement de Bernard Sesboué, L'homme, merveille de Dieu, Paris, Salvator, 2015 p. 183sq.
(2) cf. Pédagogie divine à paraître

14 mai 2015

Coïncidence des opposés

‎Il faut rendre hommage à Johann Georg Hamann, nous dit Balthasar, pour voir dans la coïncidence de l'opposition entre la kénose extrême d'un Christ en croix et la divine majesté de la création la trace unique de Dieu : "un miracle de tranquillité infinie, qui fait de Dieu l'égal de son néant et tel qu'on doit ou nier sans scrupule son existence ou être un âne ; mais en même temps d'une force infinie, qui remplit tout en tout, tellement que l'on ne peut échapper à son activité au plus intime de soi même" (1)
Cette coïncidence justifie pour moi à la fois mes développements sur l'opposition entre souffrance et création et cette recherche en cours sur le désert.

(1) J.G. Hamann, Aesthetica, édit. Nadler, II, p. 204, cité par Hans Urs von Balthasar, GC tome 1, p. 68