Il faut rendre hommage à Johann Georg Hamann, nous dit Balthasar, pour voir dans la coïncidence de l'opposition entre la kénose extrême d'un Christ en croix et la divine majesté de la création la trace unique de Dieu : "un miracle de tranquillité infinie, qui fait de Dieu l'égal de son néant et tel qu'on doit ou nier sans scrupule son existence ou être un âne ; mais en même temps d'une force infinie, qui remplit tout en tout, tellement que l'on ne peut échapper à son activité au plus intime de soi même" (1)
Cette coïncidence justifie pour moi à la fois mes développements sur l'opposition entre souffrance et création et cette recherche en cours sur le désert.
(1) J.G. Hamann, Aesthetica, édit. Nadler, II, p. 204, cité par Hans Urs von Balthasar, GC tome 1, p. 68
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire