Un autre écueil de ma recherche est probablement dans mon insistance sur la faiblesse de Dieu. Kasper qui a de belles phrases sur la kénose, ne déroge jamais sur le principe de la toute puissance divine. Mais est-ce fondé sur un concept de l'infini divin au sens grec du terme où sur l'impression que Dieu est de fait tout-puissant.
Mon deuxième essai, "où es-tu mon Dieu ?" pose la question du silence de Dieu face au mal. Kasper n'y réponds pas. Peut-on y répondre ? Ma seule piste, celle en tout cas que je développe est celle, à la suite de Hans Jonas, d'un retrait de Dieu. Kasper semble très critique sur ce point. Je ne sais s'il le serait sur mes développements. Pourtant il me semble que son approche de la kénose, voire même de la souffrance de Dieu est très proche de la mienne. Où se trouve la faille, est-elle chez moi qui ose chercher une réponse pastorale à défaut d'être universitaire et théologique ? En osant braver le mystère de la théodicée, je cherche à dire autre chose qu'un Dieu tout puissant qui semble absent des drames du monde. En parlant de la faiblesse de Dieu je ne nie pas la puissance de sa création. J'ose articuler son silence avec la déreliction que ressent le Fils en Croix.
Cela met à mon avis en lumière la phrase de Paul : c'est quand je suis faible que je suis fort. La faiblesse de Dieu peut être un fantasme à la hauteur de ma timidité. Elle peut être aussi la révélation de ce que Varillon affirme : "seul l'amour est tout puissant". Or, à mon avis, l'amour véritable inclut une part de faiblesse, celle qui renonce à la puissance pour Autrui.
Cela met à mon avis en lumière la phrase de Paul : c'est quand je suis faible que je suis fort. La faiblesse de Dieu peut être un fantasme à la hauteur de ma timidité. Elle peut être aussi la révélation de ce que Varillon affirme : "seul l'amour est tout puissant". Or, à mon avis, l'amour véritable inclut une part de faiblesse, celle qui renonce à la puissance pour Autrui.
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