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28 juillet 2016

Les limites de l'apathie

Nous continuons notre lecture du tome 7 de la Gloire et la Croix (GC7). Au delà de F. Suarez et Maître Eckhart, l'apathie chrétienne semble s'être affrontée au réel, à la souffrance, dans son irréductible réalité. Doit-on pour cela nier l'intérêt du chemin intérieur qui relativisait notre importance et nous rendait disponible à Dieu ?
L'erreur d'Eckhart semble être pour Balthasar dans l'excès. L'apathie peut conduire à l'indifférence à l'autre, à l'individualisme mystique. A l'autre bout du spectre, la souffrance peut aussi nous envahir au point de rejeter Dieu...

Le chemin est dans  l'entre- deux, et probablement dans un retour au centre qui ne rejette ni la souffrance ni la kénose.




25 juillet 2016

Le Dieu du sans pourquoi - Maître Eckhart

Depuis la rose qui fleurit sans raison (Silesius) jusqu'à l'homme qui parvient à l'acceptation totale des choses, sans plus s'interroger sur les raisons de Dieu, l'apport de Maître Eckhart, qui voit l'égalité de l'être et de Dieu n'est pas qu'un panthéisme indistinct. C'est aussi une contemplation qui rejoint l'apathie citée plus haut. L'homme y est appelé à chercher la "très chère volonté de Dieu et rien d'autre" (1)

(1) Hans Urs von Balthasar , op Cit, GC7 p. 106 citant Reden der Unterweisung 22, D V 285

24 juillet 2016

Ode à l'indifférence ou l'apathie

Chez François Suarez, disciple d'Ignace, l'indifférence de l'être surgit de nouveau d'une manière décisive. Elle n'est autre, nous dit Balthasar(1)  que l'attitude d'abandon des mystiques, ce que nous avons appelé décentrement, apathie et qui rejoint le "tout est rien" déclaré par Thérèse d'Avila. Elle remonte, nous dit Balthasar à l'époque pré-chrétienne, se trouve déjà chez Virgile et les Tragiques.
 C'est aussi le fameux abandon de soi, cette entière disposition du coeur au mystère incompréhensible de l'amour divin‎, réponse de l'homme à la kénose, agapè qui "ne cherche pas son intérêt" mais se confie à Dieu...

(1) cf. Hans Urs von Balthasar GC7, op Cit p. 96ss