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06 février 2020

Saint François, le diacre d’Assise - chemin de liberté


Nous sommes libres, écrivais-je plus haut dès que nous quittons toutes ces adhérences au mal, c'est aliénations qui sont illusions de liberté et qui conduisent à moins aimer.

La liberté n'est pas forcément la paix du corps, l'absence de souffrance, mais cette paix intérieure qui vient d'un véritable détachement.

« Jésus (...) commença à les envoyer en mission deux par deux. Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, mais seulement un bâton ; pas de pain, pas de sac, pas de pièces de monnaie dans leur ceinture » (MC 6,7-8)

« Le Seigneur ordonne dans l'Évangile : Gardez-vous soigneusement de tout attachement mauvais ; évitez soigneusement les préoccupations de ce monde et les soucis matériels (cf Mt 6,25). C'est pourquoi aucun frère, qu'il demeure dans une résidence ou qu'il soit en voyage, ne doit en aucune manière accepter lui-même ou faire recueillir pour son compte ni pièces d'or ni menue monnaie, et cela ni pour acheter des vêtements ou des livres, ni en guise de salaire pour aucun travail, ni sous aucun prétexte, sauf cas de nécessité évidente pour les frères malades. Car l'or et la monnaie, nous ne devons pas les considérer comme plus utiles ou précieux que les cailloux. Le diable s'emploie à aveugler ceux qui convoitent l'argent ou qui lui accordent plus de valeur qu'à des cailloux. Nous qui avons tout quitté, n'allons donc pas perdre pour si peu le Royaume des cieux (Mc 10,24.28). S'il nous arrive de trouver quelque part des pièces de monnaie, n'y faisons pas plus attention qu'à la poussière que nous foulons aux pieds : car cela est vanité des vanités, et tout est vanité (Eccl 1,2). (…)
Tous les frères s'appliqueront à suivre l'humilité et la pauvreté de notre Seigneur Jésus Christ. (...) Ils doivent se réjouir quand ils se trouvent parmi des gens de basse condition et méprisés, des pauvres et des infirmes, des malades et des lépreux, et des mendiants des rues. Lorsqu'il le faudra, ils iront quêter en nature. Qu'ils n'aient point honte : qu'ils se rappellent plutôt que notre Seigneur Jésus Christ, le Fils du Dieu vivant tout puissant (...), a été pauvre et sans abri, qu'il a vécu d'aumônes, lui, et la bienheureuse Vierge, et ses disciples (1)

*


Qu'il soit béni, qu'il vienne,
Le Roi, notre Seigneur !
Il donne aux misérables
La paix du Bon Pasteur,
Il est doux. Il est humble.
Son joug sera léger!
Et c'est lui qui nous mène
Jusqu'à la liberté ! (2)

(1) Saint François d'Assise, Première Règle, §8-9 (PP. Th. Desbonnets et D. Vorreux; Saint François d'Assise. Documents — Écrit et Premières biographies; trad. P. D. Vorreux; Éd. Franciscaines 1968, p. 62-64 rev.), source : l'Évangile au Quotidien

(2) hymne de l'office des lectures du 6/2/20

* chemins de liberté est maintenant repris dans mon livre « l’amphore et le fleuve »

19 septembre 2019

Homélie du 25ème dimanche ordinaire - Am 8, Ps 112, 1 Tm 2 et Luc 16 - Dieu et l'argent

Projet 5
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Où sont nos priorités ?
Je vous posais déjà cette question il y a 15 jours et vous allez trouver que je radote un peu.
Pourtant cette apparente rengaine n'est que la suite du message de Jésus rapporté par Luc,
qu'il développe patiemment depuis le chapitre 14. Rappelez-vous déjà les mouvements auxquels il nous appelait :
- l'abaissement
- le choix de Dieu d'abord
- l'attention à Dieu et au véritable prochain.
A plus court terme, dans l'évangile lu dimanche dernier, avec le récit du fils prodigue, notre curé nous interpellait sur la miséricorde de Dieu, mais aussi sur l'attitude du deuxième frère, notre propension au jugement et notre attachement au matériel... Que vaut un veau gras par rapport au frère
retrouvé, à l'amour...
Aujourd'hui Luc va plus loin. Il nous conduit à voir ce qui en nous nous sépare de Dieu et notamment de deux des trois écueils principaux de l'homme : le pouvoir et l'argent. Combien d’enferment sur nous mêmes, de portes que nous fermons, de porte monnaies qui ne laissent échapper que des pieces jaunes. Tout cela nous empêche d’ouvrir nos mains à ceux qui pleurent et qui crient à notre porte... !

Déjà Amos insistait sur ce point : "vous écrasez les malheureux, anéantissez les humbles"...
Le pouvoir, l'avoir (et le valoir) sont les trois failles de l'homme.
Par notre désir de prendre pouvoir sur l'autre, d'opprimer ou de juger les faibles (comme le deuxième frère du fils prodigue) nous éloigne de Dieu...

L'avoir, l'amour de l'argent est la deuxième faille. Elle pollue nos relations...
Et l'épisode du gérant malhonnête montre comment nous rusons avec lui.
Mais Luc dénonce cela avec force : se détacher de l'argent... devenir
généreux non pour acheter l'autre mais pour aimer en vérité. Voici à
quoi Dieu nous appelle...
Renoncer...
------- (supplément pour dimanche)
C’est ce que vont faire aujourd’hui parents, parrains et marraines de ces trois enfants, baptisés aujourd’hui...
Les jeunes enfants ne sont pas encore pollués par cela. En cela, ils nous précèdent dans le royaume. En contemplant ces 3 enfants que nous allons baptiser aujourd'hui je vous invite, à la suite de Jésus, à retrouver la candeur de votre enfance, à devenir des dépendants de Dieu, loin du pouvoir et de l'avoir...
Et vous parents, parrains et marraines, je vous invite à conduire ces enfants loin de ces chemins qui nous détournent de Dieu... Non pas en les gâtant de cadeaux et en les rendant dépendants à l’argent, mais bien en les conduisant à l’essentiel,
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L’enjeu est d’aller à l’inverse de ce qui nous attire. Loin de l’argent et du pouvoir, il y a l’humilité et le don. Un amour désintéressé et débordant, l’amour qui nous vient de Dieu. Cet amour là s’est manifesté en Christ. Il est le chemin...
J’en viens à 1 Timothée 2 « le Christ s’est donné lui-même en rançon pour tous ». L’erreur serait de croire que la rançon est payée à un dieu jaloux. Le prix payé par le Christ est le prix payé du don de soi pour nous inviter au même don et ainsi nous libérer de la tentation du pouvoir et de l’argent. C’est un agenouillement devant l’homme. La rançon au temps de Jésus était le prix payé pour libérer l’esclave. En offrant sa vie, Christ nous aide à nous libérer du mal. En communiant à son Corps nous participons à cela. Méditons le dans le silence.