31 janvier 2008

Décentrement - limites

Nous terminons cette lecture partagée de la trilogie de Balthasar par son Epilogue...

Pour lui, le dépouillement est passage en Dieu. Il est commun à toutes les religions orientales. Elles ont leur fondement dans l’insaisabilité : comment à côté de Dieu peut-elle posséder une valeur définitive et une dignité ultime ? Une telle incertitude est surmontée dans le christianisme par son affirmation centrale : Dieu, pour recevoir le nom d’amour veut être lui-même don de soi et fécondité et ainsi, à l’intérieur de son unité ménager un espace à l’autre ; cet autre « est la clé » pour Hans Urs von Balthasar. (1)

(1) Hans Urs von Balthasar, Epilogue, traduction par Camille Dumont, s.j., Culture et Vérité, 1997, v° allemande, Epilog, 1987, p. 25

20 janvier 2008

Le bruit d'un fin silence


A l'occasion du troisième anniversaire de ce blogue, je vous signale la publication d'un 8ème livre fruit de mes premiers travaux en exégèse. Cet essai constitue une "deuxième contemplation" du mystère de la révélation de Dieu. Après Retire tes sandales !, et porté par les nombreux encouragements de mes premiers lecteurs, il m'a semblé intéressant de méditer sur les différentes théophanies de Dieu dans l'Ancien Testament. Cette première version s'attache à relier ces rencontres entre l'homme et Dieu, ce qu'elles trahissent de l'invisible et en quoi elles préparent celle du Christ en croix.
La publication chez Lulu publishing permet une grande souplesse dans l'édition. C'est donc un premier essai qui se nourrira de vos remarques et réactions.
Je vous propose donc de découvrir "Le bruit d'un fin silence" et reste dans l'attente de vos remarques constructives.

Trinité - contemplation

Reste inimitable le fait que le Père divin est plus que "Faveur", "Fidélité", "Miséricorde" à savoir amour substantiel en lui-même. C’est pourquoi, en lui-même, il a besoin de l’aimé qu’il a engendré dans le libre don de soi. Et pour prouver le parfait renoncement à soi de leur union, il a besoin du troisième qui est le fruit et l’attestation de l’unité qui existe entre l’amour qui engendre et l’amour qui se reçoit gracieusement. Chrétiennement la source originelle n’est pas accessible autrement autant que dans cette unité transnumérique. (1)

Cette méditation de la Trinité n'a cessé de m'habiter et justifié la publication de Retire tes sandales !.
(1) d’après Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p.429

18 janvier 2008

17 janvier 2008

Le témoignage

Le témoignage est d’abord « la réalisation de l’amour des frères à l’intérieur de l’Église »(1)
Nous avons encore du chemin à parcourir...

(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p. 402

13 janvier 2008

Ecoute - II

« Mais ce n’est pas notre parole qui est première – elle est simple réponse – mais à l’origine », ajoute Hans Urs von Balthasar, « il y a le fait que l’Esprit qui sonde les profondeurs de la divinité (...) nous fait connaître les dons gracieux de Dieu. » (1 Co 2, 10-12, 16). (1)

(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p. 363

08 janvier 2008

Ecouter

« S’écouter soi-même ensemble avec le Verbe qui sort du Père est l’origine de toute "écoute biblique" (contemplation, méditation). Pour Hans Urs von Balthasar, il ne peut y avoir de prière chrétienne qui ne soit pas dans l’Esprit du Christ une réponse à la Parole que le Père nous adresse dans le Christ par l’Esprit, en qui il se révèle et s’offre à nous. Cependant, l’Esprit met sur notre langue non pas sa propre parole, mais celle du verbe divin, Jésus. Il est celui qui suscite et médiatise le dialogue, sans qu’il prenne lui-même la parole. Il est sans parole (alalêtos : Rm 8,20) mais il sait la Parole juste et il peut la produire là où elle n’est pas sue suffisamment » (1)

J'aime bien cette approche, ce commerce au sens des Pères de l'Eglise entre ce qui est au coeur de nous-mêmes et ce qui nous dépasse, participation à la louange trinitaire ?

(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p. 362

04 janvier 2008

A genoux

Pour Hans Urs von Balthasar, nous ne pouvons que tomber à genoux devant la lumière divine : « la théologie est quelque chose qui ne marche pas en l’absence de la prière » a dit Markus Barth dans sa leçon d’adieu. Le contenu « ne se dégrade jamais en chose déjà sue et possédée : l’Esprit ne médiatise pas seulement la vérité mais dévoile la vérité à nouveau » (1)

(1) Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p. 350

02 janvier 2008

Pastorale

L’efficacité d’un style de vie chrétien qui se passe de paroles (1 P3,1) et qu’en effet, le mode de vie du prédicateur à une influence décisive sur l’efficacité de sa parole. Comme le disait F. Mauriac « un bon prêtre n’a rien à dire. Je le regarde et cela me suffit ». (1)

(1) F. Mauriac, cité par P. Duployé o.p. Rhétorique et Parole de Dieu, Cerf, p. 85 cité par Hans Urs von Balthasar, Théologique III, L’Esprit de Vérité, p. 323

Avec tous mes voeux pour cette année 2008...