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15 janvier 2021

Tu m’as appelé ? - danse 28


Tu m'as 
appelé ? Projet d'homélie n.3 du 1er dimanche ordinaire année B 

Belle histoire que je vous invite à relire que le début du livre de Samuel, fruit imprévu d’une femme stérile qu’elle confie au temple en action de grâce. 

Tu m’as appelé ? Le cri résonne dans le silence.

Sommes-nous appelés ? 

A quoi ?

Le risque est de considérer que cet appel ne nous concerne pas... De l’entendre résonner dans la nuit et de l’oublier.


La réponse nous interpelle aussi : me voici.. et nous  qu'aurions nous répondu? que répondons nous aujourd’hui à ces appels souvent cachés dans le murmure de la brise légère; sommes nous capables  de faire silence pour les entendre ?


Nous sommes tous appelés à participer au royaume. Chacun à sa manière. C’est notre vocation de baptisés...

L’actualité fait bcp de bruit sur ce motu proprio du pape  qui donne aux femmes le droit d’être appelées à deux nouvelles fonctions de lectorat et de l’acolytat. 

Qu’est ce que c’est ? (Je vous invite  à creuser ce sujet) 

C’est une avancée de l’Église vers une forme de complémentarité entre les hommes et les femmes, mais ne nous trompons pas. Si les femmes n’ont pas, encore ce qu’on pourrait appeler la première place, celle bien inconfortable d’être choisi pour présider l’eucharistie à l’autel, elles sont comme tous les hommes appelées à travailler au royaume et je dois le reconnaître elles font souvent plus et mieux ce que nous clercs pouvons faire. Car le royaume ne se construit pas à l’autel, mais dans l’agir, dans ces périphéries où nous sommes tous appelés.

L’essentiel n’est pas la figure extérieure, la fonction mais cette éternelle course de l’homme pour suivre Jésus jusque dans son amour le plus large.

Paul, pharisien réputé, avant sa conversion médite très bien sur cette illusion dans un texte  que je trouve central. Ecoutons le : 

«Mais ce qui était pour moi un gain, je l’ai considéré comme une perte à cause du Christ. En fait, je considère tout comme une perte (...) A cause de lui, j’ai accepté de tout perdre, et je considère tout comme des balayures, (...)  pour parvenir, si possible, à (...)  le saisir, pour autant que moi-même j’ai été saisi par Jésus-Christ. En ce qui me concerne, mes frères, je n’estime pas moi-même l’avoir déjà saisi; mais une seule chose compte: oubliant ce qui est en arrière et tendant vers ce qui est en avant, je cours vers le butPhilippiens‬ ‭3:7-14‬ ‭


Le jour du jugement, ce n’est pas notre rang dans l’Église qui comptera mais notre exercice de la charité en actes.


Où demeures tu ? demande les deux apôtres à Jésus.

Viens et suis moi...

Ce n’est peut-être pas seulement dans nos églises de pierre ou dans nos institutions qu’habite le Christ...

Cherchons à le suivre jusque dans ses périphéries...

Saint Athanase, dans une belle méditation que nous offre l’office des lectures de vendredi évoque la possibilité d’« exécuter une seule mélodie : ainsi la Sagesse de Dieu, le Verbe, tenant l'univers comme une lyre, unit les êtres de l'air avec ceux de la terre, et les êtres du ciel avec ceux de l'air ; il combine l'ensemble avec les parties, (...) produit ainsi, dans la beauté et l'harmonie, un seul monde et un seul ordre du monde. (...) prenons l'image d'un chœur composé de nombreux chanteurs. Ce chœur comporte des exécutants variés : hommes, enfants, femmes, vieillards et jeunes gens ; sous la direction d'un seul chef, chacun chante selon sa nature et ses possibilités ». 


L’enjeu est de trouver chacun NOTRE place dans un polyèdre (le mot de François exprime un souci particulier d’unité entre tous et toutes, mais aussi aujourd’hui particulièrement d’unité de tous les chrétiens) il nous reste à construire cette unité au service de la construction du corps....


Tu m'as appelé, me voici! 

Laissons maintenant résonner en nous ces deux phrases. Trouvons le chemin que Dieu a préparé pour nous, pour répondre à son appel 


24 novembre 2018

Christ-Roi - une homélie décalée ?

Qu’est-ce qu’un roi ? Et pourquoi donner ce nom au Christ ? Les lecteurs du premier Testament connaissent les écueils du peuple de Dieu, leur désir d’avoir un roi en dépit des avertissements de Samuel (cf. 1S 8, 6)) et leurs déconvenues.

Chez Marc 12, l’erreur des deux disciples demandant les meilleures places, nous alertent également. Chez Jean,  après le manteau de pourpre et la dérision des soldats, c’est Pilate qui fait fausse route.

La question reste en suspens. Quel est le royaume de Jésus, sur quoi repose son autorité ? Qu’est-ce que l’autorité ?
Le silence de Jésus nous renvoie à une double contemplation.
D’abord une contemplation vers l'arrière, à la recherche des indices et des signes que Jean a semé dans son Evangile, décrivant Jésus comme plein de zèle évangélique au Temple (Jn 2), mais surtout capable d’écoute, d’empathie et d’humilité (Jn 13). Un homme qui prend soin du souffrant, redonne la vue et la vie.
La figure qui se dessine ici, dans cette première contemplation est précisée par Jean dans l’image du bon berger. Le Christ n’a rien d’un roi de ce monde.

Qu’est-ce qu'apporte l’apocalypse dans cette vision ?
Écoutons les phrases clés du texte : « Il nous a délivrés de nos péchés par son sang (...) ils le verront, ceux qui l’ont transpercé  ». Il est le Sauveur, ce fils d’homme annoncé par Daniel dans la première lecture.
Mais s’il est roi, de quel royaume ?Comme Pilate, laissons-nous interroger ? Qu’est-ce finalement que le royaume de Dieu ? Après ce retour arrière, regardons en avant. C’est dans la Passion que la royauté du Christ se dévoile, sur la Croix
Ce que le dialogue avec Pilate prépare est le sommet du message de Jean. Et il devient le point culminant de notre année liturgique.

Le Christ serviteur est l’inversion de tous nos critères et de toutes nos projections. Il est révélation de l’amour inconditionnel du Père. La royauté, il y a renoncé nous dit Paul en philippiens 2, 11. « Prenant la condition de serviteur » (...) « Et c’est pourquoi Dieu lui a donné le nom qui surpasse tout nom ».

Qu’est-ce finalement que ce nom, que cette gloire (Jn 17, 2) qui revient au Christ ? Elle se dévoile sur la Croix. La croix est lumière qui éclaire et révèle le véritable royaume. La résurrection qui consacre cette gloire n’a de sens que liée à cette croix.

Qu’est-ce que cela nous dit aujourd’hui ? Comment pouvons-nous être à sa suite, prêtre, prophète et roi ?
Probablement en Le suivant jusqu’au bout de l’amour. Notre royauté est dans l’abandon de toute prétention à l’avoir, au pouvoir et au valoir, notre royauté est être serviteur du royaume de Dieu et pour nous diacres, plus que les autres, image du Christ serviteur, n.ayant fait que notre devoir (Luc 17, 10)

30 juin 2016

La figure de David 2

Étonnante, cette histoire de 1 Sam 6 que la liturgie des heures nous propose.  On y voit David danser devant son Dieu et s'exposer ainsi, dans la nudité et l'humilité. Cela évoque la nudité d'Adam qui n'a pas honte (Gn 2, 25), mais aussi l'humilité de ceux qui enlèvent leurs vêtements de fête (Ex 33).
Visiblement cela ne plaît pas à son épouse,  Michol, la fille de Saul.
A contempler

Il faut peut être aussi entendre la question d'Isaïe :"
 Quelle est donc la maison que vous bâtiriez pour moi ? Quel serait l’emplacement de mon lieu de repos ? De plus, tous ces êtres, c’est ma main qui les a faits et ils sont à moi, tous ces êtres – oracle du Seigneur –, c’est vers celui-ci que je regarde : vers l’humilié, celui qui a l’esprit abattu, et qui tremble à ma parole." (Isaïe 66, 1-2)

Puis entendre celle de Zacharie : "Et toi, petit enfant, tu seras appeléprophète du Très-Haut : *tu marcheras devant, à la face du Seigneur,et tu prépareras ses chemins" (Lc 1, 76)