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19 février 2019

Les portes du ciel - Christophe Gripon

Un bel essai qui nous ouvre à la contemplation de Dieu dans les multiples facettes de sa révélation. L’approche originale de Christophe Gripon nous fait découvrir comment Dieu se révèle à l’homme au sein même de son désir très humain pour le conduire plus haut, vers l’inaccessible.
A partir des textes sur la Sagesse dans l’Ancien Testament et rejoignant l’approche de Benoît XVI in Caritas in Veritate, mais également de quelques mysthiques, les Portes du ciel (1) constituent un véritable chemin spirituel. Mérite un détour....!




(1) Christophe Gripon, Les portes du ciel, Chemin de vie spirituelle vers la Sagesse, Paris, Médiaspaul, 2018

11 février 2019

L’amour est en toi - 28 - Sainte Thérèse d’Avila

« c'est un échange d'amour si suave (...) des ravissements si grands, que je ne pouvais y résister même en présence des autres... » (1)

(1) Sainte Thérèse d'Avila, cité par Christophe Gripon, Les portes du ciel, Chemin de vie spirituelle vers la Sagesse, Paris, Médiaspaul, 2018, p. 114

L’amour est en toi - 27 - Sainte Élisabeth de la Trinité

« je sens tant d'amour sur mon âme ! C'est comme un océan en lequel je me plonge, je me perds. (...) Il est en moi, je suis en lui, je n'ai qu'à l'aimer, qu'à me laisser aimer et cela tout le temps, à travers toutes choses s'éveiller dans l'amour, se mouvoir dans l'amour, d'endormir dans l'amour, l'âme en son âme, le coeur en son coeur ». (1)

Un amour sans bornes à contempler.

(1) Sainte Élisabeth de la Trinité, cité dans l'excellent ouvrage de Christophe Gripon, Les portes du ciel, Chemin de vie spirituelle vers la Sagesse, Paris, Médiaspaul, 2018, p. 109

28 avril 2017

Y a-t-il une âme masculine ?

La lecture de Cheng continue de m'inspirer... dans une simplification qu'il qualifie lui-même de "percutante"(1), il distingue "l'esprit yang masculin" de "l'âme ying féminin". Cela évoque pour moi cette phrase de Jean Paul II qui qualifiait les femmes de sentinelles de l'invisible. Il est possible que ce centre intérieur de l'émotion et des sens soit plus féminin. Bien sûr, en tant que masculin, je ne peux penser que je suis dépourvu d'âme. Mais c'est peut-être ce qu'il y a de plus sensible en moi qui me rapproche du féminin et me fait entrer en résonance avec cet univers pourtant inaccessible...

On pourra aussi relire sur ce point les propos de mon ami Christophe Gripon sur la sagesse (2)

(1) François Cheng, De l'âme, p. 41
(2) cf. Tag de 2016.

19 juin 2016

Nudité transfigurée

Pourquoi Jean ne parle t-il pas de la transfiguration ? Pour Balthasar qui commente là la figure sacramentelle du Christ et insiste sur la kénose, la métamorphose de Jésus devant ses disciples se trouve dans sa nudité. Seul Jean est pour lui "capable de contempler l'une dans l'autre ces deux mises à nu : celle du Cantique des Cantiques, où l'époux se découvre corporellement dans l'ardeur de l'éros - et celle de l'amour souffrant, corporel lui aussi, du Dieu trinitaire. Cette amplitude inouïe de l'amour corporel : à la fois dégrisé, vidé jusqu'à la moelle en face de la Croix, devant l'agapè divine qui prend le langage du corps, et, ravi au-dessus de lui-même, élevé jusqu'à l'éternité en face de ce langage enivrant de la chair et du sang répandus, pour devenir, éros de la créature, le tabernacle et la demeure de l'amour de Dieu !" (1)

Cette tension qui rejoint celle décrite dans notre dynamique sacrementelle nous donne à penser. Elle rejoint ce qu'écrivait Christophe Gripon dans son hymne sur Christ-Sophia (2).

(1) Hans Urs von Balthasar, La gloire et la croix, tome 1, Apparition, op. cit. GC1 p. 151
(2) Eros, un chemin vers Christ Sophia, op. Cit. ch. 2 et 3

17 juin 2016

Humilité de Dieu - suite

Contempler ce Dieu qui "n'est libre que parce qu'il aime, qui souffre le pire tourment lorsque que se perd la figure qu'il avait choisie, et qui ne craint pas de révéler (...) cette figure douloureuse qui est la sienne, la face de l'amant humilié, acceptant son humiliation et s'humiliant lui-même devant Jérusalem, la courtisane impudique. Il la repousse, il lui faut la repousser, c'est son droit parce qu'il est le Dieu Saint. Mais il ne peut pas la repousser, il est obligé de courir après l'indigne et de la ramener par des serments et des promesses humiliantes".

Balthasar nous donne ici une belle interprétation de ce qui pourrait être le livre d'Osée (1) ou le début de Proverbes (2), mais il nous conduit plus loin  : "C'est dans la tension, qui va jusqu'à la contradiction, entre la grandeur du Dieu libre et l'abaissement du Dieu aimant, que s'ouvre le coeur de la divinité elle-même (...) c'est dans l'histoire tragique qui met Dieu aux prises avec son peuple renégat que se préforme la Trinité intra-divine, qui se révèle par l'incarnation du Fils de Dieu (3)".

En un sens c'est ce que nous avons longuement développé dans notre trilogie sur Humilité et miséricorde. Que celle-ci rejoigne Balthasar n'est finalement pas étonnant tant notre première lecture de sa trilogie a influencé notre manière de pensée. Cette deuxième lecture, près de 10 ans plus tard ne fait que confirmer cette confluence.

‎(1) cf. notre recherche récente in Lire l'Ancien Testament, tome 1 - Une lecture pastorale des livres d'Osée et de la Genèse.
(2) cf. Christophe Gripon, op. Cit.
(3) Hans Urs von Balthasar, GC1 op. Cit. p. 556-7


16 juin 2016

De la trace à la grâce

Ce qui compte, in fine, est de comprendre l'Ancien Testament comme un écrin qui prépare à la grâce.‎
Cet écrin n'est pas qu'une histoire humaine, c'est aussi les premiers pas d'un chemin entre Dieu et l'homme, un sentier où Dieu est apparu par petites touches successives, théophanies fragiles voir silencieuses (1)‎, mais a aussi lancé un cadre, ce que l'on traduit maladroitement par loi(2), dont le sens final sera révélé in fine dans un seul mot : amour.
Comme l'a si bien montré C. Gripon, à la suite d'Aletti, le chemin de l'AT se résume en Pr. 8, 27 dans un "j'étais là" sublime entre Dieu et l'homme, où la Sagesse se penche vers l'humain (3).

Cette présence du Verbe dans l'AT n'est pas fortuite, même si elle reste marquée par ce cacher / dévoiler qui prépare le déchirement final.

Dans la figure qui émerge, souffrante, humble et décriée se révèle, en effet, comme le souligne si bien Marc 15,38, l'au-delà du voile, le Christ, sacrement unique de la révélation divine.‎ C'est cette dynamique que nous poursuivons dans ces lignes.


(1) voir mes études des théophanies in l'Amphore et le fleuve
(2) cf. John P. Meier, Un certain juif Jésus, Les données de l'histoire, IV La loi et l'amour, Paris, Cerf, 2009, p. 34
(3) Christophe Gripon, Éros, un chemin vers Christ-Sophia, Paris, Médiaspaul 2016, ch. 3.

14 juin 2016

Le fouillis testamentaire

Évoquer le mot de tension dans l'Ancien Testament est un euphémisme. "Les éléments qu'Israël conçoit et enfante successivement sont humainement considérés, absolument disparates et irréconciliables. Ils forment une chaîne de figures extrêmement impressionnantes et dramatiques, d'un sérieux religieux et moral sans exemple dans l'histoire du monde. Mais cette série de figures n'engendre elle-même aucune figure, elle requiert, et avec toute l'urgence que comporte le fragment de figure, un accomplissement transcendant vers l'avant dans [une] deuxième perspective prophétique"(1).

C'est Dieu dans sa Trinité sainte qui donne un sens à tout cela et fait jaillir de ce magma le germe d'une nouvelle alliance. Et pourtant ce chaos primitif est d'une certaine manière notre histoire. Il peut nourrir notre contemplation humble de la désespérance humaine devant ses adhérences et faire jaillir en nous un chemin vers Christ-Sophia(2), cette Sagesse qui plane sur les eaux tumultueuses de nos vies et laisse apparaître "la trace divinement pensée"(3)".

(1) Hans Urs von Balthasar, GC1 op Cit p. 542
(2) Pour reprendre l'expression de mon ami Christophe Gripon.
(3) Goethe contemplant Schiller, cité par Hans Urs von Balthasar, ibid.


14 avril 2016

Syntonie et Trinité

Lire chez Teilhard que "l'instant du don total coïnciderait  alors avec la rencontre divine" (1), n'est-ce pas rejoindre cette dimension trinitaire du mariage évoquée par le pape François dans la joie de l'amour (2).

C'est ce que j'appelle la symphonie conjugale où l'homme et la femme mettent tout en oeuvre pour conjuguer leurs "instruments de musique" dans une quête qui peut devenir, comme le suggère Jean Paul II une liturgie, c'est à dire que leurs dons s'oublient dans une chair‎ unique (Gn 2) qui les dépassent, véritable fécondité à laquelle ils sont appelés.

Car cette chair unique visée par Gn 2 n'est-ce pas in fine le grand Corps du Christ . "La vraie union est celle qui simplifie, c'est à dire qui spiritualise... la vraie fécondité est celle qui associe les êtres dans la génération de l'Esprit". (3)

Teilhard le dira plus tard : " vous ne serez heureux (...) que si vos deux vies se rencontrent et se propagent, aventureuse ment penchés vers l'avenir dans la passion d'un plus grand que vous" (4)

(1) op. Cit p. 89 Cité par Christophe Gripon, p. 159ss
(2) AL n. 11
(3) Teilhard, Eternel féminin, p. 258
(4) Henri de Lubac,‎ L'éternel féminin, p. 72

13 avril 2016

Balancier ? - Les limites de l'exercice

Je souscris à la "sagesse" de Christos Yannaras sur les limites de l'utilisation de la métaphore érotique dans une pastorale. Dans un monde trop érotisé‎, il faut se méfier plus que jamais de notre utilisation de la Parole plus loin qu'elle ne veut aller. Dans un contexte vétéro-testamentaire, les métaphores de d'Osée 2, des premiers chapitres de Proverbes comme du Cantique des Cantiques, avaient leur place. Mais la sagesse de Paul est de la transformer, de la purifier en une métaphore plus aboutie, celle d'Éphésiens 5, dont l'accent lui-même doit être à nouveau contextualisé, comme je le montre dans Aimer pour la vie. On touche là à la vertu de tempérance.
Et pourtant on sent bien l'intention de C. Gripon  qui en cherchant à combattre l'excès masculin qui pèse sur la théologie depuis Lombard et Thomas, nous réouvre‎, par Teilhard à une poétique du féminin.
Cet effet de balancier me semble nécessaire, tant notre rationalisation de la foi européenne peut nuire à son éclosion. 

Il ne faut pas tomber, à l'inverse,  dans une traduction trop érotisée de la théologie du corps qui dépasse les avancées plus prudentes de JP II sur la liturgie des corps(1). 

On le voit tout est complexe et délicat. Suis-je trop prudent et masculin en disant ça ?  ‎

Aristote avec sa tempérance était plus prudent que Platon.  On peut relire plus bas ce que j'écrivais à la suite de Barth et les limites du platonisme telle que mise en évidence dans GC1 de Balthasar...‎

C'est peut être aussi le chemin de Teilhard entre son Éternel feminin et un ouvrage plus tardif sur L'évolution de la chasteté. On sent dans le premier la faille qui s'ouvre en lui dans la rencontre du féminin et dans le second la conversion intérieure (sublimation ? ) d'un désir qui lui permet enfin de saisir que la force érotique fleurit dans une fécondité nouvelle ce que j'appelle symphonie (quand François nous parle de syntonie (2)‎.
Citons Teilhard : "La femme épanouit, sensibilise, révèle [l'homme]à lui-même" (3) et plus loin "L'amour est le seuil d'un autre univers".  C'est  la flamme jaillie de cette première union [conjugale] qui s'élèvera vers Dieu" (4)
(1) Homme et femme, il les créa, p. 30
(2)  cf. Amoris Laetitia n. 13
(3) Pierre Teilhard de Chardin, L'évolution de la chasteté, p. 77 et 80, cité par Christophe Gripon p. 152‎
(4) Ibid p. 88‎







11 avril 2016

Individualisme et communion

Si Dieu reste inconnaissable, l'incarnation nous ouvre un champ de contemplation, mais aussi de communion. Il nous révèle un Dieu tendu vers l'homme.  "Yannaras va jusqu'à affirmer que le lieu de la connaissance apophatique - la participation - s'identifie (...) au lieu de l'Église" (1). Il s'en suit une intéressante distinction entre l'individualisme religieux et l'Église.
"La religion est nécessairement individualiste (...) pulsion instinctive [alors] (...) que l'Église constitue l'existence comme communion". (2)
Cette clé de compréhension ouvre pour moi des portes à la compréhension de ce que j'appelle l'invitation à la danse trinitaire, non comme une adhésion mystique individuelle, mais comme le dépassement et le décentrement kénotique de l'individu qui entre au service du grand Corps qu'est l'Église.

(1) Christos Yannaras , cité par Gripon, op. Cit p. 120
(2) ibid p. 121.‎

08 avril 2016

Présence et absence - Christophe Gripon

Où nous conduit l'auteur ? Après une fine analyse de Proverbes 8, nous voici sur des rivages plus connu, et notamment Lc 24, souvent commenté ici. En ce temps de Pâques, il nous faut contempler cette présence / absence du Christ. "Il n'est plus possible de s'attacher à la connaissance du corps "palpable, visible et identifiable" de Jésus ; il faut s'en remettre à la parole qui seule donne corps à la présence du Christ et par laquelle une reconnaissance est rendue possible" (1).

En citant le texte d'Emmaüs, C. Gripon rejoint ce que je ne cesse d'affirmer depuis "Pastorale du Seuil" : Dieu se dit et se révèle dans l'entre-deux. Il marche à nos côtés et quand nous pensons le saisir, il disparaît (Lc 24, 31).
Chemin d'humilité extrême(2), chemin de Dieu vers l'homme. 
Danse fragile et kénotique d'un Dieu qui respecte notre liberté au point de disparaître.

(1) C. Gripon, Éros, un chemin vers Christ-Sophia, op. Cit p. 100
(2) Voir notre recherche, Humilité et miséricorde, tome 1, l'humilité de Dieu, publication en cours.

07 avril 2016

Danse sur le toit du monde - 2

Notre société puritaine pourrait mettre des bémols sur une vision de la Sagesse, qui "danse et charme (...) par la force de son attraction érotique, [et] à laquelle ses amants doivent s'abandonner, au-delà de toute tentative de maîtrise et d'objectivation" (1) si "ce rôle médiateur de la Sagesse entre Dieu et l’homme" n'était pas à la fois sous-tendu par Pr 8, 30-31, mais également par Osée 2 et 3.
"Je la conduirai au désert" nous dit ‎Osée 2. Il y a bien un effort de séduction qu'on peut lire jusque dans les paroles du Christ "nous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé" (Luc 7, 24). On notera plus loin dans la même page cette allusion à cette Sagesse insaisissable, proximité qui se dérobe et se fait désir, qui me rappelle un beau texte de Teilhard sur la custode et les considérations de Jean Luc Marion dans L'idole et la distance. Le chemin pastoral qui se trace là est à contempler. C'est celui d'un Dieu tout tourné vers l'homme et qui cherche à le faire entrer dans sa danse.

(1) C. Gripon, op. Cit p. 79ss‎

Présence et absence - 2

A partir d'une présentation succincte de l'apophatisme de la physique quantique (1) digne de sa connaissance dans le domaine, le physicien et théologien Christophe Gripon nous conduit sur les pas de Denys l'Aréopage, jusqu'à Yannaras. Quel est l'enjeu ? 
Réfuter tout discours trop rationnel sur un Dieu qui nous échappe et parvenir à "la négation des idoles rationnelles de Dieu" (2), et accepter de fait "l'inconnaissance comme unique catégorie de connaissance" (3) ou comme le dit le Pseudo-Denys, "le non-être au delà de l'essence" (4).

Il y a, dans les propos de Gripon, des phrases qui me rappellent la philosophie de Lévinas, disciple lui-même de cet Heidegger qu'il cite. C'est d'abord la question de l'Autre, la différence entre le Dire et le dit et cela va jusqu'au titre de son ouvrage sur "L'autrement qu'être, ou au-delà de l'essence"....

Mais poursuivons. N'y a-t-il pas un risque mys‎tique ? Non dit Yannaras : "La distinction ineffable (...) rend possible à l'homme la participation au Dieu imparticipable (...) [tout en supposant] l'autonomie de la personne (...) et excluant la confusion, la dissolution de la personne dans l'extase mystique". (5) 

En fait, comme il le précise plus loin, la connaissance apophatique est "ordonnée à la communion des personnes", et nécessite une "anthropologie essentiellement kénotique"(6), ce qui n'est pas sans rejoindre ce que je démontre dans mon tome 2 d'humilité et miséricorde : décentrement et communion. Décidément nos pensées se rejoignent.


(1) Christophe Gripon, Éros, un chemin vers Christ-Sophia, op. Cit p. 102 ‎ (on aimerait qu'il en dise plus, mais n'est-ce pas ça justement l'apophatisme : garder en vue l'incompréhensibilité de Dieu).
(2) Christos Yannaras, De l'absence à l'inconnaissance, p. 93‎, ibid. p. 115
(3) Gripon p. 115
(4) Yannaras p. 95
(5) p. 115 ‎ 
(6) Gripon p. 118 et note 343.

06 avril 2016

Danse sur le toit du monde

Les lecteurs fidèles de mes écrits depuis "la danse trinitaire" savent que le mot danse ne cesse de m'interpeller, du fait de ses implications pastorales.
Je ne peux donc passer à côté des pages 72ss ‎ de L'éros, un chemin vers Christ-Sophia  (1) où mon ami C. Gripon commente les versets 30 et 31 de Proverbes 8.

Il y fait apparaître un chiasme où "délices" et "dansant" se répètent dans une forme concentrique autour de Dieu, comme le font, chez Fra Angelico les anges au Paradis.

A Alors j'étais auprès de lui son ouvrière,
B. j'étais ses délices de tous les jours, 
C et je [dansais] sans cesse 
en sa présence.
C Je [dansais] dans le monde et sur la terre, 
B et mon bonheur [délices] 
A parmi les enfants des hommes.‎(2)
La danse trinitaire à laquelle Adam est invité par la Sagesse est au coeur de la révélation de Dieu.

A suivre...

(1) op. Cit. chez Mediaspaul, 2016
(2) traduction OST corrigée 
Voir aussi mes travaux sur La danse trinitaire / La danse des anges.


04 avril 2016

Sur le toit du monde - 2

Après avoir laissé résonner le silence du tombeau vide, la voix d'un fin silence nous fait entendre son chant. Il se murmure depuis l'éternité.  On l'entend dans l'entre-deux entre la terre et le ciel, où dans la nuit du jardin de l'homme,  alors que nous sommes emportés par le sommeil.
J'étais là (1)
Je suis celui qui suis (2)
Je serai qui je serai (2)
Je suis.(3)
Un "je suis" (ego eimi) répété trois fois auquel Pierre réponds,  à notre image un je ne suis pas (ouk eimi)
Il n'est que murmure,  car c'est la voix du silence(4) et de l'abaissement,  de l'humilité et du renoncement.  Et pourtant,  il ne cesse de résonner dans nos déserts, de crier sa soif de nous rejoindre.
Donne-moi à boire (5)
J'ai soif (6)
Sur la croix, le chant du Christ semble s'éteindre.  Il est remit au Père.
Et pourtant,  alors qu'on croit venue la fin, résonne un ultime chant. Est-ce le chant des anges ?
Je serai avec vous (7)
Allez
Il vous attend au coeur de l'humain,  en Gallilée
À ceux qui doutent encore,  il demeure un signe, celui d'un fleuve immense jailli du sein du Fils de l'homme.
Pour aller plus loin
(1) Proverbes 8, 27 - cf. C. Gripon, op. Cit. p.  61
(2) Ex 3
(3) Jn 18
(4) 1 Rois 19, cf. La voix d'un fin silence,  in L'amphore et le fleuve
(5) Jn 4
(6) Jn 19, cf. aussi Sur les pas de Jean
(7) Mt 28, 20

24 mars 2016

La part féminine...

" Quand l'image de la femme disparaît de la réalité théologique, c'est une conceptualité et une technique abstraites masculines et sans image, qui l'emportent. Mais alors la foi se voit chassée du monde et rejetée dans le domaine du paradoxe et de l'absurde" (1).

Dans la même trajectoire,  on pourra lire Eros, un chemin vers Christ-Sophia, de Christophe Gripon, qui vient de paraître chez Mediaspaul... une excellente étude sur la part féminine, à partir de Proverbes : 
http://mediaspaul.fr/catalogue/eros-un-chemin-vers-christ--sophia-l-8742

(1) Hans Urs von Balthasar, La Gloire et la Croix, tome 1, Apparition, p. 357