Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
15 décembre 2019
La voix, le silence et la Parole - saint Augustin - amour en toi, 49…
15 décembre 2018
Au fil de Matthieu 17,10-13.
23 août 2018
Au fil de Luc - 7, 28 - Kénose du baptiste
"Parmi ceux qui sont nés d'une femme, aucun n'est plus grand que Jean ; et cependant le plus petit du Royaume de Dieu est plus grand que lui" (Luc 7, 28 Tob 88)
Commentaire :
"Il sera grand devant le Seigneur" disait déjà Lc 1, 15. Que pensez de cette limite ? Peut-on dire que la sagesse humaine du Baptiste n'est pas complète ? Elle reste conditionnée à la révélation du Tiduum pascal. Jean va au plus loin du Premier Testament, pourtant cette sagesse partiellement révélée n'est rien par rapport à ce que va révèler la vie et la mort de Jésus. La kénose du cousin de Jésus précède celle de ce dernier et l'introduit. C'est dans la kénose du Fils que Dieu révélera "le Nom qui est au dessus de tout nom". (Ph. 2, 9).
Commentaire 2 :
Certains commentaires donnent au diacre un parallélisme intéressant avec le Baptiste. Comme Jean il est appelé à être signe et instrument (LG1) de la fonction de l'évêque, prologeant la fonction de serviteur de l'évêque(1) Cette fonction prépare et s'efface devant le maître dont il n'est pas digne d'exercer les fonctions. Appelé à être ordonné diacre à Chartres le 22/9/18 je fais mémoire de mon futur saint patron Guildin, diacre appelé à être évêque et qui va jusqu'à Rome pour refuser cette fonction. Le diacre n'est pas appelé à gouverner, sauf dans des cas extrêmes de suppléance. Sa fonction n'est pas un monopole. Il est signe, instrument et "passeur" d'une église serviteur de l'homme (2)
( 1) cf. Tournier
(2) cf. mon livre éponyme
13 décembre 2014
Voir Dieu - Le rêve des prophètes.
tout d'un coup le sens du nom de "Père". Plus loin (2) elle précise qu'il est "affaibli, aveuglé, chancelant". Il est pris de "tremblement". "Il se sent comme un jeune garçon devant son père, il guette sa parole, la comprend jusqu'à un certain point, mais la cohérence et les motifs lui de ce que fait le Père lui restent voilés." (...) il obéit (...) avec une obéissance qui fait voler sa vie en éclats et la recompose de façon neuve selon un plan pour lui intelligible (...) il est dépouillé de lui-même, car Dieu l'a tellement associé à la sphère de sa volonté (...) qu'il exécute".
C'est sous cet angle que l'on peut contempler le texte de Matthieu 11,11-15 "En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : " Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.
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Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont parlé jusqu'à Jean.
Et, si vous voulez bien comprendre, le prophète Élie qui doit venir, c'est lui.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende !"
Saint Augustin dira à ce sujet : "Jusqu'à Jean Baptiste la Loi et les prophètes comportaient des préfigurations qui avaient pour but d'annoncer l'avenir. Mais les sacrements de la nouvelle Loi, ceux de notre temps, attestent la venue de ce que les anciens proclamaient à venir. Et Jean a été, de tous les précurseurs du Christ, le messager qui l'annonce de plus près. Car tous les justes et tous les prophètes des siècles antérieurs avaient désiré voir l'accomplissement de ce qu'ils discernaient déjà dans cet avenir dont l'Esprit Saint leur soulevait le voile. Le Seigneur Jésus le dit en personne : « Bien des justes et bien des prophètes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu » (Mt 13,17). C'est pourquoi il a été dit de Jean Baptiste qu'il était « plus que prophète » et qu'« aucun des enfants des femmes ne l'a surpassé » (Mt 11,9-11). En effet, les justes des premiers temps avaient eu seulement la faveur d'annoncer le Christ ; Jean Baptiste, lui, a eu la grâce de l'annoncer encore absent et de le voir enfin présent. Il a vu à découvert celui que les autres ont désiré voir. C'est pourquoi le signe de son baptême appartient encore à l'annonce du Christ qui vient, mais à l'extrême limite de l'attente. Jusqu'à lui, il y avait eu des prédictions du premier avènement du Seigneur ; maintenant, après Jean, cet avènement du Christ, on ne le prédit plus, on le proclame." (3)
Voir Dieu... Dans la deuxième partie de l'Amphore et le fleuve, j'ai donné une longue analyse du texte d'Exode 33 et 34 où je décris le désir de Moïse de voir sa face et la façon dont Dieu lui répond. C'est dans cet axe Moïse, Elie, Isaïe, ..., Jean, Jésus que nous pouvons entrer, à l'aube de Noël. C'est notre chemin de l'Avent.
(1) Adrienne von Speyr, La face du Père, P. Letheilleux,1984 p. 47
(2) ibid. p. 49ss
(3) Saint Augustin, Traité anti-donatiste « Contre les lettres de Petilianus » livre 2, §87 (trad. Bibliothèque augustinienne, DDB 1986, vol. 30, p. 341), source : Evangile au quotidien
17 novembre 2014
Mt 11, 16-19 - danse trinitaire
La lecture de John P Meier qui voit dans ce texte un chiasme antithétique admirable (cf. A BB' A') en particulier dans la version de Matthieu me conforte dans mon analyse. Pour lui, c'est bien Jésus qui nous invite ici à une danse joyeuse, par opposition au chant funèbre de Jean (2).
(2) John P. Meier, tome 2, op. Cit. p. 143