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01 février 2018

Le mendiant et la brise - Essai de dialogue islamo-chrétien

Mes lecteurs habituels retrouveront avec plaisir l'histoire du Père Gilbert et notamment l'ambiance de la Perle, petite nouvelle parue en 2010. Mais la fameuse Yasmina, héroïne de la Perle, accueillie par Gilbert, méritait d'être mieux introduite.

Et cette mise en situation nécessite une attention particulière puisqu'on est au cœur d'un dialogue islamo-chrétien. Sujet complexe dans le contexte actuel, mais qui ne peut être évacué d'un trait de plume.

C'est ce que j'essaye de développer dans ce nouveau petit opus, distribué gratuitement sur fnac.com ou publié en livre papier à petit prix sur Amazon.com (avec en bonus, le premier tome de la saga : "Le pont des planches").

La saga compte maintenant plus de 800 pages publiées en deux tomes ou 8 petites nouvelles séparées.


Le tome 1 intitulé « D’une perle à l’autre », rassemble :

1.     Le pont des planches (gratuit sur fnac.com)
2.      Le cheval d’écume
4.      Le mendiant et la brise (gratuit sur fnac.com)
5.      La perle (inclus dans le 3 et le 4)

Le tome 2 rassemblant les parties suivantes vient de paraître sous le titre Le désir brisé, D'une perle à l'autre, tome 2. Il rassemble en un volume les titres suivants :
6.      Le désir brisé… (ancienne édition)
8.      La danse des anges

Texte mis à jour le 1/2/18

19 juillet 2017

Pour une lecture spirituelle

Selon G. Donnadieu (1) une porte de sortie de la violence inhérente au Coran nécessiterait d'ouvrir une "boucle figée" de son interprétation par une lecture de son "corps spirituel". C'est notamment la thèse du soudanais Mamoud Taha, exécuté en 1985 qui soulignait notamment l'importance des premiers écrits coraniques sur les second. Une thèse reprise partiellement par Mohamed Arkoum, professeur à la Sorbonne. En effet seul un outil herméneutique permettrait de démontrer que la violence inhérente au Coran relève d'un contexte daté. Mais cette thèse se heurte à la règle qui stipule que les derniers textes abrogent les premiers. On est donc face, depuis des siècles, à une conception figée des choses qui n'a pas de porte de sortie. À l'inverse, la dynamique interprétative est la force du christianisme. Cette lecture spirituelle s'inscrit en effet au coeur de la démarche de lecture des textes initiée par les pères de l'Église et poursuivie pendant des siècles (2)

(1) Cours au Bernardins, ibid.
(2) cf. notamment de Lubac, Exégèse médiévale.

05 avril 2017

Six beaux parcours de croyants musulmans

Dans "Les Nouveaux Acteurs de l'islam" (1) Anne-Bénédicte Hoffner "s'engage en faveur d'un islam éclairé en témoignant de ce que celui-ci existe et qu'elle l'a rencontré, à travers des hommes et des femmes discrets et engagés, mis en route par le doute mais guidés par quelques certitudes. (...) Dieu (Allah) est justice. Et sa justice s'étend à tous les hommes et toutes les femmes. (...) ce livre aiguise ainsi la curiosité envers « l'autre » musulman et invite à la rencontre. Il est donc précieux, par les temps qui courent." (2)
Une approche complémentaire à mon "Dialogue avec Yasmina"  ? (3)

(1) Paru chez Bayard
(2) d'après J.C. Ploquin, La Croix du 30 mars 2017
(3) à paraître prochainement sur Amazon

18 mars 2017

Politique et théologie dans le dialogue islamo-chrétien

Alors que je poursuis l'écriture d'un texte sur le sujet qui pourra s'apparenter à un roman à fort contenu théologique (Variations sur la Perle), je salue le discours clair et interpellant de Chafik Jaradi, de l'institut d'études sapientielles de Beyrouth dans le hors-série de l'Oeuvre d'Orient sous le titre "Le dialogue islamo-chrétien sur le terrain de la politique"(1). Ce qui me semble intéressant est notamment de pointer le double risque chrétien d'une vision entachée de supériorité morale ou de rejet d'une interpénétration entre théologie et politique. Chafik Jaradi pointe ce risque comme des freins à l'extension du dialogue. Il ne nie pas les torts partagés, une nécessaire humilité réciproque, mais trace avec clairvoyance les enjeux. À lire.

C'est en écho que je retrouve avec plaisir la question soulevée par saint Justin dans son Apologie 8, 3(2) des sperma tou logou (semences du Verbe) qui nous ouvrent à une réflexion ouverte et humble sur les pas de Dieu en l'homme(3).

(1) in Perspectives et Réflexions, n•4 - 2016, op. Cit p. 45. Traduction d'un article paru en langue arabe par Antoine Fleyfel et Sophie Cherrier.
(2) Justin, œuvres complètes Paris Brepols 1994 p. 330
(3) Justin est cité dans l'article suivant de Charbel Maalouf, La philosophie grecque et la théologie patristique entre le refus, la confrontation et le dialogue in Perspectives et Réflexion p. 63

12 janvier 2017

La violence n'est pas en Dieu...

Depuis la publication de mon tome 10 des lectures pastorales sous le titre "Dieu n'est pas violent" (1), il me semble que cette piste de théologie négative mérite d'être poussée plus loin. 

Dire que Dieu n'est pas, c'est avancer dans le mystère.  C'est aussi vérifier dans nos coeurs et nos vies combien cela prend corps.

Que le Christ ait rejeté toute violence, nul n'en doute. 
Pourquoi Pierre avait-il alors sur lui une épée ? (Jn 18, 10). Quid aussi de la fameuse colère de Dieu et du jugement dernier.  Sont-ils compatibles avec l'amour de l'ennemi ?  (Luc 6, 27-35 / Mat 5, 44)
Quid surtout de la violence qui monte en nous face à l'injustice,  à la violence du monde, à l'islam ? Peut-on suivre le Christ les armes à la main ?

Dieu est amour,  miséricorde... jusqu'où...?
La violence de l'apocalypse est-elle compatible avec le Dieu amour ?
Jusqu'où balayer devant notre porte avant de critiquer l'extrémisme islamique ?
Peut-on aller plus loin ? Face au judaïsme radical et un coran intégral où se situe le "plus" chrétien ? N'est-il pas dans le jusqu'au bout de l'amour ?  Est-ce utopie, naïveté ou fidélité au chemin sur lequel le Christ nous conduit ?
Un travail de recherche à venir...

(1) : Lectures pastorales (essai de numérotation)
0. A genoux devant l'homme (Jean)
1. Chemins de miséricorde (Luc)
2. Sur les pas de Marc
3. Sur les pas de Jean
4. Chemins croisés (Matthieu)
5. Chemins d'Evangile (Recueil : 1 à 4)
6. Chemins d'Église (Actes)
7. Kénose et Diaconie (Actes et Paul)
8. NT, tome 3 (Autres lettres et Apocalypse) 
9.  Lire l'AT, tome 1 - Osée et Genèse
10. Dieu n'est pas violent (Exode et Rois)
11. Chemins de prière (psaumes)
12. Silo le berger (Luc 2)




20 août 2016

Islam - loin de l'amalgame - Chrstian de Chergé

Dans une actualité portée par la peur et la radicalisation, il nous faut prendre le temps et la distance nécessaire pour ne pas oublier le message de ceux qui ont signé de leur sang le message d'un Dieu qui n'est qu'amour.

"Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. 
Je sais aussi les caricatures de l'islam qu'encourage un certain islamisme.
Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.
L'Algérie pour moi, c'est autre chose,  c'est un corps et une âme. (...) ma mort pourra donner raison à ceux qui me traitent de naïf ou d'idéaliste (...) je pourrai s'il plaît à Dieu, contempler avec Lui ses enfants de l'Islam tels qu'ils les voient, tout illuminés de la gloire du Christ,  fruits de sa Passion,  investis par le don de l'Esprit dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion et de rétablir la ressemblance,  en jouant avec les différences". (1)

Sa contemplation prend d'autant plus de sens dans ses derniers mots qui rejoignent ceux du Christ en croix.

"Et toi aussi, l'ami de la dernière minute, qui n'auras pas su ce que tu faisais.  Oui, pour toi aussi je le veux ce MERCI, et cet "A-DIEU" envisagé de toi. Et qu'il nous soit donné de nous retrouver,  larrons heureux, en paradis, s'il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. Amen !" (2)

(1) Christian de Chergé,  Thibihrine, 1er janvier 1994
(2) ibid.