Selon G. Donnadieu (1) une porte de sortie de la violence inhérente au Coran nécessiterait d'ouvrir une "boucle figée" de son interprétation par une lecture de son "corps spirituel". C'est notamment la thèse du soudanais Mamoud Taha, exécuté en 1985 qui soulignait notamment l'importance des premiers écrits coraniques sur les second. Une thèse reprise partiellement par Mohamed Arkoum, professeur à la Sorbonne. En effet seul un outil herméneutique permettrait de démontrer que la violence inhérente au Coran relève d'un contexte daté. Mais cette thèse se heurte à la règle qui stipule que les derniers textes abrogent les premiers. On est donc face, depuis des siècles, à une conception figée des choses qui n'a pas de porte de sortie. À l'inverse, la dynamique interprétative est la force du christianisme. Cette lecture spirituelle s'inscrit en effet au coeur de la démarche de lecture des textes initiée par les pères de l'Église et poursuivie pendant des siècles (2)
(1) Cours au Bernardins, ibid.
(2) cf. notamment de Lubac, Exégèse médiévale.
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