Un écho à mon "Dieu de faiblesse" éponyme?
(1) Emmanuel Mounier, L'engagement de la foi, Paris, Parole et silence, 2017, p. 175
Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
On peut voir le jugement final comme le grand règlement de compte médiéval. On peut aussi espérer le travail silencieux de Dieu en chaque homme à la lumière des deux paraboles du bon grain et de l'ivraie et des ouvriers de la dernière heure où transparaît ce que je citait hier chez Osée 11: la miséricorde divine et le chemin de Dieu en l'homme. Le texte proposé pour l'office des lectures nous ouvre aussi à cette "petite espérance (1)" : "C'est pourquoi ne jugez de rien avant le temps jusqu'à ce que vienne le Seigneur : il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et manifestera les desseins des cœurs, et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui est due". (2).
J'aime à ce sujet l'expression de saint Justin : "contempler les semences du Verbe"....
Sous cet angle résonne différemment ce que souligne saint Jean Chrysostome : " La faiblesse de Dieu est plus forte que tous les hommes. Que la prédication soit l’œuvre de Dieu, c’est évident ici. Comment douze hommes, des ignorants, ont-ils pu avoir l’idée d’une pareille entreprise, eux qui vivaient auprès des lacs et des fleuves, et dans le désert ? Eux qui n’avaient jamais fréquenté les villes et leurs assemblées, comment ont-ils pu songer à se mobiliser contre la terre entière ? Ils étaient craintifs et sans courage (3)". Et pourtant, cette faiblesse a été la semence qui a transformé le monde.
(1) Charles Péguy, Le porche de la troisième vertu
(2) 1 Corinthiens 4, 5 BCC1923
(3) Saint Jean Chrysostome, commentaire de la première lettre aux Corinthiens, tr. Bréviaire