Quelques milliers de notes et réflexions interactives sur la vie et la foi, à partir de lectures souvent théologiques et à la lumière d'un Autre... Petit "blog" catholique d'un apprenti théologien (Bac canonique), perdu dans l'immensité de la toile... (ordonné diacre en septembre 2018)...
01 septembre 2018
La juste place - St Jean Chrysostome
Un texte qui a longtemps été oublié ?
(1) St Jean Chrysostome, Sermon sur l'évangile de Matthieu, source AELF
11 mai 2018
Image de Dieu ? - Gaudete et Exsultate 98
À méditer en vue de l'agir.
(1) Pape François, Gaudete et Exsultate n. 98
04 novembre 2016
Le gérant malhonnête - Luc 16
Paul nous le souligne dans la première lecture : "Ils ne pensent qu’aux choses de la terre. Mais nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ". ( Ph. 3). On pourrait y voir un élitisme. Ne s'agit il pas plutôt d'une exhortation, car en nous réside bien les deux extrêmes, cette adhérence au monde et l'appel divin ?
Cette interprétation prépare une clé de lecture de ce texte difficile du gérant malhonnête (Luc 16, 1-10). Elle est donné par la petite Thérèse (1) : si les gens de ce monde sont habiles en générosité, combien plus devrions nous faire oeuvre de charité, nous qui avons reçu de Dieu des biens en abondance. "Donne nous un double Amour", demande-telle, soulignant qu'il nous viendra de Dieu. Reste ensuite à agir.
(1) Thérèse de Lisieux, Manuscrit autobiographique B, 4r°
25 octobre 2016
Les Pépites
Un documentaire qui vous prend aux tripes. L'histoire d'un couple au service des plus pauvres au Cambodge, fondateurs de l'association"Pour un sourire d'enfant" www.pse.org. Actuellement en salle. À ne pas manquer.
30 septembre 2016
Charis grecque
Que nous chrétiens trouvions ici encore des traces de ce qui sera la déréliction n'est pas fortuit.
Mais ce n'est pas tout. Il y a aussi une ouverture qui mérite d'être soulignée dans la différence, la tension entre le dit et le faire, qui rejoint Pascal. Si le penseur s'est arrêté d'écrire et est passé aux actes, c'est que la raison a ses limites. La véritable charité se vit. À méditer.
(1) Prom. 88-91, cité par Hans Urs von Balthasar in GC6 p. 103
(2) GC6, ibid.
29 septembre 2016
S'ouvrir au don - 2
"Tu veux honorer le Corps du Christ ? Ne le méprise pas lorsqu'il est nu. Ne l'honore pas ici, dans l'église, par des tissus de soie tandis que tu le laisses dehors souffrir du froid et du manque de vêtements. Car celui qui a dit : « Ceci est mon corps » (Mt 26,26), et qui l'a réalisé en le disant, c'est lui qui a dit : « Vous m'avez vu avoir faim, et vous ne m'avez pas donné à manger » et aussi : « Chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait » (Mt 25,42.45). Ici le corps du Christ n'a pas besoin de vêtements, mais d'âmes pures ; là-bas il a besoin de beaucoup de sollicitude... Dieu n'a pas besoin de vases d'or mais d'âmes qui soient en or. (...) Pense qu'il s'agit aussi du Christ, lorsqu'il s'en va, errant, étranger, sans abri ; et toi, qui as omis de l'accueillir, tu embellis le pavé, les murs et les chapiteaux des colonnes, tu attaches les lampes par des chaînes d'argent ; mais lui, tu ne veux même pas voir qu'il est enchaîné dans une prison. Je ne dis pas cela pour t'empêcher de faire de telles générosités, mais je t'exhorte à les accompagner lorsque tu ornes l'église n'oublie pas ton frère en détresse, car il est un temple et de tous le plus précieux". (1)
(1) Saint Jean Chrysostome, Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°50, 3-4 (trad. bréviaire)
22 septembre 2016
Charis chez Pindare
Au delà d'Homère et d'Hésiode, qui nous enseignent les vertus de la mesure et de la vigilance, Pindare développe le concept d'humilité, mais surtout la "charis" dans le sens du don le plus abouti, le plus spontané. Le poète "se fait le gérant de la charis divine elle-même qu'il répand comme une coupe nuptiale écumante et débordante" (1).
Il ne manque à cela, ajoute Balthasar qu'un "homme-Dieu embrassant dans son triomphe la mort comme la vie" vers la "fête éternelle". (2) et peut être, ce fleuve jaillissant dont nous parle Ez 47, 1-12.
(1) Cf. GC6 p. 76
(2) p. 77
18 novembre 2015
Irénée de Lyon - Le primat de la charité
05 novembre 2015
Les compatissants - 2
"Donne moi la charité
04 novembre 2015
Les compatissants
19 octobre 2015
Kénose pratique
02 décembre 2014
La charité
Nous y avons eu une discussion intéressante sur le don. Nous n'étions pas tous d'accord. J'ai entendu une phrase qui m'a frappé : "Ce n'est pas parce que je suis un catho qu'il faut tout me demander'. Une réaction qui interpelle.
La logique du don, que j'évoquai à la lumière d'Etant donné de Jean-Luc Marion est-elle inaccessible ? N'est-ce possible qu'en Dieu, avec Dieu.. En Christo ?
La charité n'est-elle qu'une utopie. Et quels sont nos pauvres ?
Lévinas est excessif, nous dit, un peu abruptement Sibony. Le Christ l'est peut-être aussi pour le monde d'aujourd'hui ! Mais est-il mort pour rien ?
La pauvreté n'a pas disparue... Elle est multi-forme...
A propos des pauvres d'aujourd'hui, je retombe sur ce petit texte de Mère Térésa, qui met peut-être les choses en perspectives...
"Vous qui habitez en Occident, bien plus que la pauvreté matérielle, vous connaissez la pauvreté spirituelle, et c'est pour cela que vos pauvres sont parmi les plus pauvres. Parmi les riches, il y a souvent des personnes spirituellement très pauvres. Je trouve qu'il est facile de nourrir un affamé ou de fournir un lit à un sans-abri, mais consoler, effacer l'amertume, la colère et l'isolement qui viennent de l'indigence spirituelle, cela demande beaucoup plus de temps."
17 août 2014
Moingt VII - Rite et prière
26 juillet 2007
Dilection diffère de condilection
Pour Hans Urs von Balthasar, c’est seulement de cette manière que Richard dépasse la forme de l’amour déjà connue dans l’Antiquité et qu’il atteint celle du total oubli de soi, qui est la charité chrétienne, dont la perfection se trouve en Dieu. Dans cet amour, il voit aussi la plénitude de la Gloire.
(1) Richard de Saint Victor, De Trin. III, 19 cité par Hans Urs von Balthasar, Th II, p.40
cf. ibid II, 4 Hans Urs von Balthasar, Th II, p.40
25 juillet 2007
Pesée relative
(1) Friedrich Engels
21 juillet 2007
Charité
(1) d'après Grégoire le Grand, In Evang. 17,1 (PL 76, 1139) cité par Hans Urs von Balthasar, Th. II, p. 39
08 juin 2007
Déphasage
1) Ce qu'il appelle le fondamentalisme qui refuse de se plier aux clés de l'interprétation et de l'exégèse
2) le spiritualisme qui "pense atteindre le message sans se confronter à la lettre" et
3) une version qui s'en tient à l'histoire…
On parvient pour lui à un déphasage entre la vie ecclésiale et la vie spirituelle qui fait obstacle à la lectio divina. La vie chrétienne ne se résume pas pour lui à "un vague engagement social et un style de vie altruiste fondé sur des valeurs" (1) mais à une relation personnelle avec Dieu par l'intermédiaire du Christ.
Pour moi, cette médiation par le Verbe se fait par la Parole vivante et à en deçà à son actuation dans notre charité… Une double dimension qui donne sens et qui répond au double commandement, inséparable de Dieu.
(1) Enzo Bianchi, Ecouter la parole, Les enjeux de la Lectio Divina, Lessuis 2006, p. 90-91
06 janvier 2007
Prier la parole - IV
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Enzo Bianchi a une petite pique contre les "faiseurs d'exercices", ce qu'il appelle la "devotio moderna" qui est souvent anthropocentrique ou égocentrique et vise les mouvements du coeur. Pour lui, la lecture de la Parole doit chercher une méditation authentique, toujours théocentrique ou christologique. La lectio "n'est jamais centrée sur soi". (1)
On rejoint ce que disait saint Augustin : si la lecture de l'Ecriture n'ordonne pas vers la charité, c'est qu'elle est faussée dans son interprétation.
Mais n'est-ce pas là toute la difficulté. Comment une lecture peut être véritable si elle n'implique l'homme dans son intériorité et comment cette lecture peut ensuite rebondir sur une "ouverture" à l'autre ET à Dieu... ?
Enzo Bianchi, Prier la Parole, Vie Monastique, nº15. p. 20