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16 juin 2016

De la trace à la grâce

Ce qui compte, in fine, est de comprendre l'Ancien Testament comme un écrin qui prépare à la grâce.‎
Cet écrin n'est pas qu'une histoire humaine, c'est aussi les premiers pas d'un chemin entre Dieu et l'homme, un sentier où Dieu est apparu par petites touches successives, théophanies fragiles voir silencieuses (1)‎, mais a aussi lancé un cadre, ce que l'on traduit maladroitement par loi(2), dont le sens final sera révélé in fine dans un seul mot : amour.
Comme l'a si bien montré C. Gripon, à la suite d'Aletti, le chemin de l'AT se résume en Pr. 8, 27 dans un "j'étais là" sublime entre Dieu et l'homme, où la Sagesse se penche vers l'humain (3).

Cette présence du Verbe dans l'AT n'est pas fortuite, même si elle reste marquée par ce cacher / dévoiler qui prépare le déchirement final.

Dans la figure qui émerge, souffrante, humble et décriée se révèle, en effet, comme le souligne si bien Marc 15,38, l'au-delà du voile, le Christ, sacrement unique de la révélation divine.‎ C'est cette dynamique que nous poursuivons dans ces lignes.


(1) voir mes études des théophanies in l'Amphore et le fleuve
(2) cf. John P. Meier, Un certain juif Jésus, Les données de l'histoire, IV La loi et l'amour, Paris, Cerf, 2009, p. 34
(3) Christophe Gripon, Éros, un chemin vers Christ-Sophia, Paris, Médiaspaul 2016, ch. 3.