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18 décembre 2019

Au fil de Matthieu 1 - « Dieu-avec-nous »- suite 3

Au fil de Matthieu 1 - « Dieu-avec-nous »- suite 3

En complément du corrigé

« Nous voici conviés à entrer dans l'intimité d'un couple : Marie et Joseph. Alors qu'ils étaient promis l'un à l'autre, leurs projets prennent une autre tournure. Je prends le temps de contempler Marie, sa grossesse surprenante et sa manière d'accueillir tout cela avec confiance. Comment peut-elle m'inspirer dans les situations que je ne maîtrise pas dans ma vie ?
 
Après avoir contemplé Marie, je tourne les yeux vers Joseph. Quelle aventure intérieure pour lui aussi ! Sa décision n'a pas été facile à prendre. Il est même prêt à laisser sa place à un autre car il veut être juste avec Marie et ne pas prendre un rôle qui ne semble pas pour lui. J'imagine ce qui se passe en lui, ses questions, ses déceptions et ses espérances.
 
Comme pour Marie, Joseph a besoin d'une annonciation pour entrer dans le mystère de ce qui vient d'arriver. Ce sont presque les mêmes mots que ceux adressés Marie. Pour Joseph, ce sera durant son sommeil, un moment de "lâcher-prise" pour mieux entendre le message de l'ange. Et moi, comment puis-je me mettre à l'écoute des événements et des anges de ce jour ?  (1)

Donne nous Seigneur cette docilité et cette confiance.

Source : Prie en chemin, une application à découvrir et consommer sans modération
https://prieenchemin.org/p/o/2691



Au fil de Matthieu 1, Les fiançailles éternelles - suite de mon homélie…


Au fil de Matthieu 1, Les fiançailles éternelles - suite de mon homélie ?

« Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph » Mat 1
Pourquoi Dieu a-t-il confié à une fiancée le sort du salut. Ce n'est pas un détail, nous dit saint Pierre Chrysologue apportant ainsi un complément à mon homélie de dimanche prochain...

« Marie, sa mère, était fiancée. » Il aurait suffi de dire : Marie était fiancée. Que signifie une mère fiancée ? Si elle est mère, elle n'est pas fiancée ; si elle est fiancée, elle n'est pas encore mère. « Marie, sa mère, était fiancée » : fiancée par la virginité, mère par la fécondité. C'était une mère ne connaissant point d'homme, et pourtant qui a connu la maternité. Comment ne serait-elle mère avant d'avoir conçu, elle qui, après la naissance, est vierge et mère ? Quand n'était-elle pas mère, celle qui engendra le fondateur des temps qui a donné un commencement aux choses ? (...)
Pourquoi le mystère de l'innocence céleste se destine-t-il à une fiancée, et non une vierge encore libre ? Pourquoi la jalousie d'un fiancé doit-elle mettre en péril la fiancée ? Pourquoi tant de vertu semble-t-elle péché et le salut éternel danger ? (...) Quel mystère étreignons-nous là, mes frères ? Pas un trait de plume, pas une lettre, pas une syllabe, pas un mot, pas un nom, pas un personnage dans l'Évangile n'est vide de sens divin. Une fiancée est choisie, afin que déjà soit désignée l'Église, fiancée du Christ, selon la parole du prophète Osée : « Je te fiancerai à moi dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et dans l'amour, je te fiancerai à moi dans la fidélité » (2,21-22). C'est pourquoi Jean dit : « Celui qui a l'épouse est l'Époux » (Jn 3,29). Et saint Paul : « Je vous ai fiancés au seul Époux comme une vierge pure à présenter au Christ » (2Co 11,2). Ô véritable épouse, l'Église, qui par la naissance virginale [du baptême], engendre une nouvelle enfance du Christ(1)

Si Dieu prépare avec nous des fiançailles, c'est peut-être qu'il ne cesse de rêver d'un amour éternel avec l'humanité et l'amour entre Joseph et Marie est à contempler dans ce sens. Dieu va se faire petit pour envahir notre cœur de sa Grâce.



(1) Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église, Sermon 146, sur Mt 1,18 ; PL 52, 591 (trad. coll. Icthus, vol. 12, p. 295 rev.), source : l'Évangile au Quotidien

19 mars 2019

Au fil de Matthieu 1,16.18-21.24a. - saint Joseph

« Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ.
Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.
Comme il avait formé ce projet, voici que l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit. »
( Mat 1, 16-24), Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Écoutons sur ce point saint François de Sales :  « Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit »
Combien ce grand saint [que nous fêtons] a été fidèle en humilité ! Cela ne se peut dire selon sa perfection, car malgré ce qu'il était, en quelle pauvreté et en quelle abjection ne vécut-il pas tout le temps de sa vie ! Pauvreté et abjection sous laquelle il tenait cachées et couvertes ses grandes vertus et dignités… Vraiment, je ne doute nullement que les anges, ravis d'admiration, ne soient venus, troupes à troupes, le considérer et admirer son humilité, lorsqu'il tenait ce cher enfant dans sa pauvre boutique, où il travaillait de son métier pour nourrir le fils et la mère qui lui étaient confiés » (1) 

Derrière l'obéissance du père, se dessine l'obéissance du Fils.
Derrière le métier du père se dessine la vocation du Fils.
Derrière l'humilité du père se dessine la kénose du Fils.
Imaginons l'enfant travaillant le bois avec amour et patience, maintenant cloué sur La Croix et nous verrons jusqu'où va l'amour. 



Poursuivons la méditation de saint François de Sales ; « Il n'y a point de doute que saint Joseph (...)  réduit en l'exercice de la charpenterie, [a été] éclairé de la lumière céleste, tant il tenait cachés tous les dons remarquables dont Dieu l'avait gratifié ? Mais quelle sagesse n'avait-il pas, puisque Dieu lui donnait en charge son Fils très glorieux…, Prince universel du ciel et de la terre ?… Néanmoins, vous voyez combien il était rabaissé et humilié plus qu'il ne peut se dire ou imaginer… : il s'en va en son pays et en sa ville de Bethléem, et nul n'est rejeté de tous les logis que lui… Regardez comment l'ange le tourne à toutes mains. Il lui dit qu'il faut aller en Égypte, il y va ; il commande qu'il revienne, il s'en revient. Dieu veut qu'il soit toujours pauvre…, et il s'y soumet amoureusement, et non pour un temps, car il a été pauvre toute sa vie » (1) 

(1) Saint François de Sales, Entretiens, n° 19 (français modernisé),  source  : l'Évangile au Quotidien 

20 janvier 2017

Joseph le passeur

Belles images que ces 50 portraits bibliques de Claude Flipo(1) que je découvre 10 ans après leur parution.
Après celles de Zacharie, d'Elisabeth et des bergers qui entrent en résonance avec Silo le berger, ma dernière lecture pastorale, je m'arrête sur la figure de Joseph. Flipo en fait un portrait de passeur, d'écoutant du "bruit de fin silence", de lanceur qui mérite d'être contemplée dans une lectio très ignatienne.


(1) Claude Flipo, Hommes et femmes du nouveau testament, cinquante portraits bibliques, Paris, Seuil, 2006, p. 30ss.